Du jamais vu : Entre 3 et 4000 personnes à Montpellier (en un seul cortège), entre 700 et 1000 personnes à Béziers pour le 8 mars, journée internationale de lutte pour les droits des femmes !
C’est par une assemblée générale réunissant 70 participant.e.s dans le hall de la maison des syndicats qu’a démarré la journée de mobilisation du 8 mars à Montpellier.
L’impact de la réforme des retraites sur la situation des femmes, des écarts de salaires, de la pénibilité non reconnue de postes de travail occupés principalement par des femmes (suppression en 2017 des critères de charges lourdes et d’utilisation de produits chimiques) a été au centre des discussions.
Des témoignages très intéressants ont permis de mettre à jour des réalités de postures sexistes, voire de harcèlement, dans des milieux de travail et d’études : lycée agricole, milieu de la culture, des assurances...Rappel a été fait de la nécessité de ne pas rester isolée face à ces agissement, de chercher des alliées et de ne pas hésiter à faire appel à des organisations syndicales, de salarié.e.s ou d’étudiant.e.s, à des associations, Des retours d’expériences de l’université de Toulouse ou en milieu agricole dans la Drôme ont donné des pistes positives pour agir.
D’émouvantes prises de paroles de femmes iraniennes, afghanes et kurdes, largement applaudies sont venues rappeler l’indispensable solidarité internationale.
Diverses propositions seront discutées lors de la prochaine AG qui aura lieu à l’issue de la manifestation du samedi 11 mars telles que : organiser des actions tous les 8 du mois toute l’année, penser des organisations collectives de garde d’enfants pendant les jours de mobilisation, créer un observatoire de la santé des femmes au travail, répertorier les associations de soutien...
A 14 heures, un cortège unitaire (contrairement à d’autres villes), à l’initiative d’une inter-organisation féministe (associative, syndicale, politique) s’est élancé de la place Zeus, après lecture des revendications.
Le cortège des collectifs contre les violences de genre (CCVG), ainsi que celui de l’université Paul Valéry, étudiant.e.s et profs réunis, suite à la décision souveraine de leur AG, se sont positionnés en avant de la manifestation, occasionnant quelques discussions avec l’inter-orga féministe qui avait préparé la manif depuis plusieurs mois.
Mais ce que l’on retiendra est que la manifestation, très jeune et dynamique, a réuni beaucoup plus de personnes que les 8 mars des années précédentes (entre 3000 et 4000), dont de nombreuses primo-militantes, et que l’ambiance, festive, déterminée et revendicative, était très motivante pour la suite.
Correspondante
DANS LA PRESSE LOCALE
viàOccitanie le 08 mars : C'est la banderole du NPA 34 qui est dans l'annonce de la vidéo : Journée internationale des droits des femmes : De Toulouse à Montpellier en passant par Perpignan, retour sur une journée de mobilisation
Midi Libre le 08 mars : Journée internationale des droits des femmes à Montpellier : "Nous voulons décider de nos vies !"
France 3 Occitanie le 08 mars : le journal ouvre sur la mobilisation à Nîmes où il y a eu deux cortèges différents, puis sur un reportage sur une exposition 8 mars au lycée Joffre de Montpellier : https://www.france.tv/france-3/occitanie/jt-19-20-languedoc-roussillon/4717420-emission-du-mercredi-8-mars-2023.html
