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À Ganges, c'était la fête à Macron, jeudi 20 avril

 


"Et nous aussi, on va passer en force !"

Voila un bel exemple des mots d'ordre qu'ont scandé les 2000 manifestant-es venus accueillir Macron en visite au collège de Ganges, petite ville de l'Hérault (4000 habitants...), à deux pas des Cévennes. A-t-il choisi, par cynisme, ce collège en fonction de son nom (Collège... Louise Michel !)?

Dès l'annonce de sa venue, la mobilisation a démarré, dans l'Hérault et le Gard, à l'appel, entre autres, de la CGT et du Collectif Ganges Solidarité déjà fortement engagé contre la fermeture de la maternité locale. L'aéroport de Montpellier-Fréjorgues a été privé d'électricité juste avant l'atterrissage du président, et la rencontre au sein du Collège a dû se tenir dans la cour, faute une fois encore d'électricité. Ces coupures ont été clairement revendiquées par la CGT.


Impressionnante présence des gendarmes aux portes et à l'intérieur de la ville très tôt ce matin-là. Avec fouille des sacs pour pouvoir pénétrer dans le périmètre, et même confiscation des casseroles, couvercles et autres cuillères (la préfecture, devant le tollé provoqué par cette ridicule "interdiction des dispositifs sonores portatifs" a d'ailleurs a dû désavouer ses agents, assurant que "les gendarmes ont mal compris la consigne"). Ça n'a pas empêché un vacarme énorme pendant plusieurs heures.

Regroupé-es devant la mairie, les manifestant-es ont par deux fois fait reculer les gendarmes qui ont profité de l'occasion pour tester le bon fonctionnement de leurs bombes et grenades lacrymo.

Une foule imposante, donc, avec une présence syndicale très large, puisque ça allait de la CFTC à la CNT, incluant Solidaires, l’UNSA, la CFDT, la CFE-CGC, la Confédération Paysanne... Très forte participation de la CGT.

Pendant qu'une partie du rassemblement restait devant la mairie, une autre faisait plusieurs fois le tour de la ville en cortège funéraire portant le cercueil de la démocratie.

Une grande banderole résumait assez bien le sentiment général :

"GARDAREM les retraites, la démocratie, la planète".

Cette fois, notre courageux président n'a pas voulu tenter le "bain de foule". La large unité et la colère visible des manifestant-es, ainsi que le souvenir de son bref séjour en Alsace, n'y sont sans doute pas pour rien.

Qu'il sache que partout où il renouvellera une opération de ce genre, la réponse sera la même :

"MACRON DÉGAGE!"

Correspondant·e·s NPA 34

 


VIDÉOS D'ILLUSTRATION

Brut le 20 avril (durée 1') : Des manifestants forcent un barrage de gendarmes avant l'arrivée d'Emmanuel Macron

LCI le 20 avril (durée 2' 30") :  Des casseroles confisquées avant l'arrivée d'Emmanuel Macron

Midi Libre sur Twitter (durée 30") : Avant l'arrivée de Macron

UN BILLET D'HUMOUR SUR LE SUJET 

Marugil dans le Club de Médiapart : Chasse aux casseroles au Macronistan


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