Jean-Marc Ayrault, Premier ministre, a nommé le gouvernement
qui sera en place jusqu'au lendemain des législatives des 10 et 17
juin. Un gouvernement sans surprise qui donne satisfaction aux
différentes composantes du PS et aux soutiens de François Hollande
dont Europe Ecologie - Les Verts.
«C'est la première fois que nous
avons un gouvernement totalement paritaire» se félicite Ayrault.
Certes, mais la tonalité ne donne pas une indication de grand
changement. Laurent Fabius ancien ministre des finances dans le
gouvernement de Lionel Jospin, Manuel Valls, champion de la politique
sécuritaire, qui obtient le ministère de l'Intérieur. À l'économie et aux
finances, on retrouve ainsi Pierre Moscovici, ancien vice-président du «
Cercle de l'industrie », lobby patronal influent. La baisse annoncée
de 30% du salaire des membres du gouvernement ne suffira pas à faire
croire à un réel changement sur les questions essentielles, le pouvoir
d'achat, les salaires, le chômage, l'austérité, l'Union européenne des
capitalistes. Ce nouveau gouvernement continuera la politique de
rigueur et d'austérité au nom de la lutte contre les déficits et pour
rembourser la dette aux banques privées en se pliant au pacte
budgétaire renégocié ou pas.
Le changement ne pourra venir que des mobilisations du monde du
travail, de la jeunesse. Le NPA, en continuité de la politique
défendue par Philippe Poutou durant la campagne présidentielle, appelle
à la plus large unité de toutes les forces de la gauche syndicale et
politique pour mettre en échec les mesures d'austérité que la gauche
libérale au pouvoir sera amenée à prendre.
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