Le PCF se posera le 20 juin "la question d’une éventuelle participation au nouveau gouvernement "... à titre individuel !
Extrait du rapport au Conseil national du PCF d'Olivier Dartigolles, porte-parole du PCF [c'est nous qui surlignons]. Voir dernières infos "Pour en savoir plus : manoeuvres, manoeuvres..." à la fin de ces extraits du rapport.
Sitôt passé le deuxième tour des élections législatives, nous aurons
tout de suite à évaluer la nouvelle situation politique et les nouveaux
rapports de forces politiques, à évaluer aussi de l'évolution des choses
autour du traité budgétaire européen, à décider de notre positionnement
et de nos initiatives dans ce contexte ; nous aurons également à
répondre à la question d’une éventuelle participation au nouveau
gouvernement que François Hollande et le premier ministre composeront au
lendemain des élections législatives.
Nous avons décidé, vous le savez, lors du dernier Conseil
National, de consulter les communistes et d’organiser sur cette question
une Conférence Nationale ; il est évident que cette consultation devra
se tenir dans des délais très rapides, au tout début de la semaine qui
suivra le deuxième tour .
Le processus pourrait donc être le suivant : le Conseil National
se réunira dès le lundi 18 juin au matin, de 9h30 à 13heures : il
discutera et adoptera en fin de matinée une courte résolution précisant
notre orientation et les premières initiatives de notre parti dans la
situation politique nouvelle : cette résolution comportera une
proposition précise sur la question de la participation de notre parti
au gouvernement.
Cette résolution adoptée sera envoyée aux fédérations dès
13heures : les fédérations organiseront sur leur territoire, le lundi 18
et le mardi 19, des assemblées générales de communistes et des conseils
départementaux pour en discuter.
La conférence Nationale se réunira le mercredi 20 de 10h à 16h 30, et pourrait être suivie d’un meeting militant.
Pour en savoir plus : manoeuvres, manoeuvres...
Mélenchon est de moins en moins sûr que le PCF n'ira pas au gouvernement. D'où le nouveau contre-feu posé : "toute entrée d'un communiste au gouvernement serait considérée comme « une aventure personnelle n'engageant en rien le Front de gauche »"
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Les dirigeants du Front de gauche décideront de leur participation
au gouvernement après les élections législatives. A cette étape, il
semble qu’ils écartent une participation directe et envisagent un
« soutien sans participation », vieille formule du passé déjà utilisée
par le PCF. Lors des prochaines élections législatives, il faudra battre
une nouvelle fois la droite et l’extrême droite, mais la seule
politique claire, c’est de refuser, toute austérité qu’elle soit de
droite ou de gauche. Il faudra une opposition de gauche au
gouvernement. Le NPA y est prêt. Et les dirigeants du Front de gauche ? [...]
Pour affronter la
crise, les appels à la « république », les dénonciations de
la « finance », les combinaisons institutionnelles avec le
social-libéralisme ne feront pas le poids. Dans une conjoncture
électorale marquée par des défaites sociales, le discours du Front de
gauche a pu convaincre des millions d’électeurs. Pourtant, nous pensons
que ni la direction du PCF ni la rhétorique de Mélenchon ne seront à la
hauteur des défis de la crise. Les projets réformistes, même de gauche,
peuvent dans un premier temps rassembler les premières résistances à la
crise. Il s’agit maintenant de préparer la confrontation avec les
capitalistes et de rejeter l’austérité de gauche du gouvernement.
L’objectif, nous ne le cachons pas : préparer un nouveau mai 68 ou un
nouveau juin 36 qui impose une transformation radicale de la société.
Nous sommes prêts à marcher ensemble avec le Front de gauche et tous
ceux qui s’opposeront aux politiques d’austérité, à discuter des
modalités d’un bloc anti-austérité, anti Front National, d’un bloc qui
soit l’opposition de gauche au gouvernement Hollande. Mais les
chocs sociaux et politiques à venir exigent, plus que jamais,
l’indépendance des anticapitalistes. Face aux incertitudes de la
politique du Front de gauche et à son orientation « un pied de dedans,
un pied dehors » vis-à-vis de la nouvelle majorité, nous proposons que
se fédèrent sur des bases 100 % indépendantes du PS toutes les forces et
courants anticapitalistes, les forces qui ont assuré la continuité et
le fil historique du courant révolutionnaire, les libertaires, les
écologistes radicaux, les militantEs du mouvement social et syndical...
Cela suppose de construire un outil vraiment indépendant. C’est l’enjeu d’un double défi pour le NPA : la relance du regroupement des
anticapitalistes et une politique unitaire anticrise, en particulier
avec le Front de gauche mais, bien au-delà, avec tous ceux qui
s’opposent aux politiques d’austérité.