Rédigé par les deux élus NPA-Fase
La séance du conseil a commencé
par un hommage à Nicole Moschetti-Stamm, responsable historique des Verts à
Montpellier et effectuant son 3éme mandat municipal. De notre côté, nous avions
envoyé un courrier personnel à J. L. Roumegas, un courrier à EELV et étions
présents à son enterrement. Nicole est remplacée par Christian Dupraz.
La délibération 1 concernait le Compte administratif de la ville de Montpellier. Il s’agit en fait de présenter la façon dont a été exécuté le budget. Nous n’avions pas voté le budget aussi nous n’avons pas voté le compte administratif.
Ce conseil avait a son ordre du
jour deux délibérations qui prenaient tout un sens politique suite à l’arrivée de
la gauche au pouvoir. Ces deux délibérations, l’une poursuivant l’implantation
de caméras de video-surveillance et l’autre sur le regroupement familial, sont
dans la continuité de la politique du précédent gouvernement plutôt que des
signes de « changement ».
La délibération 8 proposait une
extension de 15 nouvelles caméras fixes et de 5 caméras déplaçables. Pour
rappel, la majorité municipale a voté le 20 juin 2011 de porter le nombre de
caméras de 120 à 170 d’ici la fin du mandat (printemps 2014).
Malgré l’avis de la Cour des Comptes reprenant
bon nombre de nos critiques à l’égard de la video surveillance (utilité
marginale, coût exorbitant d’argent public, problème des libertés publiques,
dimension idéologique…), la majorité continue l’implantation. Dans ce débat
répétitif puisqu’il revient une à deux fois par an, Anne Rose est intervenue
sur le fond reprenant le fait qu’il n’y avait aucune évaluation démontrant
l’utilité des caméras, le coût pour la ville et aussi pour demander qui était
présent dans le Comité d’Ethique. Nous n’aurons pas de réponse sur ce dernier
point.
Les Verts, le PC, Anne Rose et
Francis ont voté contre.
Pour faciliter la compréhension
politique, nous passons à la délibération 74 avant de revenir à la suite
logique des délibérations.
La délibération 74 avait pour
objet une convention relative à la vérification des conditions du regroupement
familial. Cette délibération, pourtant placée à la fin du conseil, a donné lieu
a un véritable débat et pour la première fois à une fronde et à une division au
sein de la majorité. Plusieurs conseillers de la majorité interviendront pour
critiquer la délibération proposée (J. Martin, Sarah Elatmani, Amina Jaffiol,
Thines) ainsi que Francis.
Nous avons développé
l’argumentation suivante : pendant les années Sarkozy et en particulier
lors de la campagne présidentielle les immigrés ont été stigmatisés, les lois
contre les immigrés se sont multipliées….. il y a eu un changement politique,
aussi faut-il remettre les choses à plat. Pourquoi décider d’une convention qui
va s’appuyer sur les textes issus de l’ancien gouvernement ? Il n’y a
aucune urgence à voter ce texte qui ne peut que donner un signe de continuité
avec la politique passée. Nous avons aussi redit notre refus de la conception
du Maire–Shériff, contrôlant l’immigration dans sa ville, défendue par la
droite. Nous avons proposé que le texte soit retiré.
Mandroux perdra patience face à
Amina Jaffiol, adjointe ayant refusé de présenter la délibération et fera tout
pour accélérer le vote.
Au final, nous serons 4 à voter
« contre » (Amina Jaffiol, Sarah Elatmani, Anne Rose et Francis) et
pas mal d’ « abstention », y compris au sein du PS (T. Boualem,
N. Bigas, J. Martin… le PRG, le MRC, le PC et les Verts). Une majorité sera
trouvée mais sur un sujet majeur, véritable baromètre sur la question du
changement, le débat n’a pu être évité
et il ne peut que rebondir.
La délibération 29 établissait la
convention de mise à disposition des locaux de la crèche J. Baker . Suite à la
décision de mettre en Délégation de Service Public (DSP) cette crèche, le délégataire
avait demandé à pouvoir bénéficier des locaux 2 mois à l’avance pour
s’installer.
Francis interviendra pour
rappeler notre opposition à cette DSP mais surtout pour revenir sur le seul
argument justifiant cette délégation, c’est-à-dire l’impossibilité de recruter.
Nous constatons que le délégataire a pu recruter sans difficulté (voir y
compris article du Midi Libre sur l’interview des délégataires). Montpellier
continuant à se développer fortement nous allons retrouver cette question
prochainement. Nous y défendrons encore le service public de la petite enfance.
Anne Rose et Francis ont, à
nouveau, été les seuls à voter « contre »
La délibération 42 concernait le
lancement d’une Zone d’Aménagement Concerté (ZAC) dans le quartier de la Pompignane.
Anne Rose est intervenue sur les
modalités de concertation. Constatant un service minimum (une réunion, les
plans à disposition pendant 15j, un article dans le journal municipal), elle
s’est étonnée que de retour du Brésil où la démocratie participative avait
connu un franc succès à Porto Alegre, la majorité ne s’en inspire pas.
Contrairement à d’autres ZAC sortant du sol, la Pompignane est un
quartier habité avec des associations, il est donc possible d’élaborer et de
décider avec les habitants.
Delafosse aura pour seul argument
de dire que la délibération doit faire état du minimum obligatoire mais qu’ils
ont fait beaucoup plus.
Il est pourtant difficile de dire
que les habitant-e-s de Montpellier maîtrisent l’évolution de leur ville.
L’étalement urbain, l’augmentation de la densité se traduisent par des
décisions concrètes comme 1500 logements pour le nouveau quartier St Roch ou
encore 10 000 logements pour la
Restanque (Pré d’Arènes – Industrie) sans véritable débat
public.
Pour terminer ce compte-rendu, il
est logique de se demander, après la séquence politique que nous venons de
vivre, si les Verts vont intégrer la majorité. La réponse publique de Mandroux
est non, pas avant 2014 (prochaine élection municipale). Cette réponse est surprenante vu qu’il y a eu
un accord Verts – PS pour les cantonales où Dupraz a été élu, un accord Verts-PS pour les législatives où Roumegas a été élu et les Verts sont aussi au
gouvernement. Nous avions déjà répondu pour notre part que nous ne rentrerions
pas dans la majorité mais nous ne pouvons que constater cette loyauté à Frêche
(nous ne voyons pas d’autre raison) en
maintenant les Verts hors de la majorité.
Mercredi 27 juin 2012.
Anne Rose Levan - Francis Viguié (élus NPA-Fase)
A lire aussi