C’est une première dont se serait sans doute passé Jean-Paul Scarpitta :
le directeur de l’opéra et de l’orchestre national de Montpellier est
visé par une motion de défiance qui sera soumise au vote d’une assemblée
générale extraordinaire des personnels.
Le personnel en colère
Le personnel en colère
Elle est convoquée demain à l’initiative d’une intersyndicale (CGT,
CFDT, UNSA, FO) relayant les doléances qui remontent des musiciens, des
choristes, des techniciens, des agents administratifs.
Le climat social s’est fortement tendu à la suite d’une inspection du
ministère de la Culture épinglant divers dysfonctionnements. Mais c’est
aussi la personnalité et les compétences du directeur qui sont
aujourd’hui visées. Les syndicats lui reprochent d’entretenir des
tensions et un malaise persistant. Sa présentation de la nouvelle saison
n’a guère soulevé d’enthousiasme.
Climat social dégradé
Les musiciens sont notamment vexés d’être privés du traditionnel Concert
du Nouvel An, confié à l’Orchestra Cherubini proche de Riccardo Muti.
Quant aux choristes, ils s’estiment "en danger".
Le fort engagement de Jean-Paul Scarpitta aux côtés de Nicolas Sarkozy
et Carla Bruni durant la campagne présidentielle soulève une ironie plus
feutrée.
Une forte mobilisation des personnels et un vote sanction pourraient
déstabiliser Jean-Paul Scarpitta. Sollicité, ce dernier n’a pas souhaité
commenter les événements.
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