Point de vue. Frac Languedoc-Roussillon, CIPAC, etc. "il n’y a plus de frontière [pour l'art contemporain] entre le public et le marché privé"
Le changement c’est maintenant, nous chantait-on sur un air
culturel de marketing politique pendant la campagne présidentielle et
législative ! Mais il ne sera ni pour maintenant et ni pour demain !
Rien ne changera, ni dans l’art contemporain comme dans tous les
secteurs, les injustices sociales, culturelles seront notre pain
quotidien.
Exposition Les 30 ans du Frac Languedoc Roussillon : 30 ans ça
suffit ! Y en a marre ! Ras le bol ! Leur dissolution serait un
bienfait pour la communauté artistique en deuil d’ateliers pour
travailler et de lieux d’exposition en France.
En France les artistes crèvent car il y a un monopole des
institutions sur la diffusion de l’art contemporain, les Frac (Fonds
Régional d’Art Contemporain) comme le Cnap, Drac ou les musées d’art
contemporains qui sont les seuls responsables de cette faillite en cascade
depuis trois décennies. La France, un pays qui devient totalement maudit pour les artistes créateurs auteurs.
Les expositions en 2012 cet été pour Les 30 ans des Frac : Fonds
Régional d’Art Contemporain. Un Frac par région financé par le
contribuable est un prétexte à différentes expositions dans les Frac
comme cette exposition "Les 30 ans du Frac Languedoc Roussillon", 30 ans stoppons les dégâts !
Les 30 ans de Frac apportent la preuve de l’inertie culturelle en
France du ministère de la culture jusqu’aux conseils régionaux quelles que
soient leurs étiquettes politiques, gauche ou droite. L’anniversaire de
cette association d’art contemporain d’utilité publique avec ces 30 ans
de présence culturelle sur le terrain nous prouve que nous sommes
immergés dans une culture française dans l’incapacité de générer de
nouvelles perspectives culturelles. Ces 30 ans de Frac sont les 30 ans
du refus de voir en France de nouvelles émergences alternatives
indépendantes des pouvoirs des élus en région Languedoc Roussillon comme
dans tous les 22 conseils régionaux.
Les 30 ans du Frac Languedoc Roussillon c’est 30 ans d’opacité sur la sélection des artistes achetés pour la collection ou exposés en région.
Les 30 ans du Frac Languedoc Roussillon ce sont 30 ans du refus
politique de la part des élus, des conseillers régionaux, du président
du conseil régional, d’égalité des chances dans la communauté artistique face à l’argent public et aux aides publiques.
Les 30 ans du Frac Languedoc Roussillon comme dans les autres Frac,
ce sont 30 ans de conflits d’intérêts entre les directeurs des Frac avec
les marchands d’art, les galeristes, les conservateurs et les
collectionneurs. Des conflits d’intérêts dont la principale source est
l’association CIPAC réunissant des acteurs du service public et des
acteurs du marché de l’art contemporain, galeristes, critiques,
commissaires d’expositions ou curator, etc…
Monsieur Emmanuel Latreille, directeur du Frac Languedoc-Roussillon
cumule les titres et fonctions puisqu’il est aussi président du CIPAC
accompagné de Bernard Zürcher, vice président du CIPAC, marchand d’art
(galeriste) qui travaillait auparavant au musée de l’Orangerie et au
Palais de Tokyo, ex membre du comité de sélection des galeries
participant à la FIAC à Paris. Voilà, un pied dans le service public et
l’autre dans le privé et dans le marché d’art contemporain, c’est
scandaleux, la honte !
Frac, Cipac, galeristes d’art, collectionneurs, musées d’art
contemporain, il n’y a plus de frontière entre le public et le marché
privé. Les différents responsables forment avec insolence grâce à
l’argent public des réseaux d’influences où partout ailleurs ça ce
serait puni de délit par les juges dans nos tribunaux. Des différents
acteurs du privé et du public regroupés dans un lobbying d’art
contemporain au sein d’une association. Ce lobbying décide des achats
d’œuvres d’art pour nos collections publiques et décide des artistes
sélectionnés pour les expositions publiques sachant que ces dernières
servent de réputation aux artistes, enjolivent leurs CV afin de gonfler
artificiellement leur cotation ou leur prix de vente en galerie afin
d’enrichir les galeristes ou marchands d’art, et les collectionneurs qui
spéculent sur les œuvres d’art. Voilà où valse l’argent public dans un
pays où l’on inflige à la population française l’austérité des plus
pauvres à la classe moyenne. Tout ceci est une honte, un scandale alors
que les artistes en en grande majorité n’ont plus d’atelier et de lieu
pour exposer en France. Il faut remonter sous Pétain sous l’occupation
et son gouvernement collabos d’extrême droite pour retrouver une telle
catastrophe, une telle débâcle s’exemplifiant au fil du temps en un
naufrage sans précédent chez les artistes plasticiens, artistes
peintres, sculpteurs, installateurs, plasticiens vidéastes, (…) dans la
création contemporaine en France.
2% d’augmentation du Smig mais des millions d’euros pour des
institutions d’art contemporain comme la biennale d’art contemporain de
Lyon (budget de 7 millions d’euros) et tout ça pour faire crever les
artistes créateurs auteurs en France ! Cherchez l’erreur !!!
Piqûre de Rappel : en 2005 Lili-oto possédait un espace d’art
contemporain Artoong Studio à Bordeaux après avoir quitté Paris et Lyon :
il proposera publiquement une autre feuille de route pour le Frac
Aquitaine en plein crise, démissions en cascade... N’étant ni aidé ni
subventionné, connaissant des difficultés de quelques milliers d’euros, Lili-oto et Artoong Studio seront virés de leur espace à Bordeaux dans
les mois qui suivirent cette lettre publique au Frac Aquitaine, l’espace
Artoong Studio programmait plus d’exposition que le Frac... Aujourd’hui
Lili-oto vit à Narbonne et il n’a pas d’atelier pour mener son activité
artistique comme beaucoup d’autres artistes narbonnais et il ne trouve
plus de lieu pour exposer. La ville de Narbonne qui est gérée par le
Parti Socialiste exposera cette exposition en hommage au Frac comme
d’autres lieux aux alentours dans tout le Languedoc Roussillon...
Lili-oto cherche un lieu pour remonter Artoong Studio, résistance du PS
qui refuse de débloquer des lieux vides à L’abandon appartenant à la
ville, préférant sa bureaucratie culturelle médiocre et les rats
accompagnés du salpêtre dans des espaces vides ! Le maire de la ville
lui avait promis pendant les élections une réunion avec la communauté
artistique narbonnaise que lili-oto lui avait demandé, on attend
toujours !
- Frac 30 ans ça suffit ! STOP !
- Exposition les 30 ans du Frac Languedoc Roussillon
lili-oto, artiste plasticien / art contemporain
http://www.lili-oto.com/