Le gouvernement coupe 25 millions de crédits de recherche (blog Sciences2 de Libération)
La revendication d'un collectif budgétaire
présentée par les syndicats de l'Enseignement supérieur et de la
recherche, pour donner un peu d'oxygène aux laboratoires et régler des
problèmes urgents d'emplois scientifique n'a pas été écoutée.
[...] Lors de ma rencontre avec la ministre dans le cadre de la préparation de son portrait paru dans Libération le 10 juillet, Geneviève Fioraso avait confié, évoquant ses visites antérieures au ministère : «Je suis venue souvent demander de l’argent ici pour des projets… Et là, on vient m’en demander, et je sais qu’il n’y en a pas.»
Le projet de loi de finances rectificative (ici sur le site web de l'Assemblée Nationale) confirme cette prévision et montre à l'inverse des coupes budgétaires, d'un total de 25 millions d'euros.
La plupart pris dans les "recherches scientifiques et technologiques
pluridisciplinaires" (9,8 millions) et dans la recherche spatiale (7,6
millions).
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- Réponse à L'Appel du 23 février (Enseignement supérieur et Recherche)
L’enseignement
Supérieur et la Recherche (ESR) est l’un des grands thèmes de la
campagne présidentielle. Sarkozy présente les réformes du secteur comme
l’une des principales réussites de son mandat. Pourtant, à deux
reprises, les personnels de l’ESR, avec les étudiants, se sont
mobilisés contre la politique du gouvernement en 2007 et 2009. Le refus
de la « Loi relative aux libertés et responsabilités des universités »
(LRU) a été très majoritaire dans le milieu et le gouvernement est
passé en force pour accélérer la transformation du milieu
universitaire. Le but est bien de soumettre l’ESR aux exigences du
marché, ceci au détriment du service public, de la qualité de
l’enseignement, de l’indépendance et de la liberté de la recherche. En
effet, les attaques contre l’ESR sont à l’image de l’ensemble de la
politique du président sortant :
Sarkozy
parvient pourtant à se vanter d’un tel bilan, quitte à le maquiller.
Les mensonges les plus grossiers n’effraient pas le tout nouveau
« candidat du peuple ». Virer ce président des riches est une urgence.
Suffit-il alors de voter Hollande ? Le candidat socialiste n’entend pas
revenir sur les réformes du dernier quinquennat et veut poursuivre les
politiques de libéralisation du secteur, au risque de s’affronter avec
le monde universitaire qui s’est massivement mobilisé en 2009.
Les
initiatives se multiplient pour construire un rapport de force et
imposer une autre politique universitaire au prochain gouvernement,
quel qu’il soit. Les personnels de la recherche ont manifesté devant le
CNRS le 17 février, un appel de l’enseignement supérieur et de la
recherche (personnels et étudiants) reçoit 1000 signatures par jour
depuis le 23 février (http://appel-enseignement-sup-et-re...).
Les « dix principes et objectifs » de cet appel sont très proches de
notre programme d’urgence pour l’enseignement supérieur et la recherche (http://www.npa94.org/-Commission-Nationale-Universite-).
Notre programme d’urgence pour l’enseignement supérieur et la recherche :
Contre le néolibéralisme
Pour les personnels
Pour les étudiants
Pour
toutes et tous, une véritable politique de prévention et de prise en
compte des violences et des souffrances subies (stress, mal-être,
agressions, harcèlement) . Dans le cadre d’un service public de la
petite enfance dont le NPA propose la création, nous revendiquons la
création de crèches pour des universités, gratuites et accessibles à
tous sans sélection
Pour la recherche
Pour la démocratie et la liberté d’expression
L’application
d’un tel programme ne viendra pas d’en haut. Seuls les personnels du
secteur, de toutes les catégories, en lien avec les étudiants, pourront
l’imposer. Avant, pendant et après l’élection, les militants du NPA,
œuvreront à la construction et à la convergence des mobilisations afin
d’en finir avec ces contre-réformes et pour le développement d’un
service public de l’enseignement supérieur et de la recherche critique,
populaire et émancipateur.
................................
- Réponse à Sauvons l’Université !
En matière
de politique universitaire comme dans tous les autres domaines, nous
pensons que la priorité est de s’opposer radicalement aux mesures
délétères du gouvernement Sarkozy et de créer un front unitaire de
mobilisation contre sa politique, à commencer par la loi LRU, la mise
en concurrence des universités entre elles, la suppression de postes de
titulaires, la remise en cause du statut des fonctionnaires, le
démantèlement du CNRS au profit de l’ANR et la précarisation croissante
de jeunes chercheurs, des enseignants comme du personnel des
bibliothèques, des services et des administratifs (BIATOSS et ITA)
.
.
1. QUESTIONS SUR LA POLITIQUE DE REGROUPEMENT ET DE FUSION DES ÉTABLISSEMENTS
Les
régions doivent-elles accompagner, voire favoriser la constitution des
pôles universitaires, laissant aux établissements qui n’en font pas
partie un enseignement coupé de la recherche ? Quelles mesures
envisager pour lutter contre les dérives de l’inégalité territoriale
alimentée et renforcée par le plan Campus, le plan de relance et le
Grand Emprunt ?
Le
NPA partage le constat dressé par SLU de la logique à l’œuvre dans le
regroupement des universités. Cette politique accroit la concurrence
entre quelques grands pôles et désertifie le reste de territoire,
privant d’accès à l’Université une bonne partie de la population. Elle
accompagne et renforce la construction d’un marché européen de
l’enseignement supérieur et de la recherche, initiée par les accords de
Bologne et Lisbonne.
Aux
effets dévastateurs de la concentration des moyens s’ajoutent des
attaques profondes au service public. La construction de ces grands
pôles est en effet utilisée comme une occasion pour développer les
partenariats public-privé, et d’impliquer les régions dans leur
financement. Si l’essentiel des moyens de l’enseignement supérieur
provient de l’état, les régions sont entrées dans la logique de
concurrence mises en place par la constitution des pôles. Les grands
groupes industriels et les établissements privés d’enseignement
supérieur reçoivent ainsi de fortes subventions, sous la forme d’aide à
la recherche par exemple, comme l’explique par exemple notre camarade
Myriam Combet, Conseillère régionale NPA sortante du Rhône Alpes, dans
sa réponse à votre questionnaire. Les conseils régionaux socialistes
accompagnent alors la libéralisation de notre secteur et entrent en
compétition les uns avec les autres.
La
« complémentarité » supposée avec le secteur privé, comme dans la
santé, sert de levier à la libéralisation. Les services administratifs
et techniques, dont la situation est déjà difficile dans les
établissements publics, subissent à cette occasion une pluie d’attaque :
sortie de la fonction publique nationale, multiplication des contrats
précaires, externalisation de services entiers.
2. QUESTIONS SUR LA POLITIQUE DE FINANCEMENT DE LA RECHERCHE SUR APPEL D’OFFRE
Quelle
contribution les régions peuvent-elles apporter au développement du
financement pérenne des structures de recherche ? Comment les régions
comptent-elles réagir au développement, souhaité par le Ministère, des
fondations universitaires ?
L’essentiel
des financements de la recherche et des universités provenant de
l’Etat et c’est donc à ce niveau que doivent être exigés des moyens à
la hauteur de besoins. Pour mener à bien des projets de recherche, les
équipes ont besoin de moyens sur la durée, mais aussi de personnels sur
contrat statutaire, pour constituer des collectifs de travail experts
de leur sujet disposant des équipements nécessaires.
Comme
nous l’avons expliqué à propos des pôles d’excellence et comme le
constate SLU, les conseils régionaux sortants ont principalement
accompagné ce mouvement, apportant leur part de financement court et de
contrats précaires.
A
nouveau, le développement des fondations souhaité par le ministère
participe de la logique de libéralisation de notre secteur, sur le
modèle des établissements anglo-saxons. En plus de rappeler notre
opposition de fond à cette logique, nous soulignerons simplement ici
l’absurdité d’un système qui lie son fonctionnement aux résultats de ces
placements financiers, absurdité manifeste en cette période de crise.
Comme l’a fait notre camarade Myriam Combet dans la mandature
précédente, nos élus s’opposeront aux subventions à ce type de structure
comme aux établissements privés.
3. QUESTIONS SUR LA POLITIQUE DE PROFESSIONALISATION DES ETUDES
Comment
les régions peuvent-elles s’engager à garantir cette nécessaire
articulation entre formation et professionnalisation, entre formation
disciplinaire et formation professionnelle ?
Pour
justifier les politiques d’adaptation de l’éducation aux besoins des
patrons, les capitalistes prétendent que l’université n’est pas adaptée
aux exigences du monde du travail et qu’elle est responsable du
chômage. Pourtant, plus un jeune fait de longues études, plus il est
qualifié, moins il a de chances d’être touché par le chômage. (17% de
chômage pour les diplômés du supérieur, 22% avec un CAP ou un BEP, 42%
pour les non-diplômés, source INSEE Enquête emploi 2003). L’objectif de
la professionnalisation et des réformes de l’éducation n’est donc pas
de diminuer le chômage.
Professionnalisation, déqualification, pièges à c... !
Dès
2002, la mise en place sous le Gouvernement de Gauche plurielle des
Licences professionnelles et de la Réforme LMD a posé les premières
pierres du vaste mouvement de déqualification des diplômes et de
professionnalisation des études. Avec la LRU l’éducation à plusieurs
vitesses devient la norme. Pour les élites, des pôles ultra compétitifs
et concurrentiels. Pour les classes populaires, des collèges
universitaires n’offrant que des Licences hyper-professionalisantes
n’ayant aucune valeur à moyen terme sur le marché du travail.
Le
gouvernement s’attaque aux protections collectives et individualise
les diplômes pour laisser chaque futur salarié négocier en tête à tête
avec son patron. La précarité n’est plus simplement le quotidien des
étudiants, c’est alors aussi leur seule perspective d’avenir. Si on
aurait pu se réjouir à première vue de la reconnaissance du niveau Bac +
5 de la formation des enseignants, la masterisation que tente
d’imposer le gouvernement est en réalité une nouvelle attaque contre la
valeur des diplômes, qui fera passer à moyen terme le niveau de
qualification standard de Bac + 3 à Bac + 5. En effet, on imagine mal
par exemple un avocat moins formé qu’un enseignant, et donc les
concours du barreau rester à Bac + 4.
On
se dirige vers une université coupée en deux, où une majorité des
formations seront déconnectées de la recherche, où les formations ne
seront pas dispensées par des enseignants chercheurs mais des
intervenants issus du secteur privé. Seule une minorité des
établissements d’enseignement supérieur dispensera des formations de
qualité liées à des laboratoires de recherche et des écoles doctorales.
Nous
faisons face à un projet qui vise à soumettre l’enseignement et la
recherche aux critères de rentabilité. La réforme de l’allocation des
moyens aux universités va jusqu’à modifier l’attribution des faibles
ressources publiques qui subsistent pour que celle ci se fasse en
fonction des résultats en matière d’insertion professionnelle. L’autre
grand objectif est de précariser la main-d’œuvre à l’entrée dans le
monde du travail, en formant des futurs travailleurs déqualifiés,
c’est-à-dire moins chers.
Porter un projet alternatif
Face
à la précarité et aux réformes libérales, nous devons opposer un
projet global, solidaire et sans concession. L’objectif de
l’enseignement à l’Université est double : d’un côté l’acquisition de
connaissances générales, la maîtrise d’une discipline, la construction
d’une vision globale du monde et d’un esprit critique ; de l’autre la
préparation à l’insertion professionnelle, c’est-à-dire la formation à
un emploi durable, en donnant aux étudiants de vraies qualifications
reconnues dans les conventions collectives et des outils pour se
défendre sur le marché du travail.
Pour
que les diplômes aient une valeur reconnue partout dans la société, il
faut remettre en œuvre un cadre national, et même européen, des
diplômes. Il faut défendre une logique d’acquisition de connaissances
plutôt que d’accumulation de compétences, qui constituent des
savoir-faire parcellaires validés par l’entreprise mais liés uniquement
à l’exercice d’un poste de travail. Sur le marché du travail, il faut
également que l’ensemble des diplômes aboutisse à des grades reconnus
au même niveau dans les conventions collectives. Non seulement un
master de psychologie et de physique doivent être équivalents, mais les
diplômes doivent être reconnus en fonction de leur niveau de
qualification et non de la durée de la formation (écoles d’infirmières,
conservatoires, etc.).
4. QUESTION SUR LA POLITIQUE DE GOUVERNEMENT DES UNIVERSITES
Lorsque
des décisions importantes sont en jeu, les conseils régionaux
acceptent-ils d’organiser en leur sein des délibérations où les enjeux
sont posés, et de demander à leurs représentants de suivre l’avis de
l’assemblée ?
Le
NPA a condamné et s’est battu contre l’introduction de ce nouveau
« mode de gouvernance » des universités qui découle de la loi LRU.
L’ouverture à des personnalités extérieures, non issues des élections
des membres de la « communauté universitaire » et nommées par le
président, est un recul démocratique important.
C’est
sans illusion que nous avons observé les choix effectués par les
équipes socialistes (et leurs alliés) sortantes qui ont accompagné les
réformes gouvernementales. Parfois, ils y ont mis du zèle en militant
pour que les représentants extérieurs puissent avoir le plus de poids
possible. Ils ont aussi pesé pour que les établissements entrent dans
les PRES, superstructures opaques et mandarinales en termes de
fonctionnement et de représentation et qui s’inscrivent dans la
politique universitaire du gouvernement. Ils ont aussi fait dépendre
leurs subventions du degré d’intégration des universités dans des
projets de mise en concurrence des établissements et de soumissions aux
impératifs du patronat, qui caractérisent la politique menée aux
niveaux national et européen dans le sillage du processus de Bologne.
Les
choix concernant l’université et la recherche doivent êtres contrôlés
par les principaux intéressés (travailleurs du secteur et étudiants) et
ce contrôle doit être élargi et plus transparent. Oui nous voulons
l’autonomie, mais une autonomie exactement opposée à celle du
gouvernement. Une autonomie vis-à-vis des intérêts des grands groupes
dont les représentants, non élus, n’ont rien à faire dans les conseils,
parce que nous refusons que le marché contrôle la production des
connaissances et parce que nous savons qu’une partie non négligeable de
la recherche doit être complètement libre pour aboutir. Mais nous
voulons une université et une recherche ouverte vers la société, prenant
en compte les besoins sociaux exprimés démocratiquement. Pour prendre
un exemple, favoriser la recherche sur les énergies renouvelables
plutôt que sur le nucléaire ou les OGM est une décision politique
totalement légitime qui devrait être prise avec l’ensemble de la
population.
5. QUESTION SUR LES MENACES PESANT SUR LE STATUT DES PERSONNELS UNIVERSITAIRES
Comment
les régions, notamment par le biais de leurs représentants aux
conseils d’administration, peuvent-elles veiller à la défense du statut
de fonctionnaire d’Etat de la majorité des personnels universitaires ?
Comment peuvent-elles lutter contre la précarisation des statuts dans
l’enseignement supérieur et la recherche ?
La
situation des personnels dans les universités et la recherche s’est
fortement dégradée suite aux réformes gouvernementales, comme dans
l’ensemble des services publics. Les attaques sur les statuts des
personnels, l’embauche massive de travailleurs en contrats précaires,
l’externalisation de services et à la mise en concurrences des salariés
du secteur entre eux ont entraînées des résistances importantes des
étudiants (2007) et des personnels (2009).
Clientélisme, mise en concurrence… et précarisation des personnels !
La
Loi de Responsabilité des universités (LRU) a fortement accru les
pouvoirs des Conseils d’Administration (CA) et surtout des présidents
d’université sur les carrières. Le président possède ainsi un droit de
veto sur les recrutements. Désormais, le CA des universités devenues
« autonomes » décidera (sous la contrainte de ces revenus) de la gestion
de ces personnels sortis de la fonction publique, ce qui annonce une
précarisation massive. En ayant le pouvoir de recruter sur contrat
précaire ou sur contrat stable il pourra par ailleurs distinguer ou
sanctionner les personnels. Cette « autonomie » des universités se
résume ainsi à l’autonomisation des présidents à l’égard de la
« communauté universitaire », favorisant l’émergence de systèmes
clientélistes et faisant d’eux de véritables chefs d’entreprises.
Les
personnels administratifs et techniques (BIATOSS et ITA) subissent
l’externalisation de nombreux services (entretien, surveillance,
services informatiques…). L’introduction du management s’accompagne
d’une concurrence entre services et entre agents pour la répartition
des primes à travers les entretiens professionnels et l’instauration
d’une rémunération « au mérite » sous la forme d’une prime fonction et
résultat (PFR).
Enfin,
les thésards et post-doctorants servent de variable d’ajustement dans
les laboratoires. Trouver un financement pérenne et décent devient de
plus en plus compliqué. Les perspectives d’embauches statutaires
s’obscurcissent pour la grande majorité d’entre eux comme l’a montré la
récente enquête sur la précarité dans notre secteur.
Lutter pour des embauches et la titularisation des contractuels
Cette
situation est la conséquence de plus d’une décennie d’attaques contre
l’enseignement supérieur et la recherche (ESR) publique menée par les
gouvernements de droite et de gauche. Le NPA affirme qu’il s’oppose
fermement à cette logique mortifère et se bat pour une université et
une recherche émancipatrices et indépendantes des intérêts privés. La
précarisation et la casse des statuts ne sont que la conséquence de la
politique du gouvernement aux ordres du MEDEF.
Conclusion
On
le voit, les différents thèmes abordés dans ce questionnaire sont
étroitement liés et découlent des contre réformes imposées par les
gouvernements successifs depuis le lancement du processus de Bologne en
1999.
Comment
résister et imposer une autre vision de l’université et de la
recherche ? Nous ne pensons pas que ce sont les élus du conseil
régional (aussi bien intentionnés soient-ils) qui pourront mettre à mal
les politiques du gouvernement. Les élus du NPA, ne seront qu’un relais
des nécessaires mobilisations des personnels de l’ESR, précaires et
statutaires, seuls à même d’imposer une amélioration de leur condition
de travail.
Le
mouvement de 2009 a montré que les personnels ne sont pas résignés et
qu’ils sont capables de se doter de moyens de lutte à l’échelle
nationale. Les contacts et habitudes militantes acquises l’an dernier
seront des atouts dans les luttes à venir. Mais nous avons aussi appris
que l’on ne peut gagner à partir de notre secteur seul, ni compter sur
les directions syndicales pour étendre nos luttes. L’an dernier, les
enseignants du primaire et du secondaire nous ont manqué dans le rapport
de force face au gouvernement. Cette année, ils semblent reprendre nos
mots d’ordre, contre la précarité et la masterisation par exemple. A
notre tour de nous joindre à eux !
Les militants du NPA continueront à se battre, dans l’unité, afin d’imposer un programme d’urgence pour l’université et la recherche
Statut des personnels
Statut des étudiants
.............................................
- Réponses du NPA au mensuel du SNESUP
1/
Envisagez-vous l’abrogation de la loi LRU ? Par quelles mesures
immédiates et à plus long terme, engagez-vous un changement de cap
garantissant un fonctionnement des établissements fondé sur une
collégialité démocratique et assurant aux universités et laboratoires
des financements d’Etat stables et pérennes?
Oui.
Trois rappels élémentaires : la loi LRU fut d’emblée présentée comme
reforme « phare » du quinquennat ; elle a fait l’objet de contestations
massives et sans précédent, traitées par la coercition et le mépris ;
elle prolonge une attaque contre l’ensemble des services publics. Son
abrogation a donc vocation à être un marqueur décisif dans les débats
de la campagne présidentielle.
Des
mesures d’urgence doivent viser à constituer une représentation
démocratique des personnels et des étudiants dans les assemblées, les
uns et les autres devant pouvoir disposer du temps nécessaire à la
délibération de choix de moyen et de long terme. Cette exigence minimale
passe par l’arrêt de la logique de mise en concurrence des
établissements ; de la logique de financement par « projets » (de court
terme, particulariste) et le retour à un principe de financements
récurrents ; des logiques d’individualisation (au nom de
« l’évaluation »), porte ouverte à tous les arbitraires.
2)
Pour rompre avec le processus inégalitaire actuel des Idex, Labex,...,
quelles mesures institutionnelles et quels moyens budgétaires (y
compris en emplois) comptez-vous mettre en œuvre, dès la prochaine
rentrée, pour assurer un développement équilibré sur l’ensemble du
territoire du service public d’enseignement supérieur et de recherche ?
Quels sont les objectifs qui seront assignés à ce service public ?
Côté
emploi, les mesures d’urgence nécessaires disposent d’au moins trois
critères : (i) l’emploi précaire déjà existant, (ii) les volumes
d’heures supplémentaires effectués chaque année, et (iii) les déficits
en postes administratifs déjà recensés par les rectorats eux-mêmes. Le
gigantisme et l’irrationalité du gaspillage sarkozyste, entre dépenses
fiscales aussi massives qu’improductives (à travers le Crédit Impôt
Recherche, par exemple) et multiplicité de coûts cachés des fausses
économies sur l’emploi titulaire dans la FP, servent le chantage de la
dette publique. Ils montrent néanmoins qu’une vraie discipline est
possible, la question centrale restant celle des priorités.
L’université
est le cœur de la production et de la circulation de savoirs,
indépendantes des injonctions économiques et politiques ; elle doit
servir l’élévation générale du niveau de culture scientifique (au sens
large) condition décisive du développement social, de l’émancipation et
du pluralisme.
3/
Comptez-vous abroger la "réforme" de la formation des enseignants ?
Quelles mesures pensez-vous prendre pour engager, dès la rentrée 2012,
une tout autre réforme associant une véritable formation
professionnelle à une formation universitaire en s’appuyant sur le
potentiel des IUFM et des UFR ?
Un
ensemble de mesures immédiates doit comprendre la suppression du
dispositif Darcos-Pécresse ; le rétablissement immédiat de l’année de
stage et du salaire de début de carrière ; la réaffirmation des
formations disciplinaires et de la formation à la recherche
universitaire ; la titularisation / formation des précaires ; un plan
pluriannuel de recrutement tenant compte des dynamiques démographiques,
du nombre maximal souhaitable d’élèves par classe ; du temps de
formation à dégager pour les précaires titularisés.