28 août : Expulsion de Roms dans le Rhône : "Ce qui se passe est pire que sous la droite et Sarkozy" (Midi Libre). Voir ci-dessous.
Dans des déclarations, reprises aujourd'hui par Midi Libre, le ministre que l'UMP a laissé à l’hôtel de Beauvau maintient le cap des démantèlements de camps et des expulsions : il a fait procéder aujourd'hui à un raid policier contre un camp d'Evry (1) et se laisse aller à menacer en particulier les Roms de Lespignan dans notre département. Ces propos confirment, avec le vernis hypocritement humaniste sur les conditions de vie inacceptables de ces populations, le cours sécuritaire de la gauche de gouvernement. Sous l'égide du PS, nous le savons, les policiers deviennent les agents de première propreté au service des plus pauvres !
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«Je suis déçu de la gestion du parti socialiste»
Monseigneur Gaillot (photo AFP) a jugé lundi «scandaleuse» l’expulsion du campement. «On
expulse des Roms sans savoir où les mettre, c’est scandaleux. Si on les
expulse, il faut savoir où les mettre. Ce n’est pas le cas, c’est une
honte», a déclaré l'évêque à la presse.
«Je suis solidaire, les Roms sont des êtres humains comme nous», a-t-il poursuivi. «Je suis déçu de la gestion du parti socialiste», a-t-il encore dit. «Ils sont une cinquantaine, on peut leur trouver une solution qui soit digne, ce n’est pas le cas», a dénoncé Mgr Gaillot.
(1) Un campement de Roms évacué à Evry (Libération)
(1) Un campement de Roms évacué à Evry (Libération)
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Le NPA 34 a largement informé sur cette orientation scandaleuse et fait siennes les déclarations publiées sur le site de la Ligue des Droits de l'Homme de Toulon :
"Alors que l’urgence sociale et économique est au cœur des
préoccupations du pays, le gouvernement choisit de mettre en scène une
campagne de répression et d’expulsions contre les populations Roms.
Tout le déploiement habituel, hérité de Sarkozy et Guéant, est au
rendez-vous : destruction de campements, charters d’expulsion…
Le ministère de l’Intérieur et des maires de gauche se retranchent derrière des décisions de justice, mais ce sont bien eux-mêmes qui sollicitent ces décisions et les font appliquer, parfois très brutalement.
Dans une choquante correspondance de dates, cette campagne est organisée 2 ans jour pour jour après le fameux et funeste discours de Sarkozy à Grenoble, le 30 juillet 2010. Il avait annoncé la fin des « implantations sauvages de campements de Roms », lançant ainsi, sous l’œil des caméras, une vague d’expulsions pendant l’été [...]
La défaite de Sarkozy n’a donc pas changé la donne pour les Roms. Les
expulsions continuent puis, lorsqu’il ont été jetés de leurs
campements, on ne leur propose toujours aucune solution de relogement
digne. Et cela, malgré les déclarations de François Hollande qui avait
souhaité, lorsqu’il était candidat, « que, lorsqu’un campement
insalubre est démantelé, des solutions alternatives soient proposées. On
ne peut pas continuer à accepter que des familles soient chassées d’un
endroit sans solution. Cela les conduit à s’installer ailleurs, dans des
conditions qui ne sont pas meilleures ».
On s’en prend une fois de plus à ceux qui sont les plus faciles à frapper. Les Roms ne disposent d’aucune institution protectrice, ni d’Etat qui se porte à leur secours ; au contraire leur pays d’origine les discriminent et les abandonnent à leur sort.
Le ministre de l’Intérieur rejette la responsabilité de la situation actuelle sur les pays d’origine, comme s’il ne connaissait l’ampleur des discriminations dont y sont victimes les Roms et la violence des campagnes d’extrême droite les stigmatisant. Leur histoire de persécutions y est niée, notamment les massacres dont ils furent victimes de la part des nazis. [...]
On s’en prend une fois de plus à ceux qui sont les plus faciles à frapper. Les Roms ne disposent d’aucune institution protectrice, ni d’Etat qui se porte à leur secours ; au contraire leur pays d’origine les discriminent et les abandonnent à leur sort.
Le ministre de l’Intérieur rejette la responsabilité de la situation actuelle sur les pays d’origine, comme s’il ne connaissait l’ampleur des discriminations dont y sont victimes les Roms et la violence des campagnes d’extrême droite les stigmatisant. Leur histoire de persécutions y est niée, notamment les massacres dont ils furent victimes de la part des nazis. [...]
Dans les semaines à venir, il faudra que se manifeste publiquement,
dans la rue (extrait d’un appel national), le refus de cette politique répressive, contraire aux
valeurs qui ont amené à battre Sarkozy. Nous déclarions alors que les
illusions n’étaient pas de mise et écrivions à propos de François
Hollande :
« … Nous savons que dans son entourage se trouvent aussi des
personnages qui, tel Manuel Valls, peuvent utiliser une rhétorique
douteuse… ». C’est dès maintenant que tous ceux qui se réclament de
l’anti-racisme doivent mettre le holà à ses agissements."
Tiré de http://www.ldh-toulon.net/spip.php?article5097#nb1 publié dans Roms. Emmaüs et la Ligue des Droits de l'Homme taclent le gouvernement !
Il est urgent que s'organise la riposte à ces agissements d'une gauche qui, accédant au gouvernement, ne le cède en rien à la logique sarkozyenne de ciblage des populations les plus discriminées. Le FN n'a qu'à faire de la surenchère, la gauche lui déblaye le terrain du racisme !
Illustration : 925317275.jpg
L'intégralité de l'article de Libération
Infos 28 août
Une opération de police est en cours ce matin sur un terrain de Saint-Priest dans le Rhône pour expulser un camp où 180 Roms étaient installés depuis plusieurs mois, a-t-on appris auprès de militants associatifs. [...]
En complément d'infos sur l'évacuation du camp d'Ivry
Les associations de soutien aux Roms ne nient pas l'insalubrité du
camp qui a été évacué, mais font remarquer que la mairie aurait pu
installer au moins un point d'eau et des toilettes. [...]
Les associations enragent. «Oui, c’est un bidonville», tranche Serge Guichard, président de l’Association de solidarité en Essonne avec les familles roms et roumaines (ASEFRR), «mais si la mairie s’en inquiète, pourquoi n’a-t-elle pas installé de point d’eau ou de sanitaires ?», s’insurge-t-il. [...]
«Ici ils n’avaient pas d’eau, pas d'électricité mais c'était tout de même mieux que de se retrouver à la rue comme c’est le cas aujourd’hui», déplore Nicole Brulais, membre de l’ASEFRR.
Les associations enragent. «Oui, c’est un bidonville», tranche Serge Guichard, président de l’Association de solidarité en Essonne avec les familles roms et roumaines (ASEFRR), «mais si la mairie s’en inquiète, pourquoi n’a-t-elle pas installé de point d’eau ou de sanitaires ?», s’insurge-t-il. [...]
«Ici ils n’avaient pas d’eau, pas d'électricité mais c'était tout de même mieux que de se retrouver à la rue comme c’est le cas aujourd’hui», déplore Nicole Brulais, membre de l’ASEFRR.
L'intégralité de l'article de Libération
Infos 28 août
Expulsion de Roms dans le Rhône : "Ce qui se passe est pire que sous la droite et Sarkozy" (Midi Libre)
Une opération de police est en cours ce matin sur un terrain de Saint-Priest dans le Rhône pour expulser un camp où 180 Roms étaient installés depuis plusieurs mois, a-t-on appris auprès de militants associatifs. [...]
"Ce qui se passe en ce moment c'est pire que sous la droite et Sarkozy, ils ne respectent pas les promesses du candidat Hollande alors qu'ils viennent de faire une réunion interministérielle", a encore déploré un militant associatif.
Lire l'article intégral
Et aussi : Nouveau dérapage : un militant UMP traite les Roms de "vermine" sur Twitter
Et aussi : Nouveau dérapage : un militant UMP traite les Roms de "vermine" sur Twitter
La position nationale du NPA
Valls à la manoeuvre. La chasse aux Roms continue
vendredi 10 août 2012
Nous disions, avec le collectif grenoblois, La Patate Chaude, après le démantèlement du camp de la Tronche le 26
juillet, que le ministre de l’intérieur Manuel Valls ouvrait la chasse
aux Roms. En plein été, au moment où les réactions sont les plus
faibles, dans la plus sordide des traditions sarkoziennes, plusieurs
camps de Roms viennent d’être évacués, pratiquement sans solution
alternative proposée. C’est maintenant à Lille puis à Lyon, villes
dirigées par le PS, que la police est intervenue. Des centaines de
personnes à la rue, des familles éclatées, le travail social réduit à
néant au profit de la seule logique répressive et sécuritaire. La droite
a raison de reconnaître en Valls le ministre en qui elle peut compter
et elle l’a félicité pour cela.
Le NPA appelle à une mobilisation de toutes les
forces sociales et politiques, sous toutes ses formes, pour arrêter
cette indignité, pour imposer le respect des droits fondamentaux,
notamment le droit au logement.
Note
Un malheur ne venant jamais seul voici que Valls se mêle de nucléaire - il est pour ! - pour soutenir son camarade Montebourg. Où l'on vérifie cette constante que la gauche et la droite du PS se rejoignent...à droite !