En Italie, dire à un homme qu'il n'a "pas de couilles" est un délit (NouvelObs)
Accuser un homme de
"ne pas avoir de couilles" est un délit punissable d'une amende, a
estimé la plus haute instance judiciaire italienne.
Accuser un homme de "ne pas avoir de couilles" est un délit
punissable d'une amende, a estimé la plus haute instance judiciaire
italienne lors d'un jugement rendu sur une étrange dispute survenue
entre deux cousins, rapportaient les medias de la péninsule mercredi 1er
août.
Le cas a été présenté devant la Cour de cassation par un avocat, dont
les medias ne donnent que le prénom, Vittorio, contre son cousin
Alberto, juge de paix, qui avait proféré l'insulte lors d'un échange
animé en plein tribunal à Potenza (Basilicate, sud de l'Italie).
"Outre la vulgarité du terme échangé, l'expression est de surcroît
injurieuse", a estimé le juge Maurizio Fumo, dans son jugement cité par
l'agence italienne Ansa.
L'expression implique "non seulement un manque de virilité de la
personne visée, mais aussi une faiblesse de caractère, un manque de
détermination, de compétence et de cohérence, autant de vertus, qui, à
tort ou à raison, sont identifiées comme appartenant au genre masculin",
a statué le juge.
La Cour a également estimé que l'insulte ayant été proférée sur leur
lieu de travail en présence de tiers, elle pouvait porter atteinte à la
réputation de Vittorio.
L'avocat de ce dernier avait estimé pour sa part que l'expression
impliquait que son client "avait moins de valeur car il n'était pas doté
des attributs" masculins.
Le juge doit désormais fixer le montant de l'amende que devra payer Alberto.
La décision de la Cour, qui intervient après des années de bataille
juridique, ne spécifie pas si des insultes à l'égard des femmes peuvent
également être considérées comme des délits.
Commentaire : par-delà le côté gag de la chose, on notera cette partie des attendus, par ailleurs syntaxiquement mal foutus, du jugement qui constitue le noyau du sexisme de cette bonne blague : " manque de virilité de la
personne visée, [...] faiblesse de caractère, [...] manque de
détermination, de compétence et de cohérence, autant de vertus, qui, à
tort ou à raison, sont identifiées comme appartenant au genre masculin". Ah ! le faux-cul "à
tort ou à raison" qui n'en fonde pas moins un jugement et une amende ! Qu'on se le dise, la justice italienne, quand il est question de "couilles", assume de dire le droit sur de possibles torts...au détriment de toute façon des femmes ! Gageons que prochainement, en bonne logique, des juges péninsulaires établiront leurs décisions sur la caractérisation, "à tort ou raison", du genre féminin comme dépourvu de caractère, de détermination, de compétence et de cohérence. Quant aux hommes ne répondant pas aux canons (!!) de ce viril jugement, ils pourraient se retrouver poursuivis pour trouble à l'ordre mental de la magistrature !
Histoire de continuer à en rire, tout en ciblant le machisme de l'institution judiciaire de l'Italie (et d'ailleurs), on pourra feuilleter les réjouissantes pages du dernier numéro de la revue Causette (1) qui consacre son dossier à "La vulve [qui] sort du bois" (2)! En matière de "caractère, de détermination..." on s'attardera sur cette "vulve qui a sauvé le monde", en particulier celle de la "déesse [du Japon] Ame no Uzume [qui] exhiba son sexe pour ébranler le monde d'un rire cosmique et ainsi le sauver" ! Rien que ça ! A méditer peut-être pour, euh !... ébranler les certitudes sexistes d'un juge sur le pouvoir et les vertus des couilles...et ainsi le sauver de sa...rance vision des femmes ! Car c'est bien de cela qu'il s'agit aussi et surtout...
(1) Causette se définit comme "plus féminin du cerveau que du capiton"!
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