Gitans de Lespignan (Hérault), une précarité des conditions de vie soumise aux rumeurs d'expulsion ! Merci Valls !
Lespignan. Gabor et sa famille sous le pont de l'A9 : "Si on est chassé, on ne sait pas où aller" (Midi Libre)
Ils ne connaissent que quelques mots de français. Alors, dans un anglais plutôt bon, Gabor, 35 ans et sa compagne Lucretia Felicia, 33 ans, racontent le périple qui les a conduit jusque sous le pont de l’A9 à Lespignan, avec leurs trois enfants.
"Nous venons d’Arad, dans le sud-est de la Roumanie. On a traversé la Hongrie, la Slovénie et l’Italie." Soit près de 2 000 km, parcourus en douze mois. "On nous a conseillé de venir en France pour vivre mieux."
Persécutés en Roumanie
Voilà un peu moins d’un an qu’ils ont installé leur campement de fortune, fait de bric et de broc. Pour se laver, ils partent chercher l’eau à la fontaine de Lespignan. L’eau potable, ils l’achètent au supermarché.
Entre deux caravanes, dont une à la vitre brisée, et sommairement remplacée par une planche de bois, leurs deux filles trient une pile de vêtements. Aucun des enfants n’est scolarisé.
"En Roumanie, il n’y a rien pour nous, dans les rues personne ne nous parlent. Les gens ne nous aiment pas car nous sommes gitans", explique Lucretia. Les Gitans, comme les Roms et les Manouches, appartiennent au peuple Tsigane. Nomades, semi-nomades ou sédentarisés, ils vivent surtout en Europe de l’est.
"Pour nous, c’est mieux d’être ici, en France, souligne Gabor. Au moins je peux travailler dans la ferraille et nourrir ma famille."
Mais les rumeurs d’expulsion courent depuis que Manuel Valls, ministre de l’Intérieur, a évoqué ce campement dans une interview sur Europe 1. Pour Gabor, "si on est chassé, je ne sais pas où on va aller. Surtout que je n’ai pas de permis, je ne sais pas conduire."
L'article sur le site de Midi Libre
Illustration : Affiche‑Gitans.jpg
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Voilà un peu moins d’un an qu’ils ont installé leur campement de fortune, fait de bric et de broc. Pour se laver, ils partent chercher l’eau à la fontaine de Lespignan. L’eau potable, ils l’achètent au supermarché.
Entre deux caravanes, dont une à la vitre brisée, et sommairement remplacée par une planche de bois, leurs deux filles trient une pile de vêtements. Aucun des enfants n’est scolarisé.
"En Roumanie, il n’y a rien pour nous, dans les rues personne ne nous parlent. Les gens ne nous aiment pas car nous sommes gitans", explique Lucretia. Les Gitans, comme les Roms et les Manouches, appartiennent au peuple Tsigane. Nomades, semi-nomades ou sédentarisés, ils vivent surtout en Europe de l’est.
"Pour nous, c’est mieux d’être ici, en France, souligne Gabor. Au moins je peux travailler dans la ferraille et nourrir ma famille."
Mais les rumeurs d’expulsion courent depuis que Manuel Valls, ministre de l’Intérieur, a évoqué ce campement dans une interview sur Europe 1. Pour Gabor, "si on est chassé, je ne sais pas où on va aller. Surtout que je n’ai pas de permis, je ne sais pas conduire."
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