Bhareïn, Gabon, Maroc... : François Hollande en plein dictateur-tour (Rue 89)
Tout sourire, François Hollande serre la pince au roi du Bahreïn sur le perron de l’Elysée. La photo, publiée par l’agence de presse officielle
du royaume, rappelle celles de Nicolas Sarkozy en compagnie de Kadhafi,
Moubarak ou Ben Ali avant la chute de leur régime respectif.
Sauf que Hamed ben Issa Al Khalifa est toujours au pouvoir au Bahreïn. Que le régime réprime depuis un an et demi la révolte de son peuple en envoyant ses soldats. La France avait d’ailleurs contribué à former les forces de l’ordre bahreïnies à la « gestion des foules ». Et que François Hollande avait affiché sa volonté de rompre avec ses prédécesseurs, promettant de « ne pas inviter les dictateurs à Paris ».
Arrêt sur images souligne que la rencontre du 23 juillet, apparemment imprévue, est passée à la trappe dans la presse française (malgré des articles du Figaro, du Point et d’Europe 1). Elle n’a pas donné lieu à un communiqué de l’Elysée et n’était pas signalée dans l’agenda officiel de l’Elysée, disponible en ligne.
La consultation de cet agenda montre qu’au moins six autres
représentants de pays autoritaires ou franchement dictatoriaux ont été
reçus par François Hollande depuis son élection.
[voir les commentaires par personnalités de ce dictateur-tour via le lien ci-dessous]
1/
Mohammed VI, roi du Maroc
24 mai
2/
Le Premier ministre du Qatar
7 juin
3/
Le fils du roi Abdallah d’Arabie Saoudite
11 juin
4/
Abdallah II de Jordanie
3 juillet
5/
Ali Bongo, président du Gabon
5 juillet
6/
Le prince héritier d’Abou Dhabi
11 juillet
Illustration : xxx.jpg (François Hollande et le roi du Bahreïn)
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