Chronique d'un racisme alcoolisé ... Le FN boit du petit lait...
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Le Cailar. Incidents pendant une fête votive : "On n'a pas de bougnoules chez nous !" (Midi Libre)
Le 5 août dernier, en pleine fête votive, une course camarguaise a été
troublée par l'irruption d'un groupe d'individus scandant des slogans
racistes, devant un public tellement atterré qu'il est resté sans
réaction. Une vidéo de ces évènements tourne en boucle sur Youtube et
suscite déjà la polémique.
C'est au cri de "On n'a pas de bougnoules chez nous !", et de "On est
des fachos !" agrémenté de cris imitant les singes, qu'un groupe d'une
quinzaine de personnes a semé la consternation.
Après les évènements tragiques d'Aigues-Morte et de Vauvert la semaine
dernière, ce nouvel incident prend une connotation particulière.
Aigues-Mortes. Coups de fusil et insultes : direction la prison pour le couple raciste (Midi Libre)
Le tribunal correctionnel de Nîmes a condamné, hier soir, un couple d’Aigues-Mortes pour des violences racistes commises dans la nuit de samedi à dimanche.
Des jeunes d'Aigues-Mortes pourchassés
Les quadragénaires revenaient d’une soirée bien arrosée et, pour des
raisons assez floues, s’en sont pris à un groupe de jeunes installés aux
abords d’une supérette dans le quartier du Bosquet.
L’homme, employé du cimetière, a ouvert le feu à huit reprises.
L’épisode de violence aurait duré quarante minutes environ, au cours
desquelles ces jeunes Aigues-Mortais ont été pourchassés par cet homme passablement ivre.
Durant cette "chasse à l’homme", comme le parquet l’a
souligné lors de ses réquisitions, l’irascible employé municipal a aussi
proféré des propos racistes : "Ici, on est en France. C’est pas les
Arabes qui vont nous donner des renseignements !"
A plusieurs reprises, les jeunes auraient vu passer la voiture devant le
magasin où ils se trouvaient. "Je pensais que c’était des touristes,
c’est pour ça que j’ai juste demandé s’ils voulaient un renseignement",
note une des victimes de la ratonnade. De son côté, le couple explique
avoir été insulté.
"Pris pour du gibier"
"C’est comme ça tout le temps", indiquait hier Monique Guindon, 44 ans,
dans le box des détenus où elle comparaissait avec William Vidal. Elle
était suspectée d’avoir rechargé le fusil de son compagnon et d’avoir
tenu des propos peu amènes à l’égard de ces jeunes. Pendant qu’il les
braquait, elle aurait dit : "Allez, courez ! Courez !" Côté jeunes, on
s’indigne d’avoir été "pris pour du gibier".
"C’est le ras-le-bol qui m’a fait tirer"
Hier à l’audience, William Vidal, 44 ans, a reconnu les coups de feu mais a nié le caractère raciste des faits en indiquant avoir tiré en l’air. Les plombs ont pourtant atteint un des jeunes.
"Ce sont des Maghrébins, mais c’est le ras-le-bol qui m’a fait tirer."
Interrogées depuis les bancs du public, les parties civiles ont confirmé
la dimension raciste des propos et la longueur de l’épisode de
violence.
Julie Heisserer, la substitut du procureur de la République, a rappelé
le caractère prémédité de l’acte. "Vous êtes allé chercher le fusil et
une poignée de cartouches. On a la sensation d’une chasse à l’homme."
Pour le parquet, avec cette affaire très grave "on touche au cœur du
vivre ensemble. La République ne peut pas se permettre d’accepter ces
faits."
Quatre ans ferme sont requis contre le tireur et deux ans (dont un avec
sursis) contre la co-prévenue. L’avocate, Me Camille Alliez, plaide la
clémence. "Il regrette son geste, il s’agit d’un pétage de plombs."
Après délibéré, il écope de quatre ans ferme, elle de deux ans. Ils ont été conduits en prison.
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