Midi Libre titre aujourd'hui :"Languedoc-Roussillon. La région mal placée dans le classement des villes pauvres" en se basant sur les conclusions d'une étude publiée initialement par l'Observatoire des inégalités. Nous avions repris sur notre blog, mercredi dernier, ces observations dans notre article : Montpellier, Béziers, Nîmes, Perpignan sous le regard de l'Observatoire des inégalités
Article de Midi Libre
L'institut Compas dévoile une étude sur le niveau de pauvreté dans les grosses agglomérations françaises, publié sur Rue 89.
Basée sur les revenus fiscaux de l'année 2009 pour les 100 plus grandes
villes de France (plus de 50 000 habitants), l'enquête fait apparaître
un taux moyen – qui "n’a pas grand sens pour les habitants au quotidien"
– de pauvreté de 15%.
Des résultats variant de 7% à 46%
Les résultats de l'étude font le grand écart entre les résultats : si
les villes présentant le moins de pauvres en France (seulement 7% de la
population) sont, sans surprise, Neuilly-sur-Seine, Rueil-Malmaison, et
Versailles, les communes de Roubaix et Saint-Pierre de La Réunion
atteignent le pourcentage record de 46% de pauvres.
L'étude explique que "la pauvreté se concentre dans les villes les plus
importantes". En effet, les 100 villes étudiées "rassemblent un tiers
des ménages pauvres, alors qu’elles ne regroupent qu’un cinquième de la
population". Une constatation que l'institut explique car "la ville
attire les plus démunis, notamment parce qu’on y trouve le plus de
logements sociaux et d’emplois". Un résultat qui va à l'encontre des
idées reçues, qui voudraient que "l’espace périurbain ou rural [soit]
celui où l’on trouve le plus de ménages pauvres, même si les deux tiers
des ménages pauvres n’habitent pas dans les 100 plus grandes villes".
Le Languedoc-Roussillon mal placé
Concernant le Languedoc-Roussillon, les communes
principales étudiées se situent plutôt en tête du tableau de la
pauvreté. Avec un taux de 32% de pauvres (17 701 ménages recensés), Perpignan est onzième du classement. La ville arrive juste devant Béziers, 13e, avec 11 049 ménages sous le seuil de pauvreté (soit un taux similaire de 32%). Nîmes et Montpellier
s'en tirent à peine mieux avec des taux de pauvreté respectifs de 29%
et 27%. La capitale gardoise compte 18 670 ménages concernés, tandis que
"la surdouée" en affiche 29 853.
Concernant le cas de Montpellier, l'étude classe la ville dans le rang
des "villes de grande taille connaissent des difficultés économiques
mais sont aussi devenues des pôles qui attirent la main d’œuvre", au
même titre que Lille ou Marseille, des villes dans lesquelles "les
ménages pauvres peuvent aussi être accueillis soit en périphérie
immédiate".
L'étude consacre un paragraphe complet aux communes de Nîmes, Perpignan,
Béziers mais aussi Avignon (30% de pauvreté). L'institut précise que
ces "villes du Sud de la France connaissent une situation économique
très dégradée avec un niveau de chômage élevé, une proportion de
population immigrée relativement importante".
L'article sur le site de Midi Libre
Illustration : les‑menages‑a‑bas‑revenus‑ont‑augmente‑de‑5‑en‑2009‑et‑d
Illustration : les‑menages‑a‑bas‑revenus‑ont‑augmente‑de‑5‑en‑2009‑et‑d
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