Communiqué du NPA 34
(ci-dessous les articles de L'Hérault du jour sur la rentrée)
Il manque des enseignants pour rattraper, même très partiellement, les dégâts du sarkozysme (80 000 suppressions de postes en 5 ans !) et
améliorer le nombre de professeurs en charge des élèves ? Pourquoi ne
pas avoir mis à profit l'été pour faire signer un contrat à tous les
précaires sur toute l'année (en annonçant l' urgence de leur nécessaire
titularisation) ? Ils sont en effet nombreux, au niveau national, à
n'avoir pas de postes en cette rentrée ( «50 % des profs contractuels en lettres et histoire sont dans ce cas !» [Libération]).
"Dans son académie de Créteil, Matthieu Brabant [CGT Education] estime que près de 500
professeurs supplémentaires par rapport à 2011 n'ont pas signé de
contrat au 1er septembre. Pour eux, c'est donc l'incertitude, jusqu'à un
éventuel coup de fil, pour une mission de quelques semaines ou quelques
mois." (article précité de
Libération).
Plus généralement les déclarations du ministre sur
l'impossibilité d'augmenter les salaires des personnels ... dans l'immédiat ou encore l'annonce de l'instauration de
"contrats d’avenir" d'inspiration libérale censés
favoriser la relance des inscriptions aux concours de recrutement pour
un métier d'enseignant fortement dévalorisé, dessinent une politique de
l'éducation qui compte sur l'attentisme compréhensif des parents et des
personnels, voire leur fatalisme devant les "contraintes de la crise",
cette petite musique qu'entonne avec insistance le gouvernement. Comme
si cette crise n'était pas celle d'un système, le capitalisme, qui ne
raisonne qu'en termes de profitabilité marchande-financière au détriment
des besoins collectifs et individuels de la majorité de la population.
Il
faudra bien se convaincre, et vite, qu'il n'y a aucun "réalisme" à
laisser la gauche gestionnaire entériner, avec quelques réformettes à la
marge, les réformes structurelles, en matière éducative, d'un
sarkozysme qu'elle prétendait combattre. Il en va de la qualité de la
scolarisation des jeunes. Et ça, dans tous les sens du terme, ça ne se
marchande pas !
Seules
les luttes feront entendre la raison du service public d'éducation à un
gouvernement qui, de manière générale, par
l'approbation du Pacte budgétaire et de sa "règle d'or", crée le cadre pour imposer la loi
d'airain de l'Europe du capital à la population. Comme hier l'Espagnol
Zapatero ou le Grec Papandréou, Hollande et Ayrault, qui déjà, sous
Jospin avaient soutenu Allègre contre les enseignants, les élèves et les
parents, cherchent le moyen d'affaiblir les résistances populaires. Ne
leur accordons aucune confiance. Ce n'est pas au peuple, ce n'est pas à
l'Education Nationale, de payer la crise du capital !
Dans
l'Académie de Montpellier où, sous la houlette d'un recteur, hier zélé
sarkozyen, se met en place un saupoudrage dérisoire de mesures en
trompe-l'oeil (voir ci-dessous), restons fermes... sans attendre la
prochaine rentrée (!), sur les revendications : diminution des effectifs
d'élèves par classe, titularisation des précaires, abrogation de la
mastérisation sarkozyenne, augmentation conséquente des postes aux
concours de recrutement, augmentations salariales, relance d'une
médecine scolaire que la droite a sinistrée, etc.
NPA 34
L'Hérault du jour du 3 septembre 2012
Midi Libre se penche ce jour, mardi 4 septembre, sur la rentrée en région : Languedoc-Roussillon. Rentrée scolaire tendue
Extraits : En Languedoc-Roussillon, malgré 5 294 élèves en plus, pour 483 670
prévus, 94 postes d’enseignants ont disparu dans le second degré et 125
autres dans le premier degré, pour lequel le recteur Christian Philipps
se réjouit de limiter les pertes : 35 postes ont été créés, face aux 159
suppressions prévues auparavant à cette rentrée, de la maternelle au
CM2, par l’ancien gouvernement. Ces 35 créations sont réparties ainsi :
Hérault (13), Gard (10), Pyrénées-Orientales (6), Aude (5), Lozère (1).
[...] "Si le solde reste nettement négatif dans le premier degré, la situation
est encore plus lourde dans le second degré, où aucun poste n’a été
créé", note Arnaud Roussel, secrétaire héraultais du syndicat enseignant
Snes. Ainsi, "dans les collèges de l’Hérault, où on a un boom
d’effectif en sixième, dix postes équivalent temps plein ont été
supprimés. Le seul petit pas positif est de rétablir un début de
formation pour les futurs professeurs, d’une journée par semaine, c’est
mieux que quasi rien depuis deux ans" !
[...] En vue de la prochaine loi d’orientation et de programmation pour
l’Ecole, le ministre de l’éducation a lancé une concertation nationale
pour la “refondation de l’école de la République“. Son temps fort, dans
l’académie de Montpellier, aura lieu le 28 septembre, avec trois sujets
débattus: les rythmes scolaires, le numérique, l’orientation. La rentrée
des experts ne fait que commencer...
A lire aussi
Cette
photo de nu, comme celles, ci-dessus, qui lui sont apparentées, avait
été réalisée fin 2011 par des professeurs pour protester contre leurs
mauvaises conditions de travail... Voir ici