Région. Les licenciements menacent, Montebourg nous refile son clone !

Languedoc-Roussillon. Un nouveau commissaire au redressement productif vient d’être nommé (Midi Libre)

Dix jours après le départ de son prédécesseur, Pascal Theveniaud, ingénieur divisionnaire, vient d’être nommé par le ministre Arnaud Montebourg commissaire au redressement productif, pour le Languedoc Roussillon.

Le précédent commissaire, nommé le 20 juillet, avait été muté à d’autres fonctions dans le courant de l’été, laissant la région, pourtant confrontée à plusieurs plans sociaux dans d’importantes entreprises, sans responsable à ce poste-clé. Médiateur régional des relations inter-entreprises depuis deux ans, Pascal Thieveniaud connait bien le tissu économique du Languedoc-Roussillon, et les différents acteurs intervenant dans l’accompagnement des entreprises.

L'article sur le site de Midi Libre 

Illustration : Montebourg en pleine action de redressement productif (arnaud‑montebourg‑deplore‑qu‑a)

Montebourg, ce "grand joueur de flûte" (une syndicaliste de PSA)

Le Monde rapporte :"Le gouvernement demandera aux entreprises "de se comporter plus en industriel qu'en financier" (Montebourg). 

"Quand une entreprise fait cinq milliards de profits, comme c'est le cas dans Sanofi (...) elle a le droit de se réorganiser", a affirmé, dimanche, Arnaud Montebourg, le ministre du redressement productif lors de l'émission Capital sur M6 ? Comment comprendre cette ode au droit patronal à se réorganiser ?

La réponse est peut-être du côté des syndicats sur lesquels nos sociaux-libéraux comptent pour faire avaler la pilule de la...réorganisation : ""J'accepterai votre plan de réorganisation si les syndicats sont d'accord", poursuit-il à l'attention du laboratoire pharmaceutique. Pas sûr que lesdits syndicats de Sanofi soient emballés d'être réduits à être la courroie de transmission de l'impuissance assumée du social-libéralisme en matière de défense des emplois !

Mais la clé de tout est probablement ici : ""Nous sommes obligés, toujours, de rééquilibrer les décisions, car elles sont parfois excessives"". La réorganisation capitaliste acceptée, il n'y a plus en effet qu'à "rééquilibrer" "socialistement", si possible avec l'aide des syndicats, avec au total combien de licenciements sur Montpellier qui ne seraient pas excessifs : 100, 200, 299...? (Le Monde)

Le Monde (17 septembre), comme souvent, trouve finalement les mots qui portent : hier dur parmi les durs, Montebourg nous la joue désormais doux bellâtre bêlant...

Sur le site de Midi Libre :  Montebourg accepte le plan de Sanofi "si les syndicats sont d'accord" 

On l'aura compris Pascal Thieveniaud, chien fidèle d'Arnaud sur la région, devrait "demander" aux dirigeants de Sanofi d'être raisonnables ! Et si, plus simplement, on leur imposait, par la lutte, le refus des licenciements, de tous les licenciements ?



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Concernant PSA : "Ce sera difficile de sauver Aulnay" (Montebourg) et "Huit mille [suppressions d'emploi en France], c'est trop et j'espère que nous serons entendus. C'est indispensable que nous le soyons" (Moscovici).

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La litanie du social-libéralisme par temps de gros vent capitaliste qui jette les salariés à la rue : c'est difficile, c'est trop...patrons, nous vous demandons... nous espérons être entendus...c'est indispensable...

Ah! on n'oublie pas : du temps de la primaire socialiste, le Montebourg portait beau sa virulente "démondialisation" sertie dans la mirifique VIe République. Il incarnait alors ... l'extrême gauche du PS (1)... une façon comme une autre de se placer pour aller au gouvernement main dans la main avec le héraut de l'extrême droite du PS, le Manuel devenu chasseur de Roms... Du classique socialiste ... Mitterrand promettait en 1981 de "changer la vie", il avait vite changé d'avis pour aligner le PS sur le libéralisme prédateur !

(1) Mélenchon a été de ceux qui y ont cru : Montebourg, Vergès... ou Mélenchon en amant transi de l'unité à gauche (autour de lui !) et Mélenchon et Montebourg, dérapage mal contrôlé. Comme d'ailleurs il a espéré du côté de Chevènement : Chevènement renonce, Mélenchon et Hollande lui font les yeux doux

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