Région. Une rentrée scolaire sous le signe du "réajustement" rectoral avec "toujours plus d’élèves pour des moyens serrés"
Languedoc-Roussillon. Toujours plus d’élèves et des professeurs à la peine (Midi Libre, le 1er septembre 2012)
[à lire ci-dessous : L'austérité salariale pour les enseignants et La position du NPA sur l'école]
[à lire ci-dessous : L'austérité salariale pour les enseignants et La position du NPA sur l'école]
Le gouvernement sortant avait programmé, en cas de reconduction, 14 000 suppressions de postes sur le territoire tricolore, dont 5 700 pour les écoles primaires. L’équipe gouvernementale investie en mai dernier a réinjecté mille postes de professeurs en primaire, ramenant la réduction à 13 000.
François Hollande entend créer 60 000 postes dans les cinq ans à venir. De quoi changer la donne, peut-être, en septembre 2013. Mais pour l’heure, en Languedoc-Roussillon, il faudra encore composer avec une population scolaire en hausse et un personnel d’encadrement réduit, s’astreindre à de fins calculs pour ne pas dépasser les budgets impartis, "réajuster", comme s’y est employé le recteur Christian Philip.
Quelque 483 670 écoliers vont pousser ce mardi les portes des établissements primaires et secondaires, publics et privés, de l’académie de Montpellier. Soit un effectif de 5 294 têtes de plus en un an, avec des pics significatifs dans les écoles héraultaises (+ 1,2 % dans le premier degré public et + 2,7 % dans le privé). "En maternelle, on a une poussée de 1 200 enfants ; ainsi que dans les collèges, en sixième et à l’entrée du lycée", souligne Philippe Wuillamier, l’inspecteur de l’Éducation nationale de l’Hérault.
En Languedoc-Roussillon, on compte en moyenne 24 élèves par classe. La Lozère est le département de la région où elles sont le moins chargées. On enregistre 61 inscriptions de moins en primaire, 56 de plus dans les collèges publics, 40 en moins dans le privé.
"Les classes contiennent en moyenne 15 élèves sur ce territoire, peut-être plus à Mende. Dans l’Hérault, ils peuvent atteindre la trentaine", poursuit le recteur Christian Philip. Tout en rappelant que dans le second degré, où les effectifs sont souvent importants, les élèves sont en configuration “classe complète” "le tiers du temps.
Pour le reste, ils fonctionnent par groupes plus réduits". Quant aux maternelles, "elles ne sont jamais en effectif complet en pratique. Ce qui ne veut pas dire qu’il n’y ait pas des tensions".
En février dernier, avant que le nouveau gouvernement délivre des postes en sus, les suppressions dans l’académie de Montpellier étaient de 159 enseignants pour le premier degré. "Depuis, nous avons pu récupérer 35 postes, donc ça ramène le nombre des réductions à 124."
Or treize postes manqueront à l’appel dans les collèges, cinq dans les lycées généraux, 71 dans les lycées professionnels et les établissements régionaux d’enseignements adaptés, cinq dans des écoles du secondaire en partenariats divers. En revanche, les moyens en vie scolaire ont été renforcés par cinq postes de conseillers principaux d’éducation, 91 assistants d’éducation, 215 accompagnateurs d’élèves handicapés, et 20 assistants de prévention et de sécurités placés dans les établissements plus sensibles.
L'article sur le site de Midi Libre
Illustration : de‑nouveaux‑postes‑sont‑prev
Derrière le bla-bla sur le dévouement des enseignants, l'austérité est là : la revalorisation des salaires, c'est comme LE changement", ce n'est pas maintenant...
Peillon aimerait augmenter les salaires des profs mais... ne peut pas (Le Parisien)
Il souhaiterait mais il assure qu'il ne peut pas. A quelques jours de la rentrée, le ministre de l'Education
nationale Vincent Peillon a expliqué jeudi qu'«il serait digne de mieux
payer» les enseignants, promettant une revalorisation lorsque le
«contexte budgétaire» le permettra, dans un entretien sur RTL.
«Nous savons tous que les enseignants ne sont pas assez rémunérés, mais c'est aussi vrai pour les infirmières de nuit ou d'autres (professions) par rapport au dévouement et au service qu'ils rendent à la société», a plaidé le ministre. «Il serait digne de les payer mieux si nous en avions les moyens, et lorsque nous les aurons, nous le ferons», a-t-il promis. [c'est nous qui soulignons. Le blog]
«Les gens qui choisissent ce métier ne le choisissent pas d'abord pour l'argent»
«Il est tout à fait normal que les syndicats représentatifs fassent valoir des revendications, ils le font, mais les priorités des enseignants aujourd'hui ne sont pas celles-là», a poursuivi Vincent Peillon. «Les gens qui choisissent ce métier ne le choisissent pas d'abord pour l'argent», «ce qu'ils veulent, c'est qu'on leur donne les moyens de faire réussir les élèves. Ce n'est plus le cas dans ce pays», a encore dit le ministre.
1700 euros nets par mois pour un professeur des écoles débutant
Le salaire des enseignants français débutants et en milieu de carrière est inférieur à la moyenne des pays de l'OCDE et a même diminué depuis 1995 : un professeur des écoles démarre à 1 700 euros nets par mois, hors primes et heures supplémentaires.
La baisse des salaires s'aggrave depuis 2010 à cause du gel du point d'indice salarial des fonctionnaires alors que le niveau d'études demandé est plus important. Des syndicats réclament que la question des salaires soit abordée lors de la réforme des rythmes scolaires, qui pourrait modifier leur temps de travail, et estiment qu'une revalorisation attirerait davantage de jeunes dans le métier.
«Nous savons tous que les enseignants ne sont pas assez rémunérés, mais c'est aussi vrai pour les infirmières de nuit ou d'autres (professions) par rapport au dévouement et au service qu'ils rendent à la société», a plaidé le ministre. «Il serait digne de les payer mieux si nous en avions les moyens, et lorsque nous les aurons, nous le ferons», a-t-il promis. [c'est nous qui soulignons. Le blog]
«Les gens qui choisissent ce métier ne le choisissent pas d'abord pour l'argent»
«Il est tout à fait normal que les syndicats représentatifs fassent valoir des revendications, ils le font, mais les priorités des enseignants aujourd'hui ne sont pas celles-là», a poursuivi Vincent Peillon. «Les gens qui choisissent ce métier ne le choisissent pas d'abord pour l'argent», «ce qu'ils veulent, c'est qu'on leur donne les moyens de faire réussir les élèves. Ce n'est plus le cas dans ce pays», a encore dit le ministre.
1700 euros nets par mois pour un professeur des écoles débutant
Le salaire des enseignants français débutants et en milieu de carrière est inférieur à la moyenne des pays de l'OCDE et a même diminué depuis 1995 : un professeur des écoles démarre à 1 700 euros nets par mois, hors primes et heures supplémentaires.
La baisse des salaires s'aggrave depuis 2010 à cause du gel du point d'indice salarial des fonctionnaires alors que le niveau d'études demandé est plus important. Des syndicats réclament que la question des salaires soit abordée lors de la réforme des rythmes scolaires, qui pourrait modifier leur temps de travail, et estiment qu'une revalorisation attirerait davantage de jeunes dans le métier.
L'article sur le site du Parisien avec vidéo
Notre programme d’urgence pour l’éducation
L’école est frappée de plein fouet par la crise sociale : augmentation du nombre de chômeurs, de la précarité, crise du logement... Ainsi le service public d’éducation ne pourra pas, à lui seul, résoudre les problèmes relevant des inégalités sociales. Il sera nécessaire de réquisitionner les logements vides et de construire massivement des logements, d’augmenter les transports collectifs, d’interdire les licenciements, pas un revenu inférieur à 1700 euros, d’assurer une allocation d’autonomie pour tous les jeunes à hauteur du Smic, la gratuité des soins, de l’éducation, des transports... Néanmoins, l’école ne doit pas creuser les inégalités.
Ainsi, nous sommes pour un service public de la petite enfance et nous voulons porter la scolarisation obligatoire à 18 ans, sans division de filières, de manière à assurer l’émancipation de tous les jeunes, via une véritable formation pluridisciplinaire et polytechnique.
C’est dans cette même logique qu’il faut, de notre point de vue, totalement revoir l’orientation des jeunes. Actuellement, la violence de l’orientation imposée aux élèves, sélective et élitiste, est le reflet de la violence de notre société basée sur l’exploitation des travailleurs au profit d’une petite élite. La hiérarchisation des filières de lycées est une expression d’une hiérarchisation sociale entre les différentes professions.
Au-delà des mesures sociales évoquées plus haut, nous sommes pour une éducation sans concurrence, sans note et sans classement. Pour que les élèves puissent vraiment choisir une formation professionnelle qui leur correspond, il faut d’abord qu’ils aient le même accès à une culture commune. Cela nécessitera la réorganisation démocratique des enseignements et des programmes afin que tous les élèves coopèrent pour acquérir des savoirs émancipateurs.
De plus, les formations professionnelles doivent rester dans le cadre du service public. Nous nous battons contre les formations gérées par les Chambres de commerce et d’industrie qui cherchent à offrir la main-d’œuvre la plus adaptée à leurs entreprises sans prendre en compte l’intérêt des élèves.
Enfin, une école émancipatrice ne saurait nier le droit des élèves à leur libre expression, à leurs droits d’organisation et de manifestation. Cela implique qu’ils aient les moyens de ces expressions : locaux, matériels d’écriture et d’impression et panneaux d’affichages.
Mais l’école émancipatrice que nous voulons ne peut accepter la dégradation des conditions de travail de ses personnels.
Nous restons favorables à l’idée qu’il faut des moyens à hauteur des besoins. Dans ce cadre, si nous sommes bien sûr pour l’abrogation de la RGPP qui supprime un poste sur deux de fonctionnaires partant à la retraite, nous sommes également pour un plan massif de création de postes qui permette une diminution des effectifs : pas plus de 20 par classe et 15 en maternelle.
Cela passera d’abord par le rattrapage immédiat des 100 000 postes supprimés, mais aussi par la titularisation de l’ensemble des précaires. Cela passera ensuite par la réduction du temps de travail : douze heures devant les élèves des premier et second degrés afin de dégager un temps indispensable à la coopération et à l’échange au sein des personnels des écoles : enseignants, personnels médical, social, technique, ainsi que la limitation du nombre de jeunes dont doit s’occuper un enseignant (80 pour les enseignants, 250 pour les CPE et psychologues...).
Ainsi, le personnel médical et social dans les écoles et les établissements doit être significativement revu à la hausse. En effet, rien ne sert de parler de malaise des jeunes, de violence présumée en augmentation si dans le même temps on mène une politique de destruction massive des cadres essentiels à la prévention, à l’écoute, au remède. Nous sommes évidemment pour la mise en place immédiate d’une médecine du travail.
Enfin, les conditions de travail se dégradent également du point de vue du rapport des personnels au métier.
Nous sommes pour une formation initiale combinant une formation pédagogique, psychologique, liées aux travaux de la recherche, des mouvements pédagogiques et didactiques, ainsi qu’une mise en pratique progressive et accompagnée des classes.
Le préalable étant le retrait immédiat de la réforme sur le recrutement et la formation des enseignantEs.
Enfin, de même que nous contestons la mise en concurrence des élèves, nous le dénonçons également pour les collègues. C’est pourquoi nous sommes pour le retrait du nouveau mode d’évaluation qui accentue le lien évident entre l’avancement de carrière et ses conséquences sur le salaire, au profil de l’enseignant à savoir : si on agit ou non en bon fonctionnaire d’État. Nous refusons la caporalisation des enseignantEs, à laquelle nous opposons la liberté pédagogique en vue de l’émancipation de tous les jeunes.
Comment obtenir ce que nous voulons ?
Pour mettre en place ce programme, il faut une rupture nette avec la gestion capitaliste de la crise. Par exemple, les moyens existent pour embaucher 100 000 personnels, si on arrête maintenant de payer la dette (soit 45 milliards d’euros pour les seuls intérêts, en 2011). Pour appliquer notre programme, cela demande d’affronter la politique libérale de Sarkozy ainsi que la politique d’austérité promise par Hollande. C’est-à-dire une rupture avec le système actuel.
Le secteur de l’Éducation nationale s’est mobilisé tous les ans depuis 2002 contre ces politiques. Aujourd’hui des collègues s’emparent de tous les moyens à leur disposition pour résister aux réformes (désobéisseurs, refus de remplir le livret de compétence ou de mettre en place des aspects de la réforme du lycée...). Nous pensons que c’est par une mobilisation d’ensemble que nous arriverons à chasser ces politiques destructrices. Cela signifie une grève massive du secteur, qui arrive à entraîner d’autres secteurs sur des mots d’ordre communs, tels que:
- l’interdiction des licenciements et l’embauche massive, combinées à une titularisation de tous les précaires.
- L’augmentation des salaires de 300 euros net et un Smic revalorisé à 1700 euros, combinés à une baisse du temps de travail.
- Au-delà, des mots d’ordre spécifiques à notre secteur touchent également toute la population.
- Un service public d’éducation obligatoire de 2 à 18 ans, mettant en avant une culture commune.
- Une allocation d’autonomie pour tous les jeunes pour qu’ils puissent vivre et faire des études à leur rythme.
- Une reconnaissance totale des droits des lycéens.
Aujourd’hui, il faut remettre notre secteur sur les rails pour en finir avec les coups de boutoir portés par Sarkozy et pour se préparer face aux mauvais coups à venir. Nous proposons à toute la gauche, aux syndicalistes, aux personnels et aux jeunes, de préparer les prochaines luttes, de se retrouver pour une journée de grève, qui en appellera d’autres, pour construire une mobilisation générale et gagner une école au service de touTEs, pour l’émancipation de touTEs les jeunes.
Tiré de Pour l’émancipation de tous les jeunes !
Le message du SNES (FSU) adressé à ses adhérents
Cher-e collègue
Cette nouvelle rentrée reste marquée par les décisions prises par le précédent gouvernement, les milliers de suppressions d’emplois du budget 2012 qui vont conduire à des difficultés aggravées pour les élèves et les personnels, l’absence de mesures concrètes sur les réformes du lycée, du collège et des séries technologiques. Des mesures ont été prises par le nouveau Ministre : abaissement du temps en responsabilité des stagiaires de 3 heures avec compensation horaire dans les établissements, abrogation (publiée au journal officiel il y a quelques jours) du décret sur l’évaluation des enseignants, création de postes d’AED.
Ces mesures qui vont dans le bon sens et dénotent une attention aux mobilisations que le SNES a construites ces derniers mois, ne doivent être que les prémisses de décisions ministérielles rapides marquant une profonde rupture avec la politique pratiquée antérieurement.
Nous appelons tous les collègues des établissements à mettre en évidence les difficultés qu’ils rencontrent à cette rentrée, et à construire ensemble des propositions sur les améliorations nécessaires qu’ils attendent concernant le fonctionnement et l’organisation du système éducatif, leurs conditions de service, d’emploi et de rémunération.
C’est tout le sens de la préparation des Etats-Généraux organisée par le SNES débouchant le 25 octobre sur une réunion à Paris :
http://www.snes.edu/Etats-generaux-du-Second-degre.html
Cet été et jusqu’au 27 septembre se déroule une concertation sur la future loi d’orientation et de programmation qui sera débattue au parlement à la fin de l’automne. Le SNES a participé à tous les groupes de travail de cette concertation. Vous trouverez par le lien suivant le compte-rendu de chacun de ces groupes et les contributions du SNES sur certaines questions essentielles :
http://www.snes.edu/concertation-refondons-l-ecole-de.html
Enfin vous trouverez par le lien suivant tous les documents produits par le SNES pour sa conférence de presse tenue le 30 août :
http://www.snes.edu/Nouvel-article,23577.html
Nous vous souhaitons à tous une bonne rentrée avec un SNES qui reste et restera vigilant, offensif et déterminé à défendre les professions qu’il représente.
Ecole. La position du NPA avant la présidentielle. Elle vaut sous l'actuelle présidence ...normale !
L’école est frappée de plein fouet par la crise sociale : augmentation du nombre de chômeurs, de la précarité, crise du logement... Ainsi le service public d’éducation ne pourra pas, à lui seul, résoudre les problèmes relevant des inégalités sociales. Il sera nécessaire de réquisitionner les logements vides et de construire massivement des logements, d’augmenter les transports collectifs, d’interdire les licenciements, pas un revenu inférieur à 1700 euros, d’assurer une allocation d’autonomie pour tous les jeunes à hauteur du Smic, la gratuité des soins, de l’éducation, des transports... Néanmoins, l’école ne doit pas creuser les inégalités.
Ainsi, nous sommes pour un service public de la petite enfance et nous voulons porter la scolarisation obligatoire à 18 ans, sans division de filières, de manière à assurer l’émancipation de tous les jeunes, via une véritable formation pluridisciplinaire et polytechnique.
C’est dans cette même logique qu’il faut, de notre point de vue, totalement revoir l’orientation des jeunes. Actuellement, la violence de l’orientation imposée aux élèves, sélective et élitiste, est le reflet de la violence de notre société basée sur l’exploitation des travailleurs au profit d’une petite élite. La hiérarchisation des filières de lycées est une expression d’une hiérarchisation sociale entre les différentes professions.
Au-delà des mesures sociales évoquées plus haut, nous sommes pour une éducation sans concurrence, sans note et sans classement. Pour que les élèves puissent vraiment choisir une formation professionnelle qui leur correspond, il faut d’abord qu’ils aient le même accès à une culture commune. Cela nécessitera la réorganisation démocratique des enseignements et des programmes afin que tous les élèves coopèrent pour acquérir des savoirs émancipateurs.
De plus, les formations professionnelles doivent rester dans le cadre du service public. Nous nous battons contre les formations gérées par les Chambres de commerce et d’industrie qui cherchent à offrir la main-d’œuvre la plus adaptée à leurs entreprises sans prendre en compte l’intérêt des élèves.
Enfin, une école émancipatrice ne saurait nier le droit des élèves à leur libre expression, à leurs droits d’organisation et de manifestation. Cela implique qu’ils aient les moyens de ces expressions : locaux, matériels d’écriture et d’impression et panneaux d’affichages.
Mais l’école émancipatrice que nous voulons ne peut accepter la dégradation des conditions de travail de ses personnels.
Nous restons favorables à l’idée qu’il faut des moyens à hauteur des besoins. Dans ce cadre, si nous sommes bien sûr pour l’abrogation de la RGPP qui supprime un poste sur deux de fonctionnaires partant à la retraite, nous sommes également pour un plan massif de création de postes qui permette une diminution des effectifs : pas plus de 20 par classe et 15 en maternelle.
Cela passera d’abord par le rattrapage immédiat des 100 000 postes supprimés, mais aussi par la titularisation de l’ensemble des précaires. Cela passera ensuite par la réduction du temps de travail : douze heures devant les élèves des premier et second degrés afin de dégager un temps indispensable à la coopération et à l’échange au sein des personnels des écoles : enseignants, personnels médical, social, technique, ainsi que la limitation du nombre de jeunes dont doit s’occuper un enseignant (80 pour les enseignants, 250 pour les CPE et psychologues...).
Ainsi, le personnel médical et social dans les écoles et les établissements doit être significativement revu à la hausse. En effet, rien ne sert de parler de malaise des jeunes, de violence présumée en augmentation si dans le même temps on mène une politique de destruction massive des cadres essentiels à la prévention, à l’écoute, au remède. Nous sommes évidemment pour la mise en place immédiate d’une médecine du travail.
Enfin, les conditions de travail se dégradent également du point de vue du rapport des personnels au métier.
Nous sommes pour une formation initiale combinant une formation pédagogique, psychologique, liées aux travaux de la recherche, des mouvements pédagogiques et didactiques, ainsi qu’une mise en pratique progressive et accompagnée des classes.
Le préalable étant le retrait immédiat de la réforme sur le recrutement et la formation des enseignantEs.
Enfin, de même que nous contestons la mise en concurrence des élèves, nous le dénonçons également pour les collègues. C’est pourquoi nous sommes pour le retrait du nouveau mode d’évaluation qui accentue le lien évident entre l’avancement de carrière et ses conséquences sur le salaire, au profil de l’enseignant à savoir : si on agit ou non en bon fonctionnaire d’État. Nous refusons la caporalisation des enseignantEs, à laquelle nous opposons la liberté pédagogique en vue de l’émancipation de tous les jeunes.
Comment obtenir ce que nous voulons ?
Pour mettre en place ce programme, il faut une rupture nette avec la gestion capitaliste de la crise. Par exemple, les moyens existent pour embaucher 100 000 personnels, si on arrête maintenant de payer la dette (soit 45 milliards d’euros pour les seuls intérêts, en 2011). Pour appliquer notre programme, cela demande d’affronter la politique libérale de Sarkozy ainsi que la politique d’austérité promise par Hollande. C’est-à-dire une rupture avec le système actuel.
Le secteur de l’Éducation nationale s’est mobilisé tous les ans depuis 2002 contre ces politiques. Aujourd’hui des collègues s’emparent de tous les moyens à leur disposition pour résister aux réformes (désobéisseurs, refus de remplir le livret de compétence ou de mettre en place des aspects de la réforme du lycée...). Nous pensons que c’est par une mobilisation d’ensemble que nous arriverons à chasser ces politiques destructrices. Cela signifie une grève massive du secteur, qui arrive à entraîner d’autres secteurs sur des mots d’ordre communs, tels que:
- l’interdiction des licenciements et l’embauche massive, combinées à une titularisation de tous les précaires.
- L’augmentation des salaires de 300 euros net et un Smic revalorisé à 1700 euros, combinés à une baisse du temps de travail.
- Au-delà, des mots d’ordre spécifiques à notre secteur touchent également toute la population.
- Un service public d’éducation obligatoire de 2 à 18 ans, mettant en avant une culture commune.
- Une allocation d’autonomie pour tous les jeunes pour qu’ils puissent vivre et faire des études à leur rythme.
- Une reconnaissance totale des droits des lycéens.
Aujourd’hui, il faut remettre notre secteur sur les rails pour en finir avec les coups de boutoir portés par Sarkozy et pour se préparer face aux mauvais coups à venir. Nous proposons à toute la gauche, aux syndicalistes, aux personnels et aux jeunes, de préparer les prochaines luttes, de se retrouver pour une journée de grève, qui en appellera d’autres, pour construire une mobilisation générale et gagner une école au service de touTEs, pour l’émancipation de touTEs les jeunes.
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Cher-e collègue
Cette nouvelle rentrée reste marquée par les décisions prises par le précédent gouvernement, les milliers de suppressions d’emplois du budget 2012 qui vont conduire à des difficultés aggravées pour les élèves et les personnels, l’absence de mesures concrètes sur les réformes du lycée, du collège et des séries technologiques. Des mesures ont été prises par le nouveau Ministre : abaissement du temps en responsabilité des stagiaires de 3 heures avec compensation horaire dans les établissements, abrogation (publiée au journal officiel il y a quelques jours) du décret sur l’évaluation des enseignants, création de postes d’AED.
Ces mesures qui vont dans le bon sens et dénotent une attention aux mobilisations que le SNES a construites ces derniers mois, ne doivent être que les prémisses de décisions ministérielles rapides marquant une profonde rupture avec la politique pratiquée antérieurement.
Nous appelons tous les collègues des établissements à mettre en évidence les difficultés qu’ils rencontrent à cette rentrée, et à construire ensemble des propositions sur les améliorations nécessaires qu’ils attendent concernant le fonctionnement et l’organisation du système éducatif, leurs conditions de service, d’emploi et de rémunération.
C’est tout le sens de la préparation des Etats-Généraux organisée par le SNES débouchant le 25 octobre sur une réunion à Paris :
http://www.snes.edu/Etats-generaux-du-Second-degre.html
Cet été et jusqu’au 27 septembre se déroule une concertation sur la future loi d’orientation et de programmation qui sera débattue au parlement à la fin de l’automne. Le SNES a participé à tous les groupes de travail de cette concertation. Vous trouverez par le lien suivant le compte-rendu de chacun de ces groupes et les contributions du SNES sur certaines questions essentielles :
http://www.snes.edu/concertation-refondons-l-ecole-de.html
Enfin vous trouverez par le lien suivant tous les documents produits par le SNES pour sa conférence de presse tenue le 30 août :
http://www.snes.edu/Nouvel-article,23577.html
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Frédérique Rolet
Roland Hubert
Daniel Robin
Co-secrétaires Généraux
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