Pour ce nouveau
« jeudi de la colère »,
les Sanofi se sont rendu en
manifestation au Conseil général pour y être entendus et reçus. Plus
nombreux (plus de 350) que le jeudi 10
septembre quand ils avaient manifesté sur la Place de la Comédie et toujours aussi déterminés :
« On en veut pas du Plan ! » « Vous ne nous endormirez
pas ! ».
L’Intersyndicale n’ira pas au CCE
en raison notamment de problèmes de procédure : normalement les
documents doivent être communiqués 5 jours avant et même il avait été demandé qu'ils soient envoyés 30 jours avant. Or rien n’a été
communiqué aux organisations syndicales. Ils ont donc décidé que le 25
serait un jour comme les autres.
En attendant le retour de la délégation syndicale reçue au
conseil général…on échange sur la situation de la recherche, sur les profits
accumulés de ces entreprises qui licencient. Florian, en alternance à Sanofi,
au service Métrologie, se sent solidaire
face aux licenciements ; l’ambiance dit-il est vraiment à la mobilisation.
On parle convergence des luttes, car ce qui arrive à Sanofi
on le retrouve ailleurs, « d’arriver à organiser quelque chose tous
ensemble » dit une salariée, militante à la CGT.
Oui la voie est bien là si on veut imposer un rapport de
force pour arrêter ces plans de licenciements.
La délégation sort du
Conseil général : elle a été reçue par 4 conseillers généraux. C.
Bénézis et F. Liberti annoncent que le conseil général a adopté à
l’unanimité une motion de soutien. Ils feront pression sur le gouvernement et
Montebourg pour qu’il n’y ait pas de licenciement…
Les Sanofi engrangent les soutiens mais ils savent bien
qu’il faudra continuer à se battre. Et ils ont d’autres initiatives en
perspective. Dès ce jeudi en fin d’après-midi ils devaient s’inviter à une
conférence du LEEM (Les entreprises du médicament) à Odysseum qui fait la
promotion des emplois dans la recherche pharmaceutique !!!
Correspondants 34 du NPA, Jean-Etienne et Martine
Illustration : 50118446.jpg
L'organisation de la mobilisation en ce jeudi de la colère sur Toulouse
L’intersyndicale Sanofi Toulouse n’assistera pas à la réunion du CCE
Mis à jour le 19 septembre 2012
Salariés de Sanofi Toulouse lors de la marche de la colère / Crédit photo : Les Sanofi (Facebook)
L’intersyndicale représentant Sanofi Toulouse a prévu d’appliquer la politique de la chaise vide lors de la réunion du Comité Central d’Entreprise (CCE) prévue le 25 septembre 2012.
Ainsi, les syndicats de Sanofi Toulouse (@MvtSanofiTL) n’assisteront pas à la réunion avec la direction tant que celle ci n’aura pas donné les documents en avance comme le préconise le code du travail, apprend-on de source syndicale.
La décision a été prise après la déclaration d’Arnaud Montebourg au sujet de la réorganisation du groupe Sanofi.
Sanofi Toulouse : réunion au Capitole ce jeudi
Les salariés de Sanofi Toulouse poursuivent leur jeudi de la colère. Un rassemblement de Sanofi Toulouse est prévu demain, jeudi 20 septembre 2012, sur la place du Capitole.
Une rencontre avec le maire de Toulouse est également au programme. Cependant, la réunion de Sanofi Toulouse au ministère de l’Enseignement Supérieur a été annulée par le ministère comme le mentionne Sanofi Toulouse sur leur page Facebook officielle.
Article écrit par : Rym Djellouli
A lire aussi
Sanofi : les syndicats disent non aux économies "dans une société florissante" (Le Monde, 20 septembre 2012)
Mercredi 19 septembre, [les représentants du personnel] ont refusé de participer au prochain CCE et diffusé leur version de la situation. "Pourquoi faire des économies permanentes, dans une société florissante, qui a dégagé 5,7 milliards d'euros de résultat net en 2011", demandent les syndicats à travers cette analyse qui repose sur une étude confiée au cabinet Syndex et lancée en février, dans le cadre du droit d'alerte. "Ils ne regardent la santé qu'au travers des bénéfices qu'on peut en tirer, mais pas des besoins de la population."
Tiré de Sanofi : les syndicats disent non aux économies "dans une société florissante"
Extrait : Pierre Cohen, qui devait recevoir dans la matinée les représentants des
salariés du groupe, a suggéré qu'une loi contre les licenciements
abusifs porte le nom du groupe pharmaceutique afin que cela leur serve
de leçon. Une loi portant le nom de Sanofi pour "empêcher les entreprises qui gagnent de l'argent de licencier, ça leur ferait une bonne expérience", a-t-il lancé. [...] Il ne fait aucun doute pour le personnel que Sanofi a l'intention de se
désengager de Toulouse, site entièrement dédié à la recherche, et de
Montpellier, où elle représente 200 emplois sur 1 200, pour concentrer
cette activité à Paris et à Lyon.