JEUDI 13 SEPTEMBRE :
MOBILISATION GÉNÉRALE CHEZ LES SANOFI !
Le Val de Marne entre en lutte, pendant que Montpellier envoie 3 cars pour le rassemblement de Toulouse, soit 135 salariés... Et ce n'est pas tout : celles et ceux qui ne pourront pas se rendre à Toulouse manifesteront comme tous les jeudis devant l'entrée du site située rue du Professeur Blayac.
Le soutien commence à se développer. Outre le vœu du Conseil Municipal de Choisy le Roy dont nous n'avons pas l'intégralité, nous reproduisons en fin d'article le projet de déclaration des partis et organisations de
la Haute-Garonne.
"Inquiets de la stratégie à venir de leur groupe, des salariés de Sanofi Vitry, Alfortville, Chilly Mazarin et même de Normandie rejoindront le mouvement toulousain ce jeudi 13 septembre. Dans le Val de Marne, la position du groupe pharmaceutique, partie prenante de grands projets de dynamisation urbaine, économique et scientifique, interroge également.Le conseil municipal de Choisy le Roi s’apprête à voter un vœu pour réclamer des comptes, qui devrait être suivi d’autres villes voisines.Dans le Val de Marne, Sanofi compte un site de recherche implanté à Vitry sur Seine et Alfortville, un site de production à Vitry sur Seine et deux sites tertiaires à Gentilly.
(...) Un car a été affrété par la CGT pour se rendre à Toulouse ce jeudi 13 septembre pour aller manifester à l’Oncopole. Dans le même temps, des débrayages pourraient avoir lieu à Vitry et Chilly-Mazarin. De son côté, la ville de Choisy le Roi a décidé de présenter un vœu lors de son prochain Conseil municipal, pour demander des comptes, soutenir les salariés et réclamer une réunion de concertation avec l’Etat ainsi qu’ouvrir un débat sur la nécessité de créer un pôle public du médicament en France"
(http://94.citoyens.com)
Pour le NPA, aucun doute : c'est bel et bien la nécessité d'un pôle public de médicaments et celle de l'interdiction des licenciements que posent cette lutte.
Déclaration des partis et organisations de
la Haute-Garonne
Oui à la recherche pharmaceutique ! Non à $anofric !
Les partis et organisations de
la Haute-Garonne
soussignés, réunis lundi 10 septembre, à Toulouse, apportent leur total
et inconditionnel soutien aux équipes toulousaines de recherche
pharmaceutique de Sanofi engagées
dans un bras de fer avec la direction du groupe pour le maintien de
toutes les activités du site historique de la route d'Espagne et pour
refuser tout licenciement. Ils expriment également leur entière
solidarité avec les équipes du site Sanofi de Montpellier
impactées par les projets de démantèlement de la recherche du groupe
programmé par la direction.
Un groupe classé au 3e rang des trusts pharmaceutiques mondiaux, qui pèse 33 milliards d’euros de chiffre d’affaires, qui a réalisé 8,8 milliards
de bénéfice en 2011, dont 3,5 milliards distribués en dividendes à ses actionnaires.
Nous
nous tiendrons aux côtés des « Sanofi » en lutte et répondrons présents
à toute initiative de leur intersyndicale d'appel à la population à les
soutenir.
Nos partis et organisations invitent leurs adhérent-e-s et
sympathisant-e-s à participer massivement à tout grand rassemblement,
notamment les « jeudis de la colère », organisé sous le contrôle des
salariés et de leur intersyndicale.
En
même temps que les 640 emplois directs et les 200 emplois intérimaires
et de sous-traitance concernés, nous voulons défendre une recherche
pharmaceutique
au service des besoins de santé de la population. Nous contestons
fermement à la direction du groupe Sanofi et à ses actionnaires leur
légitimité à restructurer à leur gré des sites de recherche et de
production de médicaments aux seules fins de conforter
leurs profits. La santé de la population passe avant celle de leurs
portefeuilles d'actions.
Nous
alertons l'opinion publique et les autorités, l'Etat, les collectivités
territoriales, sur l'incroyable gâchis que s'apprêtent à commettre les
dirigeants
de Sanofi, dès lors que chacun sait qu'ils ont bénéficié toutes ces
dernières années d'aides, de subventions, de dégrèvements fiscaux à
hauteur de plusieurs centaines de millions d'euros pour maintenir une
recherche pharmaceutique de haute qualité, particulièrement
ici, à Toulouse, dans le cadre de la lutte contre le cancer et de
l'Oncopôle.
Leur
désengagement — une rupture de la parole donnée — mettrait en péril des
dizaines de protocoles de recherche de court, moyen et long termes
impliquant
tous les acteurs publics de la recherche médicale et de la santé
publique — l'INSERM, le CNRS, l'université Paul-Sabatier,
la Sécurité
sociale, les médecins de ville et hospitaliers prescripteurs, les
associations de malades, les associations de victimes de l'explosion de
l'AZF… Il n'en est pas question !
Nous alertons d'autant plus fermement le président de
la République,
François Hollande, et le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, sur cet
invraisemblable désengagement que la lecture de la presse spécialisée
anglo-saxonne, financière et médicale,
révèle que le principal dirigeant de Sanofi-Aventis, Christopher
Viehbacher, vient d'être reconnu coupable, en juin, par la justice aux
États-Unis de tromperie sur les propriétés thérapeutiques de l'Advair,
un anti-asthmatique, et falsification de rapports
de test quand, jusqu’en 2008, il dirigeait GlaxoSmithKline. Quelle
confiance accorder à un tel dirigeant prévaricateur ? Pour nous, aucune !
A
défaut d'une nette et irrévocable déclaration publique des dirigeants
du groupe Sanofi d'annuler leur projet de démantèlement des sites de
Toulouse
et Montpellier, au plus tard lors de la réunion du comité central
d'entreprise qui devrait se tenir fin septembre, les partis et
organisations de
la Haute-Garonne
soussignés invitent le gouvernement et le Parlement à envisager toute
mesure de passage des sites toulousain et montpelliérain de Sanofi en
propriété publique autogérée
par leurs équipes de recherche expérimentées et compétentes à répondre
aux besoins de santé de la population.
Toulouse, le lundi
10 septembre 2012
N.B.: Ce projet de déclaration est encore en discussion parmi les organisations de Haute Garonne