Vote des étrangers: Besancenot (NPA) évoque une répartition des rôles entre Valls et Hollande (AFP)
PARIS, 17 sept 2012 (AFP) - Olivier Besancenot (NPA), interrogé lundi sur des réserves de Manuel Valls concernant le vote des étrangers non communautaires aux élections locales, s'est demandé s'il y avait une répartition des rôles --"flic gentil, flic méchant"-- entre le ministre de l'Intérieur et le chef de l'Etat.
M. Valls a déclaré au Monde, à propos d'un vote élargi aux étrangers non communautaires: "Est-ce que c'est aujourd'hui une revendication forte dans la société française? Un élément puissant d'intégration ? Non. Ça n'a pas la même portée qu'il y a trente ans. Aujourd'hui, le défi de la société française est celui de l'intégration".
"Valls a le droit d'en penser ce qu'il veut, mais c'est une promesse de François Hollande", "une promesse de la gauche qui remonte à 1981", a commenté sur RMC l'ex-candidat trotskiste à l'Elysée. "Mon problème, ce n'est pas Manuel Valls, c'est François Hollande. Est-ce qu'il y a une distribution des rôles entre" les deux, "le flic gentil, le flic méchant ?", s'est demandé M. Besancenot.
"Est-ce que Manuel Valls va continuer à aimer jouer l'ancien ministre sarkozyste et s'exprimer comme ça sur tout une série de questions pour bien montrer qu'on peut être le plus à droite d'un gouvernement de gauche?", a-t-il insisté.
Il a dénoncé notamment le fait que "dès le départ, on a décidé du côté du gouvernement de maintenir la question de l'immigration dans le périmètre de l'Intérieur", comme sous le gouvernement de droite précédent. Pour le responsable du Nouveau parti anticapitaliste, il y a chez les associations antiracistes "un complexe de culpabilité quand la gauche est au pouvoir". "Faut être décomplexés!", a-t-il lancé.
Texte sur le site national du NPA
Valls : le droit de vote des étrangers n'est pas "une revendication forte" (Midi libre)
Communiqué du NPA. Droit de vote à toutes les élections pour celles et ceux qui vivent ici
Hollande avait promis le droit de vote pour les
résidents étrangers aux élections locales pendant sa campagne. Comme
Mitterand en 1981. Mais déjà l’offensive est engagée au sein du PS
contre l’instauration de ce droit élémentaire. M. Valls en première
ligne trouve que ce n’est pas « une revendication forte » de la société.
Cela sent tellement la reculade que 75 députés socialistes se sont crus
obligés de rappeler cette promesse de campagne du candidat au président
élu. Ce n’est pas le moment ? Depuis 1981 cela n’a jamais été le moment
? Le droit de vote est un droit fondamental qui doit être instauré au
plus vite, en dehors de tout calcul de tactique électorale. Il faut
juste un peu de courage politique.
Le NPA continuera à se battre aux côtés de toutes
celles et ceux qui refusent les discriminations, exigent des droits
égaux et réclament logiquement le droit de vote à toutes les élections
pour celles et ceux qui vivent ici.
Montreuil, le 18 septembre 2012
Valls : le droit de vote des étrangers n'est pas "une revendication forte" (Midi libre)
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