Education. Un suicide d'enseignante pour cause de classes surchargées, de pression de la hiérarchie, de menaces de suppression de poste...
Mariée et mère d'un garçon de 14 ans, cette enseignante de
Béthune a laissé un courrier sur son ordinateur dans lequel elle parle de sa
souffrance professionnelle.
Une enseignante d'un lycée professionnel de Béthune (Pas-de-Calais) est
décédée dimanche, à l'issue d'une tentative de suicide imputée à des conditions de travail difficiles, a annoncé mardi un syndicat.
La soeur de cette enseignante de 48 ans en secrétariat et bureautique au
lycée professionnel André Malraux a retrouvé sur l'ordinateur de cette
dernière un brouillon de courrier électronique dans lequel elle évoque
sa souffrance professionnelle, a expliqué Sylvie Vinsard, secrétaire
académique et nationale du syndicat enseignant Action et Démocratie.
Préavis de grève pour le 12 novembre ?
Mariée et mère d'un garçon de 14 ans, l'enseignante a passé une semaine
dans le coma après sa tentative de suicide, le 15 octobre, et est
décédée dimanche à l'hôpital. "Sa soeur nous a indiqué que sa dernière
volonté était que personne de l'Education nationale ne soit présent à
ses obsèques", a souligné Sylvie Vinsard. Action et Démocratie a
l'intention de déposer un préavis de grève pour le 12 novembre, à sa
mémoire.
L'article de Midi Libre
Illustration (cliquer sur l'image pour améliorer la lisibilité) : classesurchargee.jpg
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Lu sur Libération
«Dans le message, qui était destiné au secrétaire départemental
d’Action et Démocratie, qui est aussi enseignant dans son établissement,
elle expliquait que ça n’allait pas cette année parce qu’elle avait des
classes surchargées à 36, qu’elle avait un emploi du temps assez lourd
et qu’elle se sentait oppressée par la hiérarchie de l'établissement», a indiqué Sylvie Vinsard.
Elle craignait également que son poste soit supprimé à la prochaine
rentrée scolaire, ce qui l’aurait contrainte à redevenir titulaire sur
zone de remplacement (TZR), c’est-à-dire destinée «à parcourir les deux départements du Nord/Pas-de-Calais, (..) ce qu’elle ne voulait pas», selon la syndicaliste.
«Elle avait déjà vécu cette situation pendant près de dix ans,
précédemment, se retrouvant à faire de longs déplacements. Elle avait la
phobie des embouteillages», a-t-elle souligné.
«Si la classe n’est pas remplie à 38 à la rentrée, le rectorat
n’ouvre pas la section complète. (..) Cette année, le poste de cette
enseignante n’a pas été supprimé parce que les mesures de carte scolaire
étaient déjà faites depuis mars. Mais à la rentrée prochaine, si cette
politique de non remplacement d’un fonctionnaire sur deux était
poursuivie, elle allait de nouveau se retrouver en mesure de carte
scolaire et perdre son poste», a précisé la responsable syndicale.
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