Hier Valls discutait le coup avec Pasqua, Hortefeux, Estrosi, Ciotti, aujourd'hui Le Drian rend hommage à un tortionnaire... ainsi vogue la gauche social-libérale...
Le général Bigeard c’était lui qui a supervisé la bataille d’Alger et
c’était lui qui a enlevé 80 mille algériens dont le sort n’est toujours
pas connu. C’est un criminel contre l’humanité. Les tortionnaires
considérés par la France comme étant des héros, nous les considérons
comme des criminels de guerre et des assassins.
Non à tout hommage officiel au général Bigeard
(appel dans Mediapart 20 octobre 2012)
Il y a deux ans,
le ministre de la défense du précédent gouvernement, Gérard Longuet,
venu des rangs de l’extrême droite, avait conçu l’idée de transférer les
cendres du général Bigeard aux Invalides. Une pétition, signée par
10.000 citoyennes et citoyens, fut pour beaucoup dans l’échec de cette
provocation. Or, voici que le nouveau ministre de la défense, Jean-Yves
Le Drian, remet sur pied un hommage de même nature, ce 20 novembre, avec
une variante : le transfert de ces cendres au Mémorial de Fréjus, dédié
aux combattants d’Indochine. Notre pétition était intitulée « Non à un hommage officiel au général Bigeard » : il fallait entendre : « Non à TOUT hommage ».
On nous présente encore et toujours cet officier comme un
héros des temps modernes, un modèle d’abnégation et de courage, au
mépris de tous les témoignages, de toutes les études historiques
sérieuses. En fait, Bigeard a été un acteur de premier plan des guerres
coloniales, un « baroudeur » sans principes, utilisant des méthodes
souvent ignobles. En Indochine et en Algérie, il a laissé aux peuples,
aux patriotes qu’il a combattus, aux prisonniers qu’il a « interrogés »,
de douloureux souvenirs. Aujourd’hui encore, dans bien des familles
vietnamiennes et algériennes, qui pleurent toujours leurs morts, ou dont
certains membres portent encore dans leur chair les plaies du passé, le
nom de Bigeard sonne comme synonyme des pratiques les plus détestables
de l’armée française.
Qu’un gouvernement élu par le « peuple de gauche » persiste
dans ce projet laisse à penser que l’intervention citoyenne est plus que
jamais nécessaire. Nous n’abandonnerons pas, en ce qui nous concerne,
ce combat.
Non, décidément, NON, cent fois NON, à TOUT hommage au général Bigeard.
Patrick CHAMOISEAU (Écrivain)
Guy FISCHER (Sénateur du Rhône)
Louisette IGHILAHRIZ (Patriote algérienne, torturée à l'état-major de la 10e division parachutiste) [1]
André NOUSCHI (Historien, professeur émérite à l'Université de Nice, ancien de la 1ère DFL)
Salah AMOKRANE (Militant associatif)
Rosa MOUSSAOUI (Journaliste)
Alain RUSCIO (Historien)
Texte sur Mediapart
[1] Il faut attendre juin 2000 et la publication par Le Monde du témoignage de Louisette Ighilahriz pour que ces pratiques soient dévoilées à un large public.
En 1957, âgée de 20 ans, Louisette Ighilahriz est une combattante du Front de libération nationale (FLN).
Tombée, avec son commando, dans une embuscade tendue par les parachutistes du général Massu, elle est capturée et emmenée, grièvement blessée, au quartier général.
Là, elle est torturée, sans relâche, trois mois durant.
Dans son récit, Louisette précise comment Massu, ou bien Bigeard, quand ils venaient la voir, l'insultaient et l'humiliaient avant d'ordonner de la torturer.
« Massu était brutal, infect. Bigeard n’était pas mieux ».
Louisette a souvent hurlé à Bigeard : « Vous n’êtes pas un homme si vous ne m’achevez pas ».
Il lui répondait : « Pas encore, pas encore ! ».
Elle ne doit sa survie qu'à un médecin militaire qui la découvre fin décembre 1957 et la fait transporter dans un hôpital où elle échappe à ses bourreaux.
« Chez nous, le nom de Marcel Bigeard est synonyme de mort et de torture. Il aurait pu libérer sa conscience avant de mourir.
J'en suis profondément déçue, malade ».
Tiré de La République honore un tortionnaire
[1] Il faut attendre juin 2000 et la publication par Le Monde du témoignage de Louisette Ighilahriz pour que ces pratiques soient dévoilées à un large public.
En 1957, âgée de 20 ans, Louisette Ighilahriz est une combattante du Front de libération nationale (FLN).
Tombée, avec son commando, dans une embuscade tendue par les parachutistes du général Massu, elle est capturée et emmenée, grièvement blessée, au quartier général.
Là, elle est torturée, sans relâche, trois mois durant.
Dans son récit, Louisette précise comment Massu, ou bien Bigeard, quand ils venaient la voir, l'insultaient et l'humiliaient avant d'ordonner de la torturer.
« Massu était brutal, infect. Bigeard n’était pas mieux ».
Louisette a souvent hurlé à Bigeard : « Vous n’êtes pas un homme si vous ne m’achevez pas ».
Il lui répondait : « Pas encore, pas encore ! ».
Elle ne doit sa survie qu'à un médecin militaire qui la découvre fin décembre 1957 et la fait transporter dans un hôpital où elle échappe à ses bourreaux.
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A l'annonce de la mort de Bigeard, Louisette Ighilahriz, a déclaré :« Chez nous, le nom de Marcel Bigeard est synonyme de mort et de torture. Il aurait pu libérer sa conscience avant de mourir.
J'en suis profondément déçue, malade ».
Tiré de La République honore un tortionnaire
Illustration en tête de page tirée de « Le transfert des cendres de Bigeard aux Invalides est une concrétisation de la pensée colonialiste " La citation qui ouvre aussi cette page est tirée de cet article.
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