Montpellier. Des policiers municipaux matraquent impunément, la mairie veut protéger...leur vie privée !
Le patron des fonctionnaires municipaux couvre les policiers frappeurs (Montpellier journal 12 octobre 2012)
Jules Nyssen, dans un mail adressé à Montpellier journal, affirme que deux policiers municipaux « ont agi dans le respect des règles et de la déontologie ». Une vidéo les montre pourtant en train de frapper un « cabanier »
de l’esplanade qui ne se défend pas. Dans le même courrier, le
directeur général des services de la ville de Montpellier demande à Montpellier journal de ne pas citer les noms des policiers. Montpellier journal ne suivra pas cette recommandation et va plus loin : l’article visé est maintenant en accès libre.
Le 13 mai, la municipalité (PS-PC-Modem) de Montpellier ordonne à deux
policiers municipaux d’intervenir sur l’esplanade Charles de Gaulle
pour, disent les policiers, « interdire la montée dans un arbre d’un individu ».
Kevin fait partie d’un groupe qui a l’intention de construire des
cabanes dans les platanes de l’Espla. Mais l’intervention ne se passe
pas sans difficulté. Une vidéo, diffusée le 16 mai sur Youtube, montre
un extrait de l’intervention. On y voit les deux policiers tentant de
faire descendre Kevin d’une des structures métalliques d’une exposition
qui entouraient, à l’époque les arbres. Mickael Cosson fait une clé de
jambe à Kevin et lance à un moment à son collègue (vers la 12e seconde de la vidéo) : « Vas-y, vas-y, shoote, shoote, shoote ! » Son collègue, Christophe Vidori, donne alors plusieurs coups de matraque à Kevin alors que celui-ci ne se rebelle pas du tout.
Après cette intervention, Kevin sera poursuivi pour « violence sur une personne dépositaire de l’autorité publique suivie d’incapacité n’excédant pas 8 jours ». Il comparaît le 13 septembre en séance publique devant le tribunal correctionnel et c’est là qu’on apprend les noms des deux policiers. Il sera condamné à 300 euros d’amende avec sursis. Dans le compte rendu d’audience, Montpellier journal donne le nom des policiers et assume cette décision éditoriale.
[Il s'ensuit une polémique avec la mairie et le responsable des policiers montpelliérains sur la révélation faite par Montpellier journal du nom des deux flics matraqueurs-. A lire sur le site de Montpellier journal, accès réservé aux abonnés]
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Illustrations : ici