Pacte budgétaire. Voté main dans la main par le PS et la droite. Pour une gauche qui se bat contre les deux !
jeudi 18 octobre 2012
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Une :Contre la Troïka, L’Europedes résistances (Christine Poupin)
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Photothèque Rouge/Franck Houlgatte
Le mardi 9 octobre et le mercredi 10 octobre dernier, députéEs et
sénateurs ont donc ratifié majoritairement le traité de stabilité, de
coordination et de gouvernance (TSCG), le fameux pacte budgétaire
négocié par Sarkozy et Merkel et prétendument « renégocié » par
Hollande.
Le jour même où des milliers de salariéEs manifestaient un peu
partout sur le territoire contre l’austérité et les licenciements, le
TSCG a été ratifié par l’Assemblée nationale à une majorité écrasante.
Sur 568 votantEs, 477 ont voté pour, 70 contre, 21 se sont abstenus et 9
n’ont pas pris part au vote.
Une ratification mêlant gauche et droite
Hollande s’est tout de suite félicité de ce que le PS « n’aurait
pas eu besoin des voix de la droite ». Mais à y regarder de plus près,
c’est plus compliqué. Certes, la ratification à l’Assemblée nationale a
eu lieu grâce à une majorité des députéEs socialistes puisque 282
députéEs de gauche (264 députéEs PS et 14 du groupe radical) ont voté
pour. Mais 20 députés socialistes, proches de Benoît Hamon et d’Henri
Emmanuelli, ont voté contre, ce qui était plus que prévu. 9 se sont
abstenus et 5 n’ont pas pris part au vote parmi lesquels Claude
Bartolone, président de l’Assemblée nationale qui s’est empressé de dire
qu’il « avait voulu voter pour »...
Douze écologistes (sur dix-sept), les dix éluEs Front de Gauche et
trois ultra-marins associés aux élus Front de Gauche ont eux voté
clairement contre. En revanche, le gouvernement a pu compter sur l’appui
sans faille de 167 voix venues de l’UMP et de 28 centristes. Dans les
faits, le PS n’a donc pas obtenu à l’Assemblée nationale la majorité
absolue des 577 députéEs qu’il a en temps normal.
Et au Sénat, la ratification s’est faite par 307 voix pour, 32
contre, et 8 abstentions. A la différence de l’Assemblée nationale, le
TSCG y a bien été approuvé grâce à la droite. Sur cela, Hollande et le
gouvernement n’ont pas grand-chose à dire...
Demain le budget
Malgré la forte pression exercée depuis des semaines sur ses
propres députéEs, le PS n’a pas pu empêcher que s’exprime un
mécontentement en son sein, mécontentement contre ce traité de l’Europe
libérale, non discuté et passé à la va-vite... Mais ces « réfractaires »
sont maintenant punis : ils ne seront pas prioritaires pour les
interventions et les questions au gouvernement pendant les séances à
l’Assemblée...
Nous avions dit qu’Hollande et son gouvernement ne pouvaient pas être
la solution pour remettre en cause le pouvoir des banques. Il s’affiche
aujourd’hui sans vergogne comme leur garant, et le meilleur défenseur
de la règle d’or. Il est temps que celles et ceux qui refusent
l’austérité de gauche regroupent leurs forces contre un gouvernement qui
ne montre aucun état d’âme, en s’opposant clairement au prochain projet
de loi de finances qui est la mise en application directe de ce traité
inique.
Sandra Demarcq
Le numéro de cette semaine de Tout est à nous, l'hebdo national du NPA
Le sommaire
Une :Contre la Troïka, L’Europedes résistances (Christine Poupin)
Regards :
Russie, contre les fraudes électorales, résistances ! (Propos recueillis par Alain Krivine)
Edito :
Procès de Créteil : un verdict révoltant ! (Vanessa, comité jeunes 92 nord)
Actu :
Refondation, concertation et gros pipeau ! (Arni Cole)
Vote du TSCG, l'austérité rarifiée par les députéEs et les sénateurs (Sandra Demarcq)
Actu internationale :
Cosmétique pour la Françafrique (Paul Martial)
Tunisie, combattre les deux faces de la réaction ! (Wafa Guiga)
Nouveau séisme politique en Belgique (Daniel Tanuro)
Conflit Iran-Israël, accalmie ou menaces réelles ? (Babak Kia)
Grèce, urgence d'une contre-offensive ouvrière ! (Andreas Sartzekis)
Syrie-Turquier : escalade militaire ou esbroufe ? (Bertold du Ryon)
Dossier :
La prison a fait son temps, qu'elle crève !
Culture :
Ils voulaient sanctuariser la culture ! (Catherine Segala)
Actu :
UMP, une droite décomplexée jusqu'où ? (Manu Bichindaritz)
Guatemala, un pays qui n'existe pas (M. Delanada)
Sanofi, la colère (Correspondant)
A l'usine Ford comme ailleurs, la perspective c'est le "tous ensemble" (Correspondant)
Après le 9 octobre... Construire nous-mêmes les mobilisations (Robert Pelletier)
Avis d'ouragan, Parisot attaque, Ayrault recule (Thibault Blondin)
Photo légendée :
Manif retraités, non à l'opposition actifs/retraités ! (Milo)
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