"Le capitalisme est en crise certes mais nous avons à le gérer à Montpellier"
Le conseil municipal de lundi avait à son ordre du jour le budget 2013 : débattu lors de cette séance il sera soumis au vote au prochain conseil municipal (février). Un budget c'est, nous le savons, plus que les chiffres qu'il aligne : il donne le la de la politique générale qui est suivie et des priorités que l'équipe municipale majoritaire se donne. Politique générale et priorités avec lesquelles le NPA 34 se déclare en opposition totale.
Nous approuvons la déclaration que les élus GA(exNPA)-Fase ont publié au sortir de ce conseil municipal et qu'ils placent eux-mêmes (certes implicitement) en continuité avec ce que le NPA 34 a toujours défendu : nous rejetons la politique cadre d'austérité qui pèse sur les collectivités locales mais nous n'exonérons pas de leurs responsabilités tous ceux qui, dans lesdites collectivités, jouent les éplorés devant l'asphyxie financière à laquelle les soumet un Etat dont ils sont par ailleurs les fervents soutiens. Nous aussi contestons des choix de dépenses tels que ceux de la vidéosurveillance (360 000 €), la cité du Corps humain (45 millions d'euros) ou ceux induits par le doublement de l'A9. Nous demandons également la suppression de la subvention de l'opération annuelle de soutien à l'Etat colonial d'Israël, "la journée de Jérusalem" mais, à la différence des élus GA-Fase, et en conformité avec la campagne BDS, nous en profitons pour demander la suspension du jumelage de Montpellier avec la ville israélienne de Tibériade tant que l'Etat d'Israël ne se sera pas plié aux résolutions de l'ONU et aura renoncé à sa politique de colonisation (voir ici et ici) et d'agression militaire à l'encontre des Palestiniens.
La politique municipale et le budget qui la traduit en actes doivent être résolument tournés à combattre l'augmentation de la pauvreté et de la précarisation qui sont à l'oeuvre derrière les scintillements et autres illuminations de Noël de la ville. Et bien entendu il reste incontournable que soient mises en place de réelles structures permettant à la population d'être non seulement consultée mais aussi associée aux décisions.
Nous approuvons la déclaration que les élus GA(exNPA)-Fase ont publié au sortir de ce conseil municipal et qu'ils placent eux-mêmes (certes implicitement) en continuité avec ce que le NPA 34 a toujours défendu : nous rejetons la politique cadre d'austérité qui pèse sur les collectivités locales mais nous n'exonérons pas de leurs responsabilités tous ceux qui, dans lesdites collectivités, jouent les éplorés devant l'asphyxie financière à laquelle les soumet un Etat dont ils sont par ailleurs les fervents soutiens. Nous aussi contestons des choix de dépenses tels que ceux de la vidéosurveillance (360 000 €), la cité du Corps humain (45 millions d'euros) ou ceux induits par le doublement de l'A9. Nous demandons également la suppression de la subvention de l'opération annuelle de soutien à l'Etat colonial d'Israël, "la journée de Jérusalem" mais, à la différence des élus GA-Fase, et en conformité avec la campagne BDS, nous en profitons pour demander la suspension du jumelage de Montpellier avec la ville israélienne de Tibériade tant que l'Etat d'Israël ne se sera pas plié aux résolutions de l'ONU et aura renoncé à sa politique de colonisation (voir ici et ici) et d'agression militaire à l'encontre des Palestiniens.
La politique municipale et le budget qui la traduit en actes doivent être résolument tournés à combattre l'augmentation de la pauvreté et de la précarisation qui sont à l'oeuvre derrière les scintillements et autres illuminations de Noël de la ville. Et bien entendu il reste incontournable que soient mises en place de réelles structures permettant à la population d'être non seulement consultée mais aussi associée aux décisions.
On trouvera ci-dessous, outre le renvoi au compte rendu fait par F Viguié et AR Le Van, l'article que L'Hérault du jour a consacré à ce conseil municipal. Relevons-en juste la conclusion : "Du côté de la majorité, Michel Passet (PCF), qui entrevoyait "un changement de cap économique" au niveau national mais "voit émerger peu de solutions", espère néanmoins "que c'est le dernier budget qu'on prépare comme ça". "Le capitalisme est en crise certes, a conclu Max Lévita, mais nous avons à le gérer à Montpellier".
Disons-le, ces lignes sont un véritable condensé politique. Dans le temps même où le rapporteur socialiste du budget joue cartes sur table en déclarant sa conception gestionnaire loyale des affaires du capital, son allié communiste, lui, "voyait", comme on dit d'une voyante, un changement de cap économique (du côté du rapport Gallois ?) qui s'avère finalement être un non-changement. Il ne lui reste plus qu'à espérer que, etc. Comme d'habitude. On croit donc comprendre (le lecteur en est réduit à lire entre les lignes !) que, là aussi, comme d'habitude, les élus communistes auront voté "pour" : pour la gestion montpelliéraine du capitalisme telle que labellisée par l'allié socialiste. Ils auront donc probablement voté contre tout ce que leurs partenaires du Front de gauche, GA et Fase, auront défendu en alternative budgétaire et politique, en alternative anticapitaliste, qui ...est celle du NPA ! Ainsi continue d'aller le Front de gauche, cette ténébreuse arlésienne du Conseil municipal de Montpellier qui réunit des élus anticapitalistes et des gestionnaires procapitalistes ! Il va de soi que, quoique en accord général avec la critique faite par les élus GA-Fase de la majorité municipale, nous désapprouvons ces votes à géométrie variable mais aussi le pacte du silence les entourant qui est de règle dans le Front de gauche 34 avec le brouillage politique, voire politicien, de l'anticapitalisme que cela pourrait induire depuis que GA et la Fase ont rejoint cette coalition...
Le compte rendu du débat sur le budget au Conseil municipal de Montpellier par F Viguié et AR Le Van
Note : Francis Viguié et Anne Rose Le Van viennent de mettre
en ligne le compte rendu de
l'ensemble du Conseil municipal en complément du compte rendu sur le
budget. Ils apportent ainsi des précisions sur les votes des uns et des autres et
confirment ce que nous écrivions ci-dessus : sur aucun des points évoqués
dans ce compte rendu, il n'apparaît de convergence entre les trois formations
appartenant au Front de gauche. Sur la "cité du corps humain" le PC vote
"pour" avec le PS, le Modem et l'UMP, GA-Fase étant les deux seuls
"contre". Même chose sur 1/ le point ultrasensible des Délégations de
Service Public au privé des parkings mais aussi de la fameuse crèche Joséphine Baker et 2/ le lancement du quartier « OZ Montpellier Nature
Urbaine » et l’extension de la ligne 1 du tram jusqu’à la nouvelle gare
TGV. GA-Fase, avec cette fois-ci EELV, ont été
les seuls "contre" sur la délibération concernant le doublement de l'A9. Le NPA est bien entendu d'accord avec ce vote "contre".
La seule nouveauté "de style" dans ces lignes des élus GA-Fase est l' "audace" avec laquelle il prennent acte explicitement de la déclaration des élus communistes par laquelle ils affirment
"partager les orientations proposées" par le PS. Mais que ce « dit »
dit bien peu de choses et n'altère pas fondamentalement le "pacte de silence" que nous évoquions plus haut ! Comme en témoigne cet ajout : "Il est évident, pour nous, que les positionnements
sur le budget ne seront pas sans conséquences sur les choix faits pour les
prochaines municipales même si nous savons que la vie politique peut
s’accélérer avec l’accentuation des politiques d’austérité, un nouveau projet
de loi sur l’âge de départ en retraite…. Lors de ce vote, nous verrons le
positionnement des élus. Il restera à voir ensuite la position des partis
à Montpellier, décision importante en
particulier pour le PC." "Nous verrons", "il restera à voir", "décision importante en particulier pour le PC"…Nos
camarades ont certainement l'impression d’avoir poussé l’audace anticapitaliste au
maximum de ce qu’autorise la cohabitation, sur le mode grand écart, dans le
Front de gauche. Mais qu’en aura décrypté le lecteur- « citoyen »
lambda intéressé à avoir les tenants et aboutissants des positionnements
de chacun ? Il lui faudra se résoudre à faire comme y invitent GA-Fase : attendre et voir...
En illustration d'en-tête : trois des quatre porte-parole du NPA 34.
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