APPEL
Mobilisation en soutien de Christelle Gorgoni, factrice et militante SUD PTT à Capestang
19 décembre à 14 h 30
au Tribunal des Prudhommes
La position du NPA 34 depuis le début
ANTICAPITALISTE : La Poste , succès de la conférence de presse en soutien à Christelle Gorgoni, factrice à Cruzy
Une cinquantaine de personnes étaient présentes à la conférence de
presse, convoquée par le syndicat SUD, à la Bourse du travail de
Béziers. La moitié des présents étaient des postiers ; collègues de travail de
Christelle venus du centre de distribution de Capestang mais aussi de
Servian, Vendres, Clermont-l'Hérault, Montpellier, Coursan. Étaient
présents également le maire de Capestang, des soutiens d'élus de
conseils municipaux, les syndicats SUD, CGT et FO, des usagers et le
collectif de soutien. Très vite c'est le procès du management de la
Poste qui est pointé par tous les présents. Celui-ci fait la chasse aux
syndicalistes...il tue...à Montpellier, un salarié de 53 ans, père de
famille, conseiller commercial, s'est pendu au domicile et a dénoncé
l'encadrement mis en place aux Pages jaunes. Il a adressé un mail à sa
direction et aux organisations syndicales où il met en cause les
conditions de travail et son impossibilité d'y faire face. Il était
accablé par une surcharge de travail et une perte de salaire. Ailleurs à
Servian, Pézenas et Florensac, les postiers en sont à leur dixième jour
de grève depuis le mois d'octobre. Face à une direction qui veut casser
les salariés et leurs organisations syndicales, c'est un véritable
"bras de fer" qui est enclenché !! Ce "bras de fer" avec les tenants
d'une
privatisation ultra-libérale, il faut le gagner!! Il faut le gagner
dans et hors de la Poste en associant salariés, élus, syndicats et
usagers.
C'est le sens du combat du NPA et de notre participation au collectif de soutien à Christelle.
C'est le sens du combat du NPA et de notre participation au collectif de soutien à Christelle.
Ce qui est possible pour Christelle, rassembler ces 50 personnes dans le cadre de la
conférence de presse, est possible ailleurs...
La Lettre Electronique du NPA Béziers (18 janvier 2012)
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La Poste. Capestang : nous étions 35 pour aller chercher la lettre recommandée avec Christelle Gorgoni
Christelle a reçu
la lettre recommandée dont elle ne savait pas si
elle allait signifier son licenciement. Tous ses camarades du centre de
Capestang, d'autres postiers, des élus, des syndicalistes des membres
du collectif étaient à ses cotés. En ne laissant pas Christelle seule
dans un moment aussi difficile, syndicalistes, citoyens et élus
renouent avec une des plus belles traditions du mouvement ouvrier :
celle qui veut qu'on ne laisse pas tomber un camarade. Depuis le début
du mouvement de solidarité, fin décembre 2011, cette solidarité n'a
jamais failli. En voulant casser Christelle, en voulant l'isoler, les
"managers" de la Poste pensaient faire un exemple et faire peur au reste
des postiers.
Un mois après c'est le contraire qui se produit : la solidarité est
totale! C'est cette solidarité, cette unité, cette radicalité qui
explique le recul de la Poste dans la sanction annoncée: 3 mois de mise à
pied alors que son licenciement était annoncé! La semaine prochaine,
la bataille va se déplacer à Montpellier où Christelle est convoquée
devant la commission de discipline ( jeudi 2 février à 9h ). Le NPA sera là,
comme il l'est depuis le début, aux cotés de Christelle, à son service
avec les syndicalistes de Sud, de la CGT, de FO avec des citoyens,
des élus, ainsi que d'autres militants pour arracher le retrait de
toutes sanctions.
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Poste. Capestang : Christelle Gorgoni n'a pas comparu devant son conseils de discipline
Cette semaine aura
été une semaine de transition et de veillée d'armes pour Christelle.
Elle devait etre convoquée, jeudi 2 février à Montpellier, pour son
conseil de discipline. Cette date à été reportée au premier mars. Son
avocat, le syndicat SUD et l'intersyndicale avaient en effet mis
en avant le fait que Christelle avait reçu sa lettre recommandée hors
délai. Plus d'un mois s'était écoulé entre sa convocation et la
reception du recommandé. Face à la déclaration de guerre faite à
Christelle par sa
hiérarchie, le NPA se félicite que le syndicat SUD ne laisse rien
passer. Il aurait été en effet anormal, de ne pas signifier "aux
managers"
de la Poste, qu'ils sont en tort quand ils acheminent ... en retard
les lettres recommandées qui sanctionnent leurs salariés !
Un licenciement envisagé pour des pubs non distribuées, combien pour une lettre recommandé qui n'arrive pas dans les délais ?
La solidarité construite autour de Christelle à permis de mettre à
nu la volonté des p'tits chefs de la Poste de casser une élue de
terrain.
C'est cette solidarité qui a fait annuler le licenciement envisagé. Il
reste maintenant à ce que cette même solidarité empêche la Poste de cogner avec les 3 mois de mise à pied.
Pour le NPA, la
meilleure façon de se défendre c'est
d'attaquer. Attaquer la Poste sur sa stratégie, sur ses contradictions,
sur les conditions de travail. Le combat, au grand jour, de Christelle
c'est le combat de tous les postiers qui sont dans l'ombre.
La Lettre Electronique du NPA Béziers (5 février 2012)
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Entretien avec la factrice syndicaliste de Capestang-Cruzy
Jeudi 1° mars à 9h, une syndicaliste de la poste de Capestang-Cruzy devrait à nouveau passer en conseil de discipline sous le prétexte de non distribution de publicité. Sud PTT appelle à un rassemblement à 8h30 devant la direction de la poste. Ci-dessous, un entretien paru dans Motivé-e-s de février 2012
La
poste est aujourd'hui, suite à sa privatisation, en plein travaux
pratiques. Les conflits se multiplient contre les suppressions
d'emplois, l'intensification du travail et la souffrance au travail fait
des ravages. Dans ce contexte, la direction de la poste fait tout pour
se débarrasser des militants syndicaux considérés comme des gêneurs.
Christelle fait partie de ces militantes que la direction de La Poste a
tenté de licencier.
La
solidarité entre postiers, organisations syndicales et usagers a permis
une première victoire en évitant le licenciement. La Poste compte tout
de même imposer une sanction de 3 mois sans solde à Christelle, c'est
inacceptable !
Les
militants et militantes du NPA se sont mobilisés fortement pour
soutenir Christelle, ils seront à nouveau présents devant la Direction
de la Poste le 1er Mars pour exiger "aucune sanction".
Publié dans Motivées de janvier 2012
Entretien paru dans Motivé-e-s de février 2012
Quelle est ton histoire ?
«
J'ai été embauchée par La Poste il y a dix ans comme factrice, je ne suis pas
fonctionnaire, simplement contractuelle, comme dans une entreprise privée. Le
site où je travaille, à Capestang, regroupe quarante facteurs. « Leur organisation
» de la journée de travail est à l'origine de la lutte syndicale qui remonte en
fait seulement à trois ans quand les liquidateurs des PTT d'antan ont décidé de
ne plus respecter la vieille bonne règle du « fini-parti » qui permettait à un
facteur de quitter le boulot aussitôt après que la tournée soit finie.
C'était
au printemps 2009, les facteurs sont partis en grève reconductible en
opposition à leur opération dite « facteur d'avenir », juste après le centre de
tri postal de Bédarieux, fer de lance. C'est une lutte qui a été à moins de
deux doigts de l'échec. Si un petit chef local n'avait pas fait une erreur
psychologique imbécile, on rentrait sans avoir rien obtenu. Mais Schwartzeneger
accable de tâches un collègue qui cessait la grève. Ce gréviste acculé à
reprendre, je ne peux décemment pas l'appeler non-gréviste puisqu'il sortait de
dix jours d'arrêt, «pète un câble » devant la masse insensée de lettres à trier
puis distribuer. En crise de panique sérieuse, les pompiers et le Samu sont appelés.
Alors, sous le coup de l'émotion, tout le monde ressort sur le parking, des
facteurs qui n'avaient participé absolument à rien rejoignent le mouvement.
L'essentiel s'est négocié dans l'élan de la grève revigorée, avec une garantie,
fragile, de garder à chaque facteur sa tournée sur un secteur géographique
précis.
Par parenthèse, on va dire marrante, une embrouille avec son mobile
avait permis d'entendre le message du délégué principal de FO à la directrice
du centre de Capestang lui indiquant que les grévistes allaient reprendre le
boulot, qu'elle pouvait compter sur cézigue pour que tout finisse bien. Ce «
mange foulègue » venait juste de casser la croûte avec les facteurs en
garantissant l'urgence de la grève générale jusqu'à satisfaction de toutes nos
re- vendications, selon la formule consacrée.
La
réalité du syndicalisme à La Poste, c'est aussi ce volet de collaboration
instituéeentre syndicat et direction. La
répression d'une syndicaliste, je dirais normale et sans mandat, en découle
logiquement, me semble-t il. La paix sociale la plus absolue a régné après
cette lutte. La patronne est sympa, les collègues contents. Pendant la grève
des retraites, les deux syndiqués à Sud de Capestang sont un peu seuls à participer au mouvement.
Déboule
cet automne une équipe que je qualifierais de « cadres privatiseurs », de choc
bien entendu, qui m’avaient ciblée et donc me plient en argumentant
crapuleusement sur des publicités non distribuées. Un vrai gang : avec photos
de la voiture en caméra cachée, marque des colis à l'encre sympathique et
entretiens bidonnés pour charger le dossier. Ce serait faux de dire que je me
suis bien défendue. Je ne les ai pas vu venir, ils m'ont « cadrée » pour un
licenciement en flagrant délit de faute gravissime avec une maestria de pro
formés chez France Télécom.
Quels soutiens as-tu reçu ?
Beaucoup de petits gestes concrets des collègues de
travail qui m'ont évité de tomber en maladie, c'était vital que je reste fidèle
au poste pour que la lutte soit efficace. Un engagement total de Sud PTT
Hérault à mes côtés. Et la CGT et FO -comme quoi !- n'ont pas barguigné leur
aide. Sur le village de Cruzy, ma tournée de factrice attachée à sa compétence
territoriale, quelle levée de bouclier les jours de marché, le vendredi matin,
vraiment bouleversant ! Dès le lendemain de l'entretien préalable annonçant mon
licenciement, un épisode qui m'avait sciée et pas que moi : tous les facteurs
aussi, très unis à mes côtés, attac et le npa font aussitôt du porte à porte
sur Cruzy, alertent les usagers du service public postal, sortent une affiche,
un tract explicatif et suscitent la rédaction d'une motion de soutien «
factrice si, pub no !». Ils sont, Blondeau et l'équipe des alter-mondialistes,
des experts en lutte dé-fensive, inlassables ; et inaltérables rieurs ce qui ne
gâte rien. Mais sans l'épisode des vœux de Bourquin où quatre mille personnes
ont été alertés par Sud (merci Christine, sa modestie va me faire engueuler de
la citer), j’aurais été quand même vaincue. C'est ce mouvement d'opinion là,
avec Francis Viguié et René Revol à mes côtés qui a été déterminant pour faire
plier Vocal, le directeur départemental de
La Poste, décideur définitif du licenciement qui s'est
finalement contenté d'une mise à pied de trois mois sans traitement. C'est
lourd mais il n'y a pas Pôle Emploi au bout du bout.
Quel bilan tires-tu de ton expérience ?
Que sans un
petit coup de pouce du destin, le retentissement lors des vœux de la Région,
j'étais licenciée bel et bien en dépit de l'intelligence inventive de ceux qui
ont agi. Que sans Michel, un bras gauche un peu aussi dans la vie, qui a
beaucoup chargé, parce qu'au quotidien tu souffres, toutes les initiatives de
la lutte auaient été vaines. Chantal, d'Attac Jaur Somail, m'a dit : «tu as la
tête d'une femme vaincue, la même tête que moi pendant la tentative d'expulsion
de ma ferme en décembre 2007, tiens : regarde cette photo sur l'Hérault du Jour
de l'époque». Comme dans son cas à elle, les salauds s'attaquent en priorité à
une femme, ce sont des sexistes, les quatre chevilles ouvrières du traquenard
en bande organisé. Ils ont failli mettre en vrac l'humble factrice, que je
reste, d’ex-trême justesse.
Propos recueillis par Thérèse Marti, institutrice
laïque.
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Poste: Capestang solidarité avec Christelle
Jeudi 1er mars au matin Christelle GORGONI, factrice à Cruzy, était
convoquée au conseil de discipline par l'administration de la Poste à
Montpellier. Cela faisait deux mois et demi que Christelle vivait avec la menace de perdre son emploi.
Nous avons
largement relaté dans cette Lettre Electronique, les
actions de solidarité et les menaces qui pesaient sur notre camarade. Ce
jeudi ces menaces ont pris une nouvelle forme puisqu'une
suspension et une mise à pied de 2 mois sans salaire a été demandée par
le conseil de discipline. Contestée par les syndicats, SUD (auquel elle
appartient) et CGT, cette
mise à pied est maintenant soumise à la décision de la direction de la
Poste. Du coté syndical la poursuite de l'action à un niveau juridique
est
envisagée, elle dépendra de cette décision de la direction.
Pour le NPA,
l'action et le soutien organisés autour de Christelle doivent maintenant
intégrer la solidarité financière. De la meme maniére qu'on ne laisse
pas tomber une camarade
administrativement sanctionnée, on ne laisse pas tomber une camarade
financièrement sanctionnée. C'est autour de ces principes fondateurs du
mouvement ouvrier que se constitue un réseau lutte de classe des
postiers. Nous nous en félicitons.
La Lettre Electronique du NPA Béziers (6 mars 2012)
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Lu dans L'Hérault du Jour du 12 janvier 2012
Lu dans Midi Libre du 12 janvier 2012
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