"A Toulouse le métro parle occitan, vous voyez la mairie de Montpellier faire pareil ?"
L'Hérault du jour du 28 janvier 2013
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(Midi Libre 24 janvier 2013)
"Moi président, je ratifierai la Charte européenne des langues régionales..." Cet engagement, pris par François Hollande alors qu’il était candidat à la présidence de la République, marque le pas.
Certes, Aurélie Filippetti, ministre de la Culture, a réitéré
l’engagement du gouvernement, en novembre dernier, mais sans fixer de
date. Face à la procrastination gouvernementale, les acteurs de la
culture et des langues régionales montent au créneau. En
Languedoc-Roussillon, la Fédération des enseignants de langue et culture d’Oc (Felco)
s’associe à 16 autres associations et structures à travers la France
pour s’inquiéter de ne pas voir mention de ces langues dans la nouvelle
loi de refondation de l’école présentée hier par Vincent Peillon.
Les langues de France : "Facteur de réussite scolaire et d’ouverture au monde"
"Nous sommes déçus, mais
pas vraiment surpris. Il est pourtant évident que les langues régionales
doivent avoir leur place dans un tel projet", souligne l’universitaire
montpelliéraine Marie-Jeanne Verny. "Nous avons contacté le ministère et
les parlementaires, afin de leur proposer un certain nombre d’amendements au
texte, soulignant l’importance des langues de France, pas seulement comme un
élément du patrimoine, mais aussi comme un facteur de réussite scolaire et
d’ouverture au monde. (...) Lorsqu’on évalue les enfants qui pratiquent le
bilinguisme à l’école, on constate qu’ils sont meilleurs que les autres. Pas
seulement en langues, mais aussi en maths ou en français." Elle poursuit :
"La question des langues régionales est une affaire d’État, qui doit avoir
toute sa place dans l’école publique. Il n’existe que sept écoles publiques
bilingues en Languedoc-Roussillon, aucune à Montpellier, contrairement à
Toulouse, où école publique bilingue et calandreta cohabitent."
En Bretagne, les TER portent des indications en breton et en français
La région est en retard. À titre de comparaison, à Toulouse les annonces
dans le métro sont faites en français et en occitan. Les TER de
Bretagne portent des indications en breton comme en français. Mais rien
pour le tram, à Montpellier. "La langue corse est parfaitement intégrée à
l’espace public", souligne Mme Verny qui vient d’écrire à Christian
Bourquin, président du conseil régional. La loi d’orientation et de
programmation pour l’école est restée muette. Les amendements proposés
par la Felco restent d’actualité. Aux élus régionaux de s’en emparer !
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