[ci-dessous également des articles de L'Hérault du jour, Midi Libre, L'Indépendant...]
Le 13 janvier, les homophobes seront à nouveau dans la rue
contre l’ouverture du mariage et de l’adoption aux couples homosexuels :
Boutin, Copé, l’Action française, la Trêve de Dieu, Laissez-les vivre…
Droite, extrême droite, mouvements religieux, tous accusent le projet de
loi de remettre « en cause [les] fondements de la famille, à travers le
mariage et l’adoption par les couples homosexuels »
L’essentiel de leur argumentation est dirigé
contre l’homoparentalité, censée perturber les enfants. Des enfants
qu’ils n’hésitent pas à utiliser, oubliant un peu vite que parmi elles
et eux, des lesbiennes, des gays, des bisexuelLEs et des transgenres
subiront leurs rafales de haine de plein fouet. Dans leur croisade
contre le mariage des homosexuelLEs, ils glissent ensuite de l’adoption à
la PMA (procréation médicalement assistée), puis à la GPA (gestation
pour autrui), une tout autre question.
Convergence des haines
Les
rapports qu'établissent droite et extrême droite dans cette
mobilisation commune sont complexes. Elles ont déjà su, à certains
moments clés, descendre dans la rue, ce qui ne leur a pas toujours
réussi comme à l'époque du PACS. Aujourd'hui, la mue du FN produit des
effets inattendus : 42 % de ses sympathisants sont favorables au mariage
pour touTEs. Marine Le Pen, « rénovatrice », ne voulait pas appeler à
la manifestation de dimanche. Son père, qui y est favorable, a obtenu
gain de cause, en cohérence avec les idées défendues par le FN. Alors
que le très droitier Copé appelait intelligemment à manifester contre le
mariage pour touTEs, mais aussi contre le droit de vote des étrangerEs
et le « racisme anti-blanc », il semble difficile pour le FN de se
dérober à ce grand raout.
Avec des manifestations et rassemblements
visibles et très médiatisés, la mobilisation contre le projet
d’ouverture du mariage et de l’adoption permet par ailleurs aux
réactionnaires de se construire plus largement, de prétendre parler au
nom « des Français ». En élargissant la mobilisation à des mots d'ordre
racistes et islamophobes, l'UMP amorce, dans un contexte de crise
globale, une inquiétante et puissante convergence de toutes les haines,
racisme et homophobie en tête.
La réapparition de l’Église catholique
sur le devant de la scène met à mal la pseudo-laïcité de courants
obstinément accrochés à l'image d'une France exclusivement
hétérosexuelle, blanche, chrétienne… FN et UMP clament leur volonté de
maintien de l’ordre bourgeois et hétéropatriarcal. Il s’agit d’assurer
la domination d’une minorité sur la majorité, tout en évitant la
« ringardisation » de la croisade catholique qui tente, à trente ans de
distance, de rejouer les mobilisations en faveur de l'école privée.
L'école qui est justement l'enjeu du débat de ces derniers jours : lieu
de « neutralité » pour les uns, de propagande ouvertement réactionnaire
pour les autres, nous revendiquons au contraire qu'elle soit le lieu
d'une véritable éducation contre tous les préjugés.
L’égalité des droits, ça ne se divise pas !
La
politique du PS renforce la droite et l'extrême droite. La mise au
frigo du projet de droit de vote des étrangerEs, comme de celui du
récépissé lors des contrôles d’identité, la violence de la politique
migratoire participent à la surenchère raciste, notamment islamophobe.
Les politiques d’austérité, les atermoiements sur la question du
mariage, le zèle sécuritaro-raciste du gouvernement préparent le retour
de la droite et la montée de l’extrême droite, gonflées et radicalisées
par les désastres et le dépit de l'austérité.
C'est un bien sinistre
engrenage, qu'il va falloir briser. Qu’elle soit capitaliste, sexiste,
homophobe, ou raciste, nous combattrons cette logique jusqu’au bout :
l’égalité des droits, ça ne se divise pas !
La mobilisation en faveur
de l’égalité des droits donnera lieu le week-end des 19 et 20 janvier à
des manifestations et rassemblements dans les régions, et le dimanche
27 à une grande manifestation à Paris. La rue ne doit pas être le
territoire des réactionnaires mais, comme lors des mouvements sociaux,
celui de l’émancipation et de l’unité de notre camp social !
A 3 jours de la manifestation des homophobes et
autres réactionnaires contre le mariage pour tous, le Parti socialiste
recule une nouvelle fois face à la droite. Cette fois-ci et
contrairement aux effets d’annonce de la direction du PS, la PMA
(procréation médicalement assistée) est retirée du projet de loi pour le
mariage pour tous. Ce retrait vide totalement de sens cette réforme qui
devait garantir aux couples homosexuels les mêmes droits que les
couples hétéros.
Alors que François Hollande affichait cette
revendication dans ses propres clips de campagne c’est un énième
renoncement auquel on assiste, comme le laissaient craindre certaines de
ses déclarations lors du congrès des maires de France.
Le NPA continuera de défendre cette revendication
essentielle, qui sera au centre de la mobilisation le 27 janvier à
Paris, lors de la manifestation nationale, appelée par de nombreuses
associations, pour l’égalité des droits.
Notre confrère L'Indépendant a rencontré Stéphanie, native de Narbonne et
à l'aube de la quarantaine, homosexuelle vivant en couple depuis onze
ans, pacsée et parent d'un petit garçon de trois ans, elle est on ne
peut plus concernée par ce projet de loi sur le "Mariage pour tous" et plus particulièrement par la question de l'adoption et de la PMA (Procréation Médicalement Assistée).
La vidéo enflamme la blogsphère américaine. Elle montre sous la forme
d'un time-lapse (montage en accéléré de photos prises à différents
moments) l'incroyable mutation d'un transexuel...
Double mobilisation : Homophobie, non ! Egalité, oui !
Le NPA 34 soutient ces initiatives et appelle à leur assurer le plus grand succès
2 dates - 2 RASSEMBLEMENTS pour l'égalité et contre l'homophobie ! LA REPUBLIQUE EXIGE L'EGALITE !
Manifestation Nationale Dimanche 27 janvier à Paris ! Prenez le TGV de l'égalité !
Rassemblement Régional à Montpellier Lundi 28 janvier à 18h30 Place des
Martyrs de la Résistance (devant la préfecture de l'Hérault).
Par Daniel Borrillo, juriste, université de Paris Ouest/Nanterre
Tribune La pilule va
«favoriser davantage les amours illicites et ébranler les assises de la
famille», déclarait en 1966 un député gaulliste..
Par René Frydman,
médecin, chef du service de gynécologie-obstétrique et médecine de la
reproduction, hôpital Antoine-Béclère, à Clamart (Hauts-de-Seine)
Si la procréation après don d'ovocytes est
aujourd'hui bien maîtrisée par les équipes médicales, elle connaît un
obstacle de taille en France : il faut en moyenne trois ans d'attente
pour bénéficier d'un tel don.
Pour la première fois, le Collège national des
gynécologues et obstétriciens français a pris position pour que toutes
les femmes aient le droit de conserver leurs ovocytes pour avoir un bébé
plus tardivement.
Interview L’Américaine Anne
Fausto-Sterling a la capacité de mettre en rage les opposants au
«mariage pour tous» qui doivent manifester dimanche à Paris. .
A l'UMP, à l'UDI et aussi au FN, on se
divise sur la stratégie à adopter avant le rassemblement prévu dimanche
par les opposants au mariage homosexuel.
Philippe Portier, chercheur spécialiste du
catholicisme et de la laïcité revient sur la mobilisation de l'Eglise
catholique contre le "mariage pour tous".
L'ouverture du mariage et de l'adoption
aux couples homosexuels divise la société française. Points de vue sur
le mariage, la filiation, l'adoption ou encore la procréation
médicalement assistée.