Les salariés du journal de petites annonces "Paru Vendu" peinent à
retrouver un emploi, après la fermeture de l'agence de Nîmes en novembre
2011. Il y a ceux qui ont suivi des stages de reconversion et d'autres
qui espèrent l'arrivée d'un mécène pour retrouver du travail.
Il y a plus d’un an, cent soixante salariés gardois des petites annonces Paru Vendu se retrouvaient au chômage. À cette époque-là, les menaces sur l’emploi ne pesaient pas encore fortement sur les entreprises Jallatte ou Vachaud, le ministre du Redressement productif n’existait pas et le groupe Hersant ne se refaisait pas la cerise avec Bernard Tapie pour garder ces journaux méridionaux... Les salariés de Paru Vendu se battaient en fait pour toucher leurs primes supra légales. Un an après, ils n’ont rien obtenu malgré la tenue de tables rondes en préfecture et une manifestation devant le siège de Hersant en région parisienne repoussée par les forces de l’ordre.
Il y a plus d’un an, cent soixante salariés gardois des petites annonces Paru Vendu se retrouvaient au chômage. À cette époque-là, les menaces sur l’emploi ne pesaient pas encore fortement sur les entreprises Jallatte ou Vachaud, le ministre du Redressement productif n’existait pas et le groupe Hersant ne se refaisait pas la cerise avec Bernard Tapie pour garder ces journaux méridionaux... Les salariés de Paru Vendu se battaient en fait pour toucher leurs primes supra légales. Un an après, ils n’ont rien obtenu malgré la tenue de tables rondes en préfecture et une manifestation devant le siège de Hersant en région parisienne repoussée par les forces de l’ordre.
On a envie d'être indépendante
Les anciens de Paru Vendu se sont peu vus depuis la liquidation judiciaire de leur société. "On a créé les associations Paru Vendu Chom’du et Casc pour avoir des nouvelles dans anciens salariés sur les réseaux sociaux et aussi pour connaître l’évolution de nos dossiers", explique l’ancienne cadre Samia Nivet qui montre un visage combatif même si la réalité est rude. "Sur quatre-vingts téléconseillers, seuls trois ont retrouvé du travail." À 37 ans, celle qui se décrit comme "une enfant de Bonjour et de Paru Vendu" a eu la tentation de créer sa propre entreprise. "Après une telle épreuve, on a envie d’être indépendante puis on se remet en question, on mesure les risques. On se demande si à notre âge ça vaut le coup. Résultat : je vais me retrouver avec un emploi de VRP comme à mes débuts. C’est dur mais on veut juste du travail. J’ai vu d’autres collègues plus en difficulté. Leur couple s’est séparé. Quant à Pôle emploi, je n’ai pas besoin d’eux.
Pas d'indemnités supra légales
L’ancienne téléconseillère Nathalie Delogne aussi et a choisi pour sa
part de suivre des stages en anglais et de remise en niveau en
informatique. "Je fais partie de celles qui préfèrent tourner la page.
On a reçu en novembre une lettre du gouvernement qui nous a fait
comprendre qu’on n’aurait pas nos indemnités supra légales après la
liquidation judiciaire de Paru Vendu."
Elle compte rester dans le Gard
Elle compte rester dans le Gard
Depuis avril dernier, Nathalie suit donc des formations dont la dernière
s’achèvera la semaine prochaine. Elle se lancera alors dans la
recherche intensive d’emploi avec détermination. "À l’âge qu’on a, on
n’attend pas après nous ! Mais j’ai envie d’avancer et d’être
optimiste." Elle compte bien rester dans le Gard même si la situation
sur le front de l’emploi n’y est pas favorable. Samia Nivet, son
ancienne supérieure, envisage pour sa part d’écrire à Bernard Tapie,
nouveau patron du quotidien La Provence. "Il n’a qu’à créer un journal
de petites annonces dans la région. Nous, on est prêt !" Un vœu en forme
de pied de nez au groupe Hersant.
Illustration : 201111041045_w350.jpg
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