Philippe Poutou (NPA) vient soutenir les syndicats
La Nouvelle République 16/02/2013
.
Philippe Poutou est arrivé à 12 h 30 à la Maison des syndicats
Louise-Michel, après cinq heures de trajet émaillé de péripéties SNCF
Châteauroux. Philippe Poutou,
porte-parole du NPA et ex-candidat à la présidentielle, a rendu visite,
hier, aux syndicalistes de la Maison Louise-Michel, en instance
d’expulsion [1].
Aussi sympa qu'à la télé, Philippe Poutou. Même pas énervé par les
cinq heures de voyage depuis Bordeaux, pour cause de retard SNCF. Il est
12 h 30, hier, quand la voiture pénètre sur le parking de la Maison des
syndicats, dans le quartier Beaulieu. Les militants lui ont préparé une
petite haie d'honneur, constituée de pancartes rappelant les dates-clés
de l'histoire du syndicalisme en France.
Poignées de mains,
tutoiement de rigueur avec les camarades. La visite des locaux peut
commencer. Les mains dans les poches, Philippe Poutou observe, salue,
sourit comme un gamin timide. Il hume avec gourmandise les effluves du
boudin-purée qui mijote sur les fourneaux, lors du passage par la
cuisine. Arrive Denis Guignard, secrétaire départemental de la CGT. Les
militants s'installent dans une salle. La discussion peut commencer.
Denis Guignard résume, en quelques mots, la longue histoire du conflit
qui oppose, depuis 2003, les syndicats CGT, CFDT et FO au maire de
Châteauroux qui leur réclame un loyer pour l'occupation des locaux de la
Maison Louise-Michel : « Nous posons aujourd'hui la question de la
responsabilité des pouvoirs publics face à la défense de cette liberté
fondamentale qu'est le syndicalisme », conclut le responsable CGT.
Pour l'ex-candidat candidat à la présidentielle, « l'affaire de
Châteauroux participe du contexte ambiant de crise. Votre bataille est à
mettre en lien avec l'offensive patronale qui consiste à mettre la
population au pas. »
La veille, Philippe Poutou était à Bordeaux pour défendre les aides soignantes de l'hôpital. Il sera, ce week-end, à Paris pour participer à la Semaine anti-coloniale. « Je suis pas mal sollicité et je me déplace dès que je peux car je sais qu'une personne un peu connue peut apporter du soutien. Tout devient grave aujourd'hui. L'idée est de se battre tous ensemble pour la défense des emplois, des services publics et de la liberté. »
à suivre
Voilà
presque un mois que les militants se relaient pour occuper, jour et
nuit, la Maison des syndicats de Châteauroux. Le 18 janvier, en effet,
un huissier s'est présenté pour leur signifier leur expulsion, à la
demande du maire, Jean-François Mayet, à qui la justice a donné raison.
Une pétition rédigée par l'ensemble des organisations syndicales de
l'Indre a recueilli 3.000 signatures. Les syndicats la remettront en
mairie dans les semaines qui viennent. Ils appelleront, dans ce cadre, à
un rassemblement place de la République.
Albane Ratsivalaka
[1] Voir cet article paru en décembre dernier sur le site national du NPA
Châteauroux, la Maison des syndicats doit rester aux syndicats !
mercredi 19 décembre 2012
Depuis son arrivée à la tête de la ville de
Châteauroux en 2003, Jean-François Mayet (UMP), n'a eu de cesse de
démontrer son côté anti-social primaire.
Par haine du monde du travail et du syndicalisme en
particulier il a décidé de remettre en cause la gratuité des locaux
syndicaux accordée de tous temps par la ville. Après neuf années de
lutte menées par les syndicats contre cette volonté inique, après de
multiples procédures judiciaires, le Maire vient de lancer une procédure
d'expulsion des syndicats CGT, CFDT et FO au cas où ces derniers ne
quitteraient pas la Maison des Syndicats « Louise Michel » pour le 24
décembre 2012. Avec huissiers et menace de recours à la force publique !
Dans le même temps, il distingue Châteauroux et
l'Indre en général en accordant ses faveurs à l'installation du premier
lycée intégriste de France (Fraternité St-Pie X), en s'associant à une
pétition émanant des fascistes du Bloc Identitaire ou encore en
s’opposant au mariage des homosexuels.
Le NPA condamne cette dérive manifeste du Maire de
Châteauroux vers l’extrême droite. Il tient à condamner toutes atteintes
au droit syndical. Il apporte son soutien aux organisations syndicales
afin qu’elles puissent bénéficier à Châteauroux comme ailleurs de locaux
gratuits pour continuer dans les meilleures conditions leur action au
service du monde du travail.
Montreuil, le 19 décembre 2012
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