...l'Etat commun est la seule voie réaliste...
Correspondance NPA 34
Mardi 19 février au
cinéma Utopia de Montpellier a été projetée la première partie du film de Eyal Sivan
« Etat commun, conversation potentielle » suivi d’un débat avec le
réalisateur.
Ce film, de deux heures environ, accompagne un livre co-écrit
par Eric Hazan (directeur des éditions La Fabrique) et Eyal Sivan,
intitulé : Un Etat commun entre le Jourdain et la mer.
Pour les auteurs : « l’Etat commun n’est pas une
position de repli devant l’échec de la « solution » des deux Etats.
Ce n’est pas non plus, contrairement à une opinion répandue, « une des
deux solutions possibles » entre lesquelles on aurait à choisir, comme au
marché entre carottes et betteraves. C’est la seule voie réaliste car elle est
la seule à prendre en compte la situation actuelle, loin des projections
géopolitiques ou démographiques. »
Le film est une série d’interview de Palestiniens et d’Israéliens, montés de telle sorte que l’on a l’impression que les personnes se répondent entre elles. Pour les uns, un Etat commun existe déjà puisque ce sont les institutions israéliennes qui dirigent tout : parlement, justice, armée. Pour d’autres, il y a trois choses que les Israéliens doivent admettre avant que l’on puisse parler d’un Etat commun :
Le film est une série d’interview de Palestiniens et d’Israéliens, montés de telle sorte que l’on a l’impression que les personnes se répondent entre elles. Pour les uns, un Etat commun existe déjà puisque ce sont les institutions israéliennes qui dirigent tout : parlement, justice, armée. Pour d’autres, il y a trois choses que les Israéliens doivent admettre avant que l’on puisse parler d’un Etat commun :
1° les Palestiniens étaient déjà là ;
2° les Palestiniens sont encore là ;
3° les Palestiniens seront toujours là !
Il est question également des réfugiés et du droit au retour, condition incontourable pour les
Palestiniens qui vivent en exil et ont ce statut depuis quatre générations.
Lors du débat, Eyal Sivan explique que la question de l’Etat commun fait débat dans tous les pays du monde sauf en France où ce serait un sujet tabou à cause des nombreuses intimidations qui clament que cela signifierait la destruction de l’Etat d’Israël.
Lors du débat, Eyal Sivan explique que la question de l’Etat commun fait débat dans tous les pays du monde sauf en France où ce serait un sujet tabou à cause des nombreuses intimidations qui clament que cela signifierait la destruction de l’Etat d’Israël.
Pour Eyal Sivan, les Israéliens doivent déjà se
« décoloniser eux-mêmes » en acceptant qu’ils ne sont pas
« l’Europe » au Moyen Orient. Alors que c’est une minorité
d’Israéliens qui vient d’Europe, même si elle détient les postes clefs, ce sont
une majorité de juifs originaires du Maghreb qui constitue le peuple israélien.
C’est le principe d’égalité qui doit prévaloir avec un Etat commun. Maintenir
le discours de deux Etats, c’est maintenir l’état de guerre et préserver la
situation provisoire des territoires occupés, de la colonisation, qui dure
depuis plus de 60 ans.
Par la correspondante NPA 34, Valérie
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