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Pour une régie publique de l’eau dans
l’Agglo de Montpellier
Un succès pour le Collectif Eau 34 : près
de 200 personnes sont venues s’informer et débattre hier soir à la salle
Guillaume de Nogaret sur la régie publique de l’eau.
Anne Roux a introduit la soirée : soutenu par des associations [1] et des partis politiques [2], le collectif porte le débat sur la place publique dans les communes de l’Agglo, par des débats, des distributions de tracts, la projection de films…
Les
deux invités du soir, Jean-Claude Oliva, président de la coordination Eau
Ile-de-France, et Gabriel Amard, président du conseil d’exploitation de la
récente régie publique Eau des lacs de l’Essonne, ont démontré tout l’intérêt
social, écologique et démocratique d’une régie publique.
Baisse du prix de l’eau et entretien du
réseau
Le
passage en régie fait, quasiment dans tous les cas, baisser un prix de l’eau maintenu élevé
non seulement en raison des dividendes versés aux actionnaires des sociétés
privées, mais aussi en raison de surfacturations injustifiées.
Mais l’argument de la baisse attendue
du prix ne suffit pas.
Les sociétés
privées, peuvent, pour emporter le marché, revoir leur prix à la baisse, au
détriment alors des salariés, souvent variable d’ajustement, et de la qualité
de l’entretien du réseau.
En
effet, l’investissement nécessaire pour l’entretien du réseau d’eau demande un
amortissement sur du long terme, à un horizon de 50 ou même 100 ans, ce que ne peuvent pas
réaliser les sociétés privées. De plus, celles-ci ont peu d’intérêt à réduire
le gaspillage d’eau, celui-ci étant toujours, au bout du compte, facturé aux
consommateurs.
La régie emploie les mêmes salariés
Précision
importante : les salariés des sociétés privées délégataires peuvent
devenir salariés de la régie publique. Le choix doit leur être proposé
(obligation légale), et l’exemple de l’Essonne montre qu’ils sont satisfaits de
leurs nouvelles conditions de travail. Les compétences des ouvriers,
techniciens et ingénieurs se retrouvent donc au service de la régie publique.
La mobilisation nécessaire des
habitants
Les
deux intervenants ont fortement insisté sur l’implication des habitants sur ce
sujet. Les exemples d’action donnés par Jean-Claude Oliva, allant des actions de rue
aux occupations du conseil d’agglo vont certainement donner des idées au
collectif héraultais.
Le
débat qui a précédé la votation dans l’Essonne a permis une appropriation de l’expertise par tous.
N’en
déplaise à Louis Pouget vice président
de Montpellier Agglomération, délégué à la commission eau, qui a déclaré
« quand je vois ce tintamarre de gens qui n’entravent rien du tout …
qu’on laisse travailler ceux qui connaissent vraiment les choses » (cf l’Hérault
du jour du 12/02), le collectif va encore intensifier les démarches vers les
habitants de l’agglo, pour informer, débattre, et promouvoir la régie publique
de l’eau.
L’intérêt
des habitants pour l’eau, question vitale, pourra s’exprimer lors de la votation
populaire qui sera organisée par le collectif en avril 2013.
Le
collectif a besoin de votre soutien : signez la pétition, proposez des
initiatives dans votre quartier ou votre commune, rejoignez-nous pour organiser
la votation : collectif-eau34@orange.fr
Correspondance NPA 34 : texte Anne Freiss, photos Gérard
[1] ATTAC, Eau secours34, Collectif grand Montpellier contre les gaz de schiste, Greenpeace, Amis de la Terre, Cabaniers de Pérols, SOS Lez Environnement
Lu sur Midi Libre (13 février 2013)
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Veolia perd Rennes, ville socialiste qui passera en régie
publique en 2015. Comme les autres villes qui font ce choix, le premier
objectif est la baisse de la facture de l’usager et « mettre fin au
paradoxe qui voulait que la ville milite pour une baisse de la
consommation d’eau, alors que le délégataire a intérêt à ce que celle-ci
augmente ».
Le comité rennais France
Palestine Solidarité a participé aux actions et débats qui ont permis
cette victoire, en ajoutant aux arguments économiques la demande que
Veolia soit sanctionnée pour ses agissements et violations du droit
international en Palestine (les atteintes aux droits de l’homme ont été
ainsi le motif du rejet de Veolia à Saint-Louis aux USA.).
Mais deux de moins…
Lyon
garde Veolia en annonçant une baisse du prix… d’environ 30 centimes,
alors que c’est une des plus chères de France. Mais, surtout, avec un
abonnement à 25 % de la facture, ce seront toujours les petits
consommateurs qui paieront plus. L’estimation du collectif d’association
et partis – dont faisaient partie le PCF et EÉLV mais qui ont accepté
avec le PS Collomb le maintien de Veolia – indique un prix du m3 de 1.
44 euros pour 120 m3 consommés et de 2.16 euros pour 40 m3.
L’agglomération
de Montpellier (présidée aussi par le Parti Socialiste) gardera sans
doute Veolia après une concertation bidon basée sur un panel de… 25
habitants (sur les 400 000 de l’agglomération). « Démocratie »
confirmée : une quinzaine de militants du Collectif 34 pour une gestion
de l’eau en régie publique ont été interdits d’accès à une séance
publique du Conseil d’Agglomération !
Et la qualité ?
Selon 60 millions et la fondation France Libertés (1), 400 communes au
moins bénéficient de dérogations les autorisant à délivrer une eau
dépassant les seuils limites en nitrates, arsenic ou autres polluants.
Pour le grand profit de quelques-uns.
Isabelle Guichard
1. www.prixdeleau.fr
L'article sur le site national du NPA
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