Le NPA 34 se réjouit de la victoire judiciaire et politique remportée par Giorgos et son comité de soutien. Elle salue le coup ainsi porté au cours sécuritaire repris par l'actuel gouvernement de ses prédécesseurs et mené sous l'égide de Manuel Valls. La tentative de donner le change à travers l'image "humaniste" de la ministre de la Justice, Christiane Taubira, ne parvient pas à faire oublier la réalité de la répression policière (voir Notre-Dame-des-Landes, les sans-papiers, les Roms) relayée par des procès intentés aux dissidents d'une société que Hollande et Ayrault voudraient soumettre toujours plus aux impératifs du patronat : nous n'oublions pas, en particulier, que c'est au cours d'une action contre la casse des retraites en 2010 par le pouvoir sarkozyen, que notre camarade Giorgos avait été interpellé. A l'heure où le gouvernement se propose de lancer une nouvelle agression contre les retraites (voir ci-dessous l'article de Mediapart) à l'ombre des matraques vallsiennes, nous saurons retenir que l'entêtement de notre camarade à refuser l'intimidation a fini par payer ! Célébrons cette victoire, continuons le combat pour un autre monde que le capitalisme, cet univers impitoyable pour les peuples que défendent à l'unisson ses rejetons jumeaux, le libéralisme et le social-libéralisme !
"La lutte et la mobilisation payent" !
L'Hérault du jour du 28 février 2013
A lire aussi
Communiqué de la CNT 34 et de la CGA 34
Ce lundi 18 février a été rendu le
délibéré de l'appel du jugement de notre compagnon Giorgos, qui
avait été condamné en septembre 2011 à un mois de prison avec
sursis pour avoir refusé le fichage ADN ; ceci, suite à son
interpellation durant une manifestation/occupation dans le cadre
de
la lutte contre la casse des retraites. Giorgos a été relaxé et
nous nous en réjouissons bien que nous ne reconnaissons pas les
notions de « coupable » et d' « innocent »
telles qu'elles sont dictées par le système de justice bourgeois.
La relaxe de notre compagnon montre que la lutte et la
mobilisation
payent. Selon nous, il est toujours légitime de se mettre en grève
et de participer à des actions comme celles du mouvement contre la
casse des retraites, il y a presque 3 ans.
Nous tenons à remercier celles et ceux
qui ont soutenu notre camarade jusqu'au bout, ce qui a permis
d'aboutir à la relaxe. Nous tenons à remercier celles et ceux qui
ont participé à la solidarité financière, permettant de couvrir
l'ensemble des frais du procès et également les différentes
organisations qui ont soutenu notre camarade.
Nous rappelons notre détermination à
mobiliser dans les mouvements sociaux ; loin des logiques de
victimisation nous appelons à résister contre la répression et à
refuser le fichage et notamment le fichage ADN.
Ce n'est pas la première fois que l’État tente de museler les
mouvements de contestation, ainsi Giorgos n'est pas un cas
isolé. Le
changement de gouvernement ne change pas les méthodes de
criminalisation des mouvements sociaux, comme l'a rappelé M.
Valls
dans ses déclarations à propos du mouvement de grève à
Strasbourg. La relaxe de notre camarade Giorgos est une
victoire de
la solidarité contre la répression d'Etat, qui doit résonner
pour
tou-te-s les travailleur-se-s et tou-te-s les opprimé-e-s en
lutte :
la solidarité est une arme !
CNT
34,
CGA 34
La menace sur les retraites qui se profile : les retraités les premiers dans le viseur des sociaux-killers !
Retraites: le pouvoir veut accélérer la réforme
Mediapart 27 février 2013 |
Acculé par Bruxelles et les marchés financiers,
le gouvernement, qui pensait pouvoir attendre 2014, accélère son
calendrier et s’empare des retraites. C'est un dossier aussi
embarrassant qu’explosif pour les socialistes qui avaient vertement
critiqué les réformes « injustes » conduites sous la droite, en
particulier celles de François Fillon en 2003 et d'Éric Woerth en 2010.
Le premier ministre Jean-Marc Ayrault installe, ce mercredi 27 février,
la nouvelle commission pour « l'avenir des retraites » aux côtés de la
ministre de la santé et des affaires sociales Marisol Touraine. Il ne
livrera cependant que la composition des membres de la commission. Le
cahier des charges ne sera connu que dans les prochains jours, car la
consultation des partenaires sociaux n’est pas terminée.
Ce groupe d’experts, piloté par Yannick Moreau, ancienne présidente du Conseil d’orientation des retraites (COR), devra formuler avant l’été des pistes de réforme en s’appuyant sur les récents rapports du COR que le gouvernement regarde de près. Car il y a urgence selon cette instance. En 2020, le déficit des régimes de retraites dépassera les 20 milliards d'euros si rien n'est fait. Quand la commission aura rendu dans deux mois ses recommandations, place ensuite à la concertation avec les partenaires sociaux pour une application concrète en 2014. Autrement dit, des mesures de redressement seront votées par le Parlement d'ici à la fin de l'année.
Ce sera la quatrième réforme en vingt ans et la première sous la gauche. Pendant la campagne présidentielle, Hollande candidat avait promis une refonte globale de la réforme de 2010 qui a acté le recul de l’âge légal de départ à la retraite à 62 ans. « Il s'agira de discuter d’une réforme durable préservant le système des retraites par répartition », « de définir, dans un cadre financier durablement équilibré, l'âge légal de départ à la retraite, la prise en compte de la pénibilité, le montant des pensions et l'évolution des recettes indispensables à la pérennité de notre système de retraite solidaire », précisait son programme.
Mais si le décret du 2 juillet 2012 a instauré un rétablissement partiel du droit au départ à la retraite à 60 ans pour ceux qui ont commencé à travailler avant 20 ans (c'était une promesse de campagne), il ne semble plus question pour le pouvoir d'un retour de la retraite à 60 ans pour tous ou de défaire les réformes si décriées de l’ère Sarkozy. Le gouvernement n’a pas encore dévoilé ses intentions mais s’il suit les préconisations du COR, il se dirige plus vers des mesurettes techniques qu’une réforme systémique.
« L'idée, c'est de ne pas se contenter d'agir sur les trois leviers, durée d'assurance, cotisations, âge de départ, mais de regarder dans le système lui-même ce qu'on peut changer », explique-t-il, dénonçant certaines « inégalités » (chômeurs, femmes, pénibilité).
Éric Aubin, le monsieur retraites de la CGT, lance un avertissement au gouvernement : « Attention à ne pas faire n’importe quoi, à reproduire ce que vous dénonciez lorsque vous étiez dans l’opposition. » La centrale de Montreuil veut « revenir sur les grandes mesures qui, depuis Balladur, appauvrissent les retraités ». Elle a relancé sa campagne en interne sur cette thématique et constate comme ce sujet de société est fédérateur : « Tout de suite ça prend ! » Pour la CGT, le plus grand danger serait de vouloir « faire payer la crise aux retraités » : « À écouter le patronat et le gouvernement, les retraités vivent bien au-dessus de leurs moyens ! »
Pour renflouer les caisses, l’exécutif aimerait, en effet, pouvoir s’inspirer des négociations en cours entre partenaires sociaux. Ces derniers se dirigent dans la discrétion vers une désindexation partielle et temporaire des pensions des deux grands régimes de retraite complémentaires que sont l’Agirc pour les cadres du privé et l’Arrco pour les salariés, deux régimes au bord du gouffre.
Le patronat propose notamment que les pensions soient revalorisées de un point de moins que l'inflation en avril prochain, et tous les ans jusqu'en 2017. Autrement dit, le pouvoir d'achat des 11,5 millions de retraités du privé reculerait durant cinq ans. À l’exception de la CGT, la plupart des syndicats sont prêts à envisager une moindre revalorisation pour réduire les déficits, mais pas sur une aussi longue période et pas d'une telle ampleur.
Pour l’heure, les négociations sont renvoyées au 7 mars. Mais si elles aboutissent, si les syndicats acceptent de ponctionner dans le portefeuille des retraités, ce serait pour le gouvernement un argument pour conduire sa réforme du régime général et un bouclier si l’opinion publique venait à protester. La présidente du Medef, Laurence Parisot, a, d’ailleurs, haussé le ton la semaine dernière et mis en demeure le gouvernement de clarifier ses intentions, lui reprochant de « fuir sa responsabilité » tout en faisant jouer aux partenaires sociaux le « rôle des méchants ». « On nous demande à nous partenaires sociaux, d'assumer cette solution, de donner ce signal à l'opinion publique, pour que le gouvernement, lui, puisse dire qu'il ne fait que suivre les partenaires sociaux. »
C’est en effet l’une des principales pistes de réforme à Matignon pour combler le déficit du régime général : geler ou ralentir l'indexation des pensions sur l'inflation. Le message : que chacun prenne sa part à l’effort, les actifs ayant déjà été mis fortement à contribution, avec la réforme Woerth en particulier. Le gouvernement peut s’appuyer sur les rapports de la Cour des comptes. Malgré des « situations individuelles préoccupantes », la population retraitée s'avère, aujourd'hui, « sous l'angle financier, dans une situation globale plus favorable que celle des actifs », estiment les magistrats de la Cour des comptes. En septembre dernier, ils avaient fustigé les avantages fiscaux dont bénéficient les retraités et jugé leur niveau de vie moyen supérieur de 15 % à celui des actifs.
En réalité, le sort des 16 millions de retraités est très contrasté entre retraites confortables pour les uns et pensions précaires pour les autres. Selon les chiffres 2010 de l'Insee, le revenu médian des retraités est de 19 100 € par an et par personne, contre 22 500 € pour les salariés actifs et 22 300 € pour les salariés indépendants. Le montant moyen, en 2012, d'une pension au régime général, pour une carrière complète, est de 1 040 euros net quant le salaire moyen est, lui, de 2 082 €.
Mais ces données cachent de très grandes disparités. Les femmes perçoivent, par exemple, 30 % de moins que les hommes (899 euros en moyenne). Sans compter les 500 000 personnes qui vivent du minimum vieillesse.
Ce groupe d’experts, piloté par Yannick Moreau, ancienne présidente du Conseil d’orientation des retraites (COR), devra formuler avant l’été des pistes de réforme en s’appuyant sur les récents rapports du COR que le gouvernement regarde de près. Car il y a urgence selon cette instance. En 2020, le déficit des régimes de retraites dépassera les 20 milliards d'euros si rien n'est fait. Quand la commission aura rendu dans deux mois ses recommandations, place ensuite à la concertation avec les partenaires sociaux pour une application concrète en 2014. Autrement dit, des mesures de redressement seront votées par le Parlement d'ici à la fin de l'année.
Ce sera la quatrième réforme en vingt ans et la première sous la gauche. Pendant la campagne présidentielle, Hollande candidat avait promis une refonte globale de la réforme de 2010 qui a acté le recul de l’âge légal de départ à la retraite à 62 ans. « Il s'agira de discuter d’une réforme durable préservant le système des retraites par répartition », « de définir, dans un cadre financier durablement équilibré, l'âge légal de départ à la retraite, la prise en compte de la pénibilité, le montant des pensions et l'évolution des recettes indispensables à la pérennité de notre système de retraite solidaire », précisait son programme.
Mais si le décret du 2 juillet 2012 a instauré un rétablissement partiel du droit au départ à la retraite à 60 ans pour ceux qui ont commencé à travailler avant 20 ans (c'était une promesse de campagne), il ne semble plus question pour le pouvoir d'un retour de la retraite à 60 ans pour tous ou de défaire les réformes si décriées de l’ère Sarkozy. Le gouvernement n’a pas encore dévoilé ses intentions mais s’il suit les préconisations du COR, il se dirige plus vers des mesurettes techniques qu’une réforme systémique.
«A écouter le patronat et le gouvernement, les retraités vivent bien au-dessus de leurs moyens !»
Les discussions avec les partenaires sociaux s'annoncent déjà compliquées, tant les points de vue et les stratégies divergent. Certains syndicats comme Force ouvrière n'ont pas renoncé au retour de la retraite à 60 ans quand le Medef plaide pour un recul de l'âge légal de départ à 63 ans, voire 64 ans. La CFDT, elle, défend toujours sa revendication d'une réforme systémique, tout en étant consciente que « ce sera très compliqué », souligne Jean-Louis Malys, le responsable retraites du syndicat.« L'idée, c'est de ne pas se contenter d'agir sur les trois leviers, durée d'assurance, cotisations, âge de départ, mais de regarder dans le système lui-même ce qu'on peut changer », explique-t-il, dénonçant certaines « inégalités » (chômeurs, femmes, pénibilité).
Éric Aubin, le monsieur retraites de la CGT, lance un avertissement au gouvernement : « Attention à ne pas faire n’importe quoi, à reproduire ce que vous dénonciez lorsque vous étiez dans l’opposition. » La centrale de Montreuil veut « revenir sur les grandes mesures qui, depuis Balladur, appauvrissent les retraités ». Elle a relancé sa campagne en interne sur cette thématique et constate comme ce sujet de société est fédérateur : « Tout de suite ça prend ! » Pour la CGT, le plus grand danger serait de vouloir « faire payer la crise aux retraités » : « À écouter le patronat et le gouvernement, les retraités vivent bien au-dessus de leurs moyens ! »
Pour renflouer les caisses, l’exécutif aimerait, en effet, pouvoir s’inspirer des négociations en cours entre partenaires sociaux. Ces derniers se dirigent dans la discrétion vers une désindexation partielle et temporaire des pensions des deux grands régimes de retraite complémentaires que sont l’Agirc pour les cadres du privé et l’Arrco pour les salariés, deux régimes au bord du gouffre.
Le patronat propose notamment que les pensions soient revalorisées de un point de moins que l'inflation en avril prochain, et tous les ans jusqu'en 2017. Autrement dit, le pouvoir d'achat des 11,5 millions de retraités du privé reculerait durant cinq ans. À l’exception de la CGT, la plupart des syndicats sont prêts à envisager une moindre revalorisation pour réduire les déficits, mais pas sur une aussi longue période et pas d'une telle ampleur.
Pour l’heure, les négociations sont renvoyées au 7 mars. Mais si elles aboutissent, si les syndicats acceptent de ponctionner dans le portefeuille des retraités, ce serait pour le gouvernement un argument pour conduire sa réforme du régime général et un bouclier si l’opinion publique venait à protester. La présidente du Medef, Laurence Parisot, a, d’ailleurs, haussé le ton la semaine dernière et mis en demeure le gouvernement de clarifier ses intentions, lui reprochant de « fuir sa responsabilité » tout en faisant jouer aux partenaires sociaux le « rôle des méchants ». « On nous demande à nous partenaires sociaux, d'assumer cette solution, de donner ce signal à l'opinion publique, pour que le gouvernement, lui, puisse dire qu'il ne fait que suivre les partenaires sociaux. »
C’est en effet l’une des principales pistes de réforme à Matignon pour combler le déficit du régime général : geler ou ralentir l'indexation des pensions sur l'inflation. Le message : que chacun prenne sa part à l’effort, les actifs ayant déjà été mis fortement à contribution, avec la réforme Woerth en particulier. Le gouvernement peut s’appuyer sur les rapports de la Cour des comptes. Malgré des « situations individuelles préoccupantes », la population retraitée s'avère, aujourd'hui, « sous l'angle financier, dans une situation globale plus favorable que celle des actifs », estiment les magistrats de la Cour des comptes. En septembre dernier, ils avaient fustigé les avantages fiscaux dont bénéficient les retraités et jugé leur niveau de vie moyen supérieur de 15 % à celui des actifs.
En réalité, le sort des 16 millions de retraités est très contrasté entre retraites confortables pour les uns et pensions précaires pour les autres. Selon les chiffres 2010 de l'Insee, le revenu médian des retraités est de 19 100 € par an et par personne, contre 22 500 € pour les salariés actifs et 22 300 € pour les salariés indépendants. Le montant moyen, en 2012, d'une pension au régime général, pour une carrière complète, est de 1 040 euros net quant le salaire moyen est, lui, de 2 082 €.
Mais ces données cachent de très grandes disparités. Les femmes perçoivent, par exemple, 30 % de moins que les hommes (899 euros en moyenne). Sans compter les 500 000 personnes qui vivent du minimum vieillesse.
L'arbitraire judiciaire à l'oeuvre plus d'un an après ...l'agression policière !
(correspondance NPA 34)
L'Hérault du jour du 22 janvier 2013