Grégory, technicien puis emploi administratif au sein d’ERDF,
s’était reconverti en novembre 2009. Ayant obtenu un diplôme d’État de
conseiller en économie sociale familiale et un BTS dans le même domaine,
il avait demandé et obtenu d’intégrer la CCAS sur un poste de
technicien à l’action sanitaire et sociale sur le site de Narbonne.
Pas rémunéré à la hauteur de sa qualification
Il s’agissait d’une convention d’immersion à durée déterminée. Qui, et c’est là le problème, n’a pas été renouvelée, alors que le salarié a poursuivi son activité.
En outre, après le décès d’une collègue, Grégory a assumé la fonction d’assistant à l’action sanitaire et sociale. Dès le début de la convention d’immersion, il n’a pas été rémunéré à la hauteur de sa qualification.
Le principe de “à travail égal, salaire égal”
L’homme, représenté par Me Cyril Cambon, a donc saisi le conseil des prud’hommes de Narbonne en mars 2012. Et prendra acte de la rupture de son contrat de travail, tant à l’égard de la CCAS que d’ERDF, en juillet 2012.
Mercredi, le conseil des prud’hommes a tranché, ordonnant la reclassification du salarié sur le principe de “à travail égal, salaire égal” et indiquant que la rupture du contrat de travail est imputable à la CCAS. Elle produit donc les effets d’un licenciement sans cause réelle et sérieuse.
La CCAS a la possibilité de faire appel
L’employeur est donc condamné à divers indemnités et dommages et intérêts, pour un montant total de 65 000 €. La CCAS a encore la possibilité de faire appel si elle conteste cette décision.
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