«Ceux qui s’apprêtent à boire du lait, vous pouvez faire un geste
tout simple, militant à sa façon, arrêter de boire du Candia en ce
moment parce qu’ils sont 190 à voir leur usine fermer, à lutter contre
leur plan social», a fait valoir le responsable d’extrême gauche. «Chacun peut le faire, et chacun peut être un peu plus efficace que le gouvernement en la matière», selon Olivier Besancenot.
Jean-Baptiste Froville, porte-parole de Candia, a jugé «irresponsable» cet appel au boycott. «Candia est une entreprise française. 100% de ses produits sont fabriqués grâce à du lait français», a-t-il affirmé, précisant que 12 400 producteurs de lait français environ travaillaient pour Candia.
Selon lui, «la restructuration de l’entreprise est liée à des
difficultés et le groupe joue sa survie, ce qui nécessite un plan de
restructuration». Dans ces conditions, «l’appel au boycott d'Olivier Besancenot est irresponsable», a-t-il affirmé.
Olivier Besancenot avait auparavant estimé que le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg, «s’il croit à ce qu’il raconte, il faut qu’il assume qu’il n’a pas les moyens d’agir dans ce gouvernement et qu’il parte».
Interrogé sur l'échange épistolaire entre Arnaud Montebourg et le PDG américain de Titan, il a jugé la lettre de ce dernier «grotesque,
ordurière, mais la réponse de Montebourg c’est "on joue à savoir qui
pisse le plus loin", qui est le plus compétitif».
«Sauf que la possibilité d’un repreneur Titan» pour l’usine Goodyear d’Amiens, «c’est le gouvernement qui l’a mise sur la table, les travailleurs n’y ont jamais cru», a fait valoir Olivier Besancenot.
L’usine du Lude est, avec celles de Villefranche-sur-Saône (Rhône) et Saint-Yorre (Allier), l’un des trois sites que le groupe coopératif Sodiaal - maison-mère de Candia - compte fermer dans le cadre de sa restructuration.