Congrès du PCF : les municipales en ligne de mire
Le 36e congrès du Parti communiste français a
été ouvert par des salariéEs de la
CGT d’ArcelorMittal, Petroplus, Virgin, Presstalis, Fralib,
Sanofi… sur le thème de la convergence des luttes : « On lâche rien » ! Banderoles, drapeaux, discours
suscitèrent l'enthousiasme des délégués, la suite ne fut pas à la hauteur…
«Rien ne serait plus dangereux que d’enjamber 2013. Des millions de citoyens qui ont voté pour le Front de gauche et des millions d’autres dont le suffrage s’est porté sur François Hollande sont en train de se demander comment agir pour ne pas perdre le fil du changement. C’est maintenant qu’il faut leur répondre. Si nous réussissons cette année à redonner de l’espoir et de l’énergie aux forces qui n’ont pas envie de se résigner, nous aborderons les échéances électorales dans un climat très différent. » a déclaré Pierre Laurent en introduisant les débats du congrès. L'année 2013 est décisive… pour préparer 2014 et les échéances électorales. S'exprimant juste avant lui pour accueillir le congrès, Didier Paillard, maire de Saint Denis – dernière ville de plus de 100 000 habitantEs gérée par le PC – a d'ailleurs tenu un vrai discours de campagne électorale…
Négociations électorales
En réalité, toute la politique de la direction du PC vise à créer le meilleur
rapport de forces possible pour négocier avec le PS sa place dans les
municipales. Son langage radical voudrait mordre sur l’électorat déçu du PS.
C'est la stratégie de l'ensemble du Front de gauche, même si les rapports que
le PC a déjà dans les municipalités ou les conseils régionaux avec le PS le
rend plus prudent.
Force de proposition et non force d'opposition, la posture obéit à cette préoccupation. Elle est de plus en plus difficile à tenir. Les phrases radicales masquent une politique de plus en plus intégrée au système car incapable de rompre avec la majorité gouvernementale sociale-libérale. Là est bien la question clé que la direction du PC ne veut et ne peut trancher. La décision est prise, quant au fond, par l'appareil, les 8 800 éluEs municipaux, les 28 maires de communes de plus de 30 000 habitantEs, et les 50 maires de villes de 10 000 à 29 999 habitantEs. Tous, ou presque, élus grâce au PS !
« Notre positionnement est très, très clair » insiste Pierre Laurent. « Le cap actuel de la politique gouvernementale ne nous convient pas. Nous n'acceptons pas la perspective de l'échec d'une politique de gauche. »
Force de proposition et non force d'opposition, la posture obéit à cette préoccupation. Elle est de plus en plus difficile à tenir. Les phrases radicales masquent une politique de plus en plus intégrée au système car incapable de rompre avec la majorité gouvernementale sociale-libérale. Là est bien la question clé que la direction du PC ne veut et ne peut trancher. La décision est prise, quant au fond, par l'appareil, les 8 800 éluEs municipaux, les 28 maires de communes de plus de 30 000 habitantEs, et les 50 maires de villes de 10 000 à 29 999 habitantEs. Tous, ou presque, élus grâce au PS !
« Notre positionnement est très, très clair » insiste Pierre Laurent. « Le cap actuel de la politique gouvernementale ne nous convient pas. Nous n'acceptons pas la perspective de l'échec d'une politique de gauche. »
Proposer ou préparer l'affrontement ?
« Il ne faut pas négliger
les premiers signes de remobilisation. Les salariés qui ont voté dans leur
immense majorité pour le changement ont voulu vérifier quelle direction prenait
le gouvernement. Faute d’être écoutés, beaucoup retrouvent le chemin de
l’action. La mobilisation convergente de salariés licenciés, celle des fonctionnaires,
celle du monde éducatif, qui se conjuguent à celles pour le mariage pour tous
ou pour le droit de vote des résidents étrangers, montrent que la pression
populaire pour le changement se manifeste à nouveau. Nous voulons favoriser ce
mouvement, lui ouvrir des perspectives. Nous allons redéposer à l’Assemblée
nationale notre proposition de loi d’interdiction des licenciements boursiers.
Nous allons mener le combat pour changer le projet de loi dit de « sécurisation de l’emploi » car il n’est pas question pour
nous de l’adopter. La campagne du Front de gauche pour l’alternative à
l’austérité tombe à pic et revêt une double ambition : proposer et rassembler. » Pierre Laurent oublie volontairement qu'il faudra
imposer les changements nécessaires. Comment ?
Certainement pas en commençant à discuter des municipales en tête à tête avec
le PS, comme cela vient d'être décidé, mais en participant à la construction
d'une véritable opposition de gauche à ce gouvernement. Une opposition pour
rassembler les travailleurs, la jeunesse afin d'imposer les mesures
indispensables pour enrayer la crise et ses ravages.
« Ceux qui espèrent nous
ramener dans le giron des politiques d’austérité se trompent. Ceux qui pensent
nous entraîner dans une politique de division à gauche aussi »... À ne pas choisir, la
direction et l'appareil du PC conduisent leur parti droit dans le mur, comme
ils l'ont fait à chaque fois que le PS a été au pouvoir.
Yvan Lemaitre
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Extrait : Ce sont les maires et conseillers municipaux qui constituent le très
gros de ses troupes. D'où l'enjeu des municipales. Ils sont un peu plus
de 8 800 sur les 9 200 élus que compte le parti. 28 maires PCF (dont 4
apparentés) dirigent une ville de plus de 30 000 habitants. Le PCF a la
particularité d'être un parti qui vit essentiellement de la contribution
financière de ses élus. La règle veut que chaque élu reverse
l'intégralité de ses revenus au parti qui le "défraye" en échange selon
ses fonctions. En 2011, selon les chiffres publiés fin décembre par la Commission nationale des comptes de campagnes et de financements politiques,
46% des revenus du PCF, soit plus de 14 millions d'euros, provenaient
de ses élus. Les dons représentaient aussi une part non négligeable de
son budget (16%) avant le financement public (12%) et les cotisations de
ses adhérents (10%).
............................
Au Front de gauche, Mélenchon et le PCF sont sur deux longueurs d'ondes électorales
Extraits : Le PG mise essentiellement sur la popularité de son leader et il
attaque frontalement le PS, le PCF cherche à préserver sa présence dans
les assemblées élues et il ménage son potentiel allié socialiste.
Côté
pile, les deux partenaires du Front de gauche (FG) rivalisent dans la
critique de la politique du gouvernement Ayrault, côté face, PG et PCF
jouent au chat et à la souris, en évitant d'aborder ouvertement la
question qui fâche : quelle stratégie de gauche adopter pour les
prochains scrutins locaux ? [...]
Les dirigeants communistes - qui n'ont pas de contentieux personnel avec
Hollande - se gardent, dans la majorité de leurs interventions, de
mettre en cause la personne du chef de l'État. [...]
Ce souci de ne pas brutaliser inutilement son puissant allié, le PCF l'a
montré à l'occasion de son 36e congrès, début février, en recevant avec
tous les égards une délégation du PS conduite par le n° 2 du parti,
Guillaume Bachelay, lors de ses travaux.
Alors que Mélenchon assistait aussi à ce congrès, Bachelay, député
socialiste de Seine-Maritime, avait lancé à l'adresse de ses hôtes :
"Nous avons une culture commune de gestion des collectivités locales. Il
serait dommageable de brader ce qui marche. Il faut s'inspirer de ce
qui marche au plan local pour l'appliquer au plan national". L'assertion
avait le mérite de la clarté. [...]
Mélenchon n'a pas grand chose à perdre aux élections municipales,
contrairement à Laurent qui est dans une logique d'alliance avec les
socialistes. A cet égard, il faudra observer avec attention la tactique
du PCF à Paris - la conservation de la capitale est un enjeu
emblématique pour la gauche - alors que le PG, via son coprésident, a
déjà annoncé qu'il présentera des listes autonomes.
Et aussi
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Assemblée Nationale. Déclaration d'André Chassaigne au nom des députés du Front de Gauche
(Le Parisien)
(Le Parisien)
"Cette opération militaire, nécessaire, ne saurait constituer une fin en soi."
L'intégralité de la déclaration
Déclaration de Michèle Demessine (CRC communistes) au Sénat
"Nous approuvons cette décision", a renchéri Michelle Demessine (CRC, communistes). Elle a cependant réclamé "une nouvelle cohérence dans notre politique à l'égard de l'islam radical".