Ports régionaux : débat public autour du "match" Sète/Port-la-Nouvelle
Rovert Navarro (au micro) : "Les deux sont complémentaires".
(D.R)
Y a-t-il la place pour deux “grands” ports en Languedoc-Roussillon ?
La question fait de plus en plus de vagues au regard des
investissements lancés et/ou programmés. Une réunion s’est déroulée,
avant-hier soir, salle Brassens à Sète.
Côté investissements : 300 M€ pour Sète et 200 M€ pour Port-la-Nouvelle,
où la Région, principal bailleur de fonds dans les deux cas, veut
réaliser d’ici 2015 un avant-port permettant d’accueillir des navires de
225 m.
Un vaste chantier d’extension dont a été saisie la CNDP (Commission nationale du débat public).
Une autorité administrative indépendante qui juge ou non opportun de
porter tel ou tel projet d’envergure sur la place publique, afin que ses
promoteurs puissent le justifier et recueillir des avis.
Concernant Port-la-Nouvelle, une commission particulière
(CPDP) a été mise en place. Composée de cinq experts "choisis pour
leurs compétences complémentaires, leur indépendance et leur expérience
personnelle", elle est présidée par Pierre-Frédéric Ténière-Buchot.
Gouverneur du Conseil mondial de l’eau, il avait déjà exercé le même
rôle pour les projets de port méthanier de Dunkerque et d’extension de
celui de Calais.
Après Port-la-Nouvelle, Montpellier, Port-Vendres et Gruissan, et avant Narbonne et Castelnaudary, c’est à Sète que s’est tenue avant-hier soir, salle Brassens, l’une des sept réunions publiques organisées par la CPDP-Port-la-Nouvelle 2015.
"Pas de compétition mais une complémentarité" selon Robert Navarro
Devant une assistance nourrie - de nombreux Audois avaient fait le déplacement -, Robert Navarro, vice-président de la Région, a martelé : "Il n’y a pas compétition, mais complémentarité entre nos ports".
Les 500 M€ doivent permettre à Port-la-Nouvelle et Sète
de "se développer harmonieusement" avec une offre généraliste, tout en
gardant leur spécificité : les céréales et le pétrole pour le premier,
les voyageurs et la plaisance pour le second. À la clé, des promesses
d’emplois conséquentes : 1 600 dans l’Aude, 1 500 à Sète avec le futur hinterland de Poussan.
Au sein du public, les questions les plus critiques ont justement porté
sur cet hinterland contesté, des militants EE-Les Verts fustigeant, eux,
"l’option tout-tourisme" assignée à Sète.
A lire aussi
Languedoc-Roussillon : la région a-t-elle besoin de deux grands ports ?
Enquête
L’extension du port de Port-La-Nouvelle au regard de l’agriculture
Nos dossiers Economie locale, Hérault, Région Languedoc Roussillon, Aude, Emplois/chômage, Luttes, Ecologie