Béziers. Ne pas oublier Jean-Michel Rieux pour continuer à combattre "le management mortifère" au coeur de la logique capitaliste
26 mars 2013 Conseil municipal de Béziers : la famille Rieux perturbe la séance (Midi Libre)
Gérard Rieux l’année dernière au conseil municipal.
(PIERRE SALIBA)
Jean-Michel Rieux avait tué femme et enfants avant de se suicider en
2003 suite à une situation professionnelle tendue. Les parents de cet
ancien employé municipal de la ville de Béziers continuent de
dénoncer.
Dix ans déjà. Gérard et Monique Rieux seront une nouvelle fois au
conseil municipal de Béziers ce soir, pour "dénoncer une responsabilité
de la mairie dans le drame". Le 18 février 2003, le fils de ce couple
"avait pété les plombs", tué sa femme et ses enfants avant de se
suicider.
Des responsabilités
Ce lundi soir, ils perpétueront ce qu’ils appellent un devoir de mémoire et un travail de deuil qu’ils essaient de mener. Donc, encore une fois, Gérard Rieux lira la lettre adressée au personnel communal le 28 mars 2003. "C’est l’acte fondateur du déni de toutes responsabilités de la municipalité et de son maire, Raymond Couderc." Des responsabilités que cette famille, brisée, a essayé de faire reconnaître devant la justice pénale sans succès. Un non-lieu a clos le débat. Pour avoir les explications, elle a fait un recours devant la Cour européenne des droits de l’Homme.
Au-delà de ce combat personnel, des amis, des syndicats comme la CGT et l’association ACHM, ont rejoint ce mouvement. Ils souhaitent dénoncer les pressions "insupportables" dans le monde du travail. Et il cite nombre d’exemples comme à la CPAM, à France Télécom ou encore à La Poste. "C’est un management mortifère", affirme ce père éploré.
L'article sur le site de Midi Libre
L'Hérault du jour du 26 mars 2013
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