Logement : entre 2010 et 2012, 2 051 expulsions de logements locatifs ont été prononcées dans l’Hérault !
Montpellier : au nom de l’abbé Pierre contre les expulsions
Le 15 mars marque la fin de la trêve hivernale qui empêche les
expulsions de locataires. Pour les bénévoles de la fondation
Abbé-Pierre, ces départs forcés ponctuent souvent un itinéraire fait de
difficultés.
Des parcours et des maux.
La fondation Abbé Pierre publie, en ce moment,
son 18e rapport annuel sur l’état du mal-logement en France. Avec, en
corollaire, son lot de drames et d’expulsions ; annoncées ou effectives.
La région, le département et la ville n’échappant évidemment pas à un
triste état des lieux : entre 2010 et 2012, 2 051 expulsions de
logements locatifs ont été prononcées dans l’Hérault.
Pour
l’association, il s’agit d’un "cumul de difficultés bouleversantes".
Comme la perte d’emploi, la séparation, la maladie ou la simple
diminution des revenus. Problème, toujours selon la fondation : "La
plupart des ménages méconnaissent leurs droits et les moyens de les
faire appliquer."
Dénoncer les vendeurs de sommeils
Six ans après la promulgation de la loi Dalo (droit au logement opposable), les uns et les autres témoignent encore de leurs difficultés quotidiennes.
Comme dans le quartier du Petit-Bard, notamment, à travers l’association Justice pour le Petit-Bard. Pour laquelle il s’agit de dénoncer le rôle joué par "des vendeurs de sommeil" peu scrupuleux par nature. Une façon de partager l’avis de la fondation, non seulement à propos du manque de construction de logements sociaux, mais aussi sur l’attitude des bailleurs privés qui "n’hésitent pas à miser sur les effets d’une politique de rénovation urbaine pour leur propre compte". Des bailleurs, qui plus est, prêts à utiliser toutes les ficelles possibles ; y compris les possibilités les plus légales, telles que celles de l’aide sociale. Et puis : "Beaucoup de propriétaires préfèrent en arriver à vendre des logements vides plutôt qu’habités."
Dans son combat au quotidien, la fondation rappelle que la loi Dalo n’est pas un texte de recours mais "de droit". Hier, lors d’une présentation de la journée de ce jeudi, des expulsés avérés ou potentiels ont fait état de leur désarroi. Et de leur bonne foi. Notamment face aux baux non reconduits : "Il s’agit souvent de se débarrasser des locataires de façon déguisée." Une façon de faire que dénoncent toujours les héritiers spirituels de l’abbé Pierre.
L'article sur le site de Midi Libre
Logement : suspendons les expulsions en 2013 (Libération)
Extrait : Le collectif des 33 associations unies pour une nouvelle politique du
logement des personnes sans-abri et mal logées demande au gouvernement
de décréter, pour l’année 2013, un moratoire sur toutes les expulsions
locatives liées à des impayés de loyer, et d’éviter ainsi à des milliers
de ménages en difficulté de perdre leur logement à la fin de la trêve
des expulsions le 15 mars.
Manifestation contre les expulsions de logement
Arrêt des expulsions !
Baisse des loyers et de l'énergie !
Un logement stable et décent pour tous !
Appel de la plateforme logement des mouvements sociaux
Le 16 mars 2013 sonne le retour des expulsions de logements,
l'angoisse pour des milliers de familles et de personnes d'être jetées
sur le trottoir et d'y rester. Le changement de gouvernement n'a pas
changé grand chose. Depuis 2000 le nombre d'expulsions a doublé, comme
le nombre de sans logis, à mesure que les loyers et l'immobilier ont
flambé, que la précarité salariale, la pauvreté se sont étendues, que
les prix de l'énergie, des transports, des soins, ou des produits
alimentaires se sont emballés…
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Aujourd’hui, les enfants s’amusent en riant avec des ballons. Pour eux et leurs parents, l’année
Ces familles font partie des 3, 5 millions de mal-logés, dont 400 000 en attente d'un logement social en Île-de-France. Certaines ont été reconnues prioritaires dans le cadre de la loi DALO depuis 2008 mais attendent toujours…