Montpellier. Les Prud'hommes donnent gain de cause à la déléguée syndicale licenciée par Présence verte...
Montpellier : Présence verte devra verser 40 000 € à l’ex-déléguée syndicale
L’ancienne déléguée syndicale qui contestait son licenciement de
l’association d’aide à domicile Présence verte a obtenu gain de cause.
Dans un jugement rendu cette semaine, le conseil de prud’hommes a
indiqué que cette rupture du contrat de travail était intervenue sans
cause réelle et sérieuse et décidé d’octroyer 40 000 € de dommages et
intérêts. Cadre en informatique et ancienne déléguée de Force ouvrière,
Marie-Hélène Puigerolles avait été licenciée en août 2011 par son
employeur pour "insuffisance professionnelle".
Une décision prise deux jours après la perte du statut de salariée
privilégiée engendré par son activité syndicale. Avec son avocate, Me
Natacha Yehezkiely, l’intéressée avait affirmé que la direction de
Présence verte avait profité de cette fenêtre pour lui reprocher une
incompétence soudaine, non démontrée.
L’association, de son côté, avait maintenu son appréciation sur la
qualité du travail fourni par sa salariée, en poste depuis 1990, et
demandé, en outre, qu’elle soit condamnée à 30 000 € de dommages et
intérêts en raison des critiques publiques qu’elle avait émises contre
la direction de Présence verte. Une démarche destinée à "marquer les
esprits", selon son avocat.
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