3 avril : Cabestany. Edit 66 : l'unité espagnole fermée à son tour
29 mars: Edit 66 : les patrons relâchés par les salariés
Les salariés retiennent leur patron néerlandais à Cabestany (PO)
La tension est vive entre les salariés et le patron de la société.
(AFP RAYMOND ROIG)
Edith66 compte 37 salariés dont 19 sont en cours de licenciement en raison de la situation économique de la société.
Des salariés d'une société d'édition en difficultés retenaient vendredi
leur directeur et le PDG de leur maison-mère néerlandaise dans les
locaux de l'entreprise à Cabestany, au sud-est de Perpignan, a-t-on
appris auprès de leurs représentants. Les salariés de cette société
éditrice de cartes de voeux retenaient Paul Denis, directeur général
d'Edit66, ainsi que le PDG du groupe néerlandais Mercurius, leur maison
mère, Merthus Bezemer, depuis le milieu de la matinée.
L'entreprise compte 37 salariés dont 19 sont en cours de licenciement en
raison de la situation économique de la société, a expliqué à l'AFP la
secrétaire du comité d'entreprise, Danielle Casanovas. "Ce matin, ils
sont venus nous dire que les licenciés ne toucheraient ni leurs
indemnités légales de licenciement ni une prime négociée par les
représentants du personnel parce qu'il n'y avait plus d'argent dans les
caisses. Les gens se sont mis en colère", a-t-elle dit.
Les deux dirigeants, qui peuvent circuler librement dans les locaux, se
refusaient à tout commentaire auprès des journalistes présents. D'après
Mme Casanovas, l'entreprise, rachetée par le groupe néerlandais au début
des années 1990, connaît des difficultés depuis plusieurs mois. "Il y a
quelques années, nous étions 60, il y un an 42, et à partir
d'aujourd'hui, nous devions fonctionner à 18", a-t-elle ajouté. Le
chiffres d'affaires de la société est en "chute libre", a-t-elle dit.
Le maire sur place
Le maire communiste de Cabestany, Jean Vila, s'est rendu sur place pour
rencontrer les deux parties. "Je soutiens les salariés car je trouve ça
immoral", a-t-il déclaré aux journalistes. "Il y a des lois en France et
il faut les respecter". Les salariés ont déclaré qu'ils avaient
l'intention de prolonger leur action jusqu'à ce qu'une issue soit
trouvée. Ils accompagneront dans l'après-midi leur directeur général
pour un rendez-vous à l'inspection du travail tandis que leur dirigeant
néerlandais restera dans les locaux de l'entreprise qui, en plus des
cartes de voeux, propose des e-cards.
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