Poitiers. L'élue municipale du NPA contre l’union sacrée de la droite, du PS et... des communistes pour vendre le théâtre !
Lutte contre la privatisation du théâtre de Poitiers
(ci-dessous la vidéo de l'intervention du NPA au conseil municipal)
Près de 200 personnes sont venues manifester devant et dans la
Mairie de Poitiers pendant le Conseil Municipal qui s’y tenait à 18H ce
lundi 25 mars. Le collectif d’initiative citoyenne pour la défense du
Théâtre de Poitiers s’était bien donné rendez-vous pour montrer au Maire
que le projet de vente du Théâtre n’est pas accepté par la population
poitevine. 3200 signatures de la pétition ont été remises à la tribune,
au Maire mais plus largement, à l’équipe Municipale.
Les revendications du Collectifs sont
inchangées. Retrait du projet de vente du théâtre tout en gardant ce
dernier sous régie publique. Dans le même temps, une concertation
d’ensemble, populaire et démocratique doit s’ouvrir avec la population
afin de discuter des différents projets qui pourraient se mettre en
place. Enfin, la tenue d’une journée portes ouvertes du Théâtre pour
faire visiter les lieux à celles et ceux qui ne le connaissent pas.
Différentes interventions d’éluEs se sont
ensuite enchaînées. Nous avons donc pu constater l’union sacrée de la
droite, du Parti Socialiste et... des communistes qui défendent tous la
volonté de vendre le théâtre. Les explications sont les mêmes, il faut
(selon eux) privilégier la culture dans les quartiers (ce qu’ils ne font
absolument pas) mais pas au centre-ville, et surtout, il faut anticiper
les coupes budgétaires prochaines, autrement dit, il faut continuer
l’austérité. La colère a plus exactement envahi les manifestants lorsque
le communiste JJ Guerin a pris la parole pour défendre la même chose
que la droite et le maire. En effet, nous étions en droit d’attendre
qu’un communiste s’oppose à l’austérité et à la casse de la culture...
Heureusement, les éluEs Verts et Pour une
Alternative à Gauche (NPA, GA, Alternatifs) ont défendu par la voix de
Christiane Fraysse (EELV) et Maryse Desbourdes (NPA) des positions
similaires à celles du collectif. Des interventions ponctuées par les
applaudissements des manifestants.
Enfin, Alain Claeys nous a démontré qu’il est
à la démocratie ce que DSK est au féminisme. En effet, au-delà du fait
qu’il a agi comme s’il y avait une réelle consultation, et qu’il aurait
de la transparence, ce dernier a conclu la séquence « théâtre » de
l’avant Conseil Municipal en ne répondant pas à la demande de journée
portes ouvertes à l’ancien Théâtre. Alors, poussé par les manifestants à
donner une réponse, il a terminé par un « je pose les questions et je
donne les réponses que je veux ». Effectivement, nous l’avions remarqué.
Cela dit, l’heure n’est plus à attendre du maire qu’il devienne
démocrate. Elle est à démontrer que la véritable démocratie, c’est celle
de la rue, c’est celle que rien arrête et contre qui l’on ne peut rien.
Alexandre Raguet