Boycott Israël. Après le fiasco d'Agrexco à Sète (demandons des comptes aux frêchistes toujours en poste !), obtenons que Mehadrin dégage du sud-est !
AVEC LE PORT DE SETE
Le 15 avril 2013 sonne le glas du commerce des entreprises
agroalimentaires avec le port de Sète. Le Cala Pira, un des deux bateaux
d’Agrexco, rebaptisé par Cosiarma, filiale du groupe italien Orséro (GF Group)
a effectué son dernier débarquement de fruits et légumes en provenance
d’Israël. Après la liquidation d’Agrexco en septembre 2011, Cosiarma avait
repris une partie du trafic des fruits et légumes israéliens vers le terminal
frigorifique Reefer Terminal Sète (RTS).
Construit
pour Agrexco ce terminal ultramoderne de 23 200m2 frigorifiques, d’un
coût de 26 millions d’€ et qui devait accueillir 200 000 tonnes de
produits frais et créer 300 emplois est désormais désert.
Un choix doublement condamnable
C’est
en janvier 2009, en pleine guerre israélienne contre Gaza que le
président de Région G. Frêche avait annoncé l’arrivée à Sète de
l’entreprise israélienne Agrexco/Carmel. Cette guerre (1450 morts
palestiniens dont 450 enfants !) avait provoqué la condamnation unanime
d’Israël dans le monde entier. Pour faire accepter cette entreprise
israélienne à la population indignée de la région, G.
Frêche a usé d’un montage mensonger : « Agrexco = Emplois ». Il a clamé
dans tous les médias qu’Agrexco allait créer 300 emplois et présenté les
opposants à Agrexco comme des opposants à la création d’emplois dans le
port de Sète. Le tout accompagné d’annonces d’investissements fabuleux
qui allaient faire du port de Sète le premier port français de la
Méditerranée.
La
Coalition contre Agrexco avait immédiatement doublement dénoncé le
projet. D’une part, celui de vouloir faire d’un Etat criminel le partenaire
économique N°1 de la Région au mépris de toute morale et, d’autre part, de
faire croire aux créations d’emplois et au développement du port de
Sète au mépris des paysans de la Région.
En juillet 2011, à l’annonce de la faillite d’Agrexco, la Coalition contre Agrexco avait déclaré :
« Nous
avons dit combien l'argument de l'emploi était malhonnête et qu'il
s'agissait avant tout de privatiser la main d’œuvre portuaire afin de la
précariser au maximum et la mettre en concurrence pour en finir avec
les restes du statut des dockers.
Nous avons dit que le type de
développement libéral choisit par la région allait à l'encontre non
seulement des emplois salariés de Sète mais aussi des emplois paysans de
la Région. G. Frêche était vraiment la "tête de pont" du sionisme dans
la Région, son successeur a visiblement choisi de marcher dans ses pas.
Dommage pour lui car l'entreprise disparue, il sera pour les opposants à
Agrexco celui qui a collaboré jusqu'au bout avec Israël et pour ceux qui avaient cru aux promesses des emplois Agrexco, il sera celui qui trahit ses engagements. »
Les
travailleurs du port, les paysans et les contribuables font les frais
des cadeaux aux grosses entreprises du commerce portuaire.
En
2009 Agrexco avait quitté le port de Marseille où il travaillait avec
l’entreprise Sea Invest. Jugeant les coûts de Sea Invest trop élevés,
Agrexco s’était tourné vers GF Group qui a été invité à s’installer à
Sète par la Région L.R. Ce départ s’était soldé par de nombreux
licenciements à Marseille et par la privatisation à Sète de nombreuses
activités au détriment des dockers et des travailleurs du port de Sète.
Aujourd’hui
le trafic des fruits et légumes repart vers Marseille. Plus exactement à
Fos puisque les décideurs locaux, au grand mécontentement des dockers,
ont dédié les bassins de Marseille-Est au tourisme et l’activité
industrielle à Fos-sur-Mer. On assiste également au déplacement de Sète à
Marseille des entreprises Zim et Cosmed, un temps présentées comme les
« sauveurs » du port de Sète après la faillite d’Agrexco en 2011 et qui
visiblement pourraient bien être les nouveaux bénéficiaires de
l’opération.
Tout
ceci n’empêche pas l’actuel président de Région de poursuivre dans la
même logique mensongère les annonces médiatiques. Depuis le lancement à
grand bruit du « Parlement de la mer » à l’annonce éhonté : « d’ici à
2020, la Région a prévu d’investir 300 millions d’euros dans la
plateforme et de créer, ainsi, 3000 emplois » (L’accent du Sud N°24).
Les surenchères continuent…mais il se garde bien de dire combien de
travailleurs et dockers vont aller pointer au chômage à Sète.
MEHADRIN DÉGAGE !
Dans un
appel lancé le 9 février 2013 par 17 organisations paysannes et comités
populaires palestiniens « Campagne contre le Commerce avec les Entreprises
Agroalimentaires Israéliennes (CCEAI)» Mehadrin est désignée comme la
cible principale de cette campagne en Europe. Une Marche « Mehadrin
dégage ! » d’Avignon à Chateaurenard est prévue le samedi 29 juin
2013 dans le cadre du démarrage de cette campagne contre les entreprises
agroalimentaires israéliennes.
Campagne BDSF- CCEAI
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