La réserve parlementaire, cet emblème en espèces sonnantes et trébuchantes d'une démocratie titubante...
Une "réserve parlementaire" de clientélisme électoraliste !
Libération a publié le 22 février "les cartes de la transparence" concernant la réserve parlementaire. De quoi s'agit-il ? De "l'enveloppe allouée par le Parlement pour financer projets ou associations." "D’un montant total de 150 millions d’euros (90 millions pour les
députés et 60 millions pour les sénateurs) [...], elle est répartie à 90% entre les groupes au prorata de leur
nombre de sièges."
Midi Libre s'attarde aujourd'hui (voir ci-dessous) sur le cas de la réserve parlementaire telle qu'elle est utilisée en Aveyron. Pour notre part, transparence ou pas, il y a là une anomalie antidémocratique qui met entre les mains des députés et sénateurs des moyens financiers à usage discrétionnaire qui sont autant d'incitations à d'obtenir des fidélités politiques inavouées auprès des associations ou des élus des collectivités territoriales. En somme le débat sur la nécessité de rendre transparence cette réserve parlementaire, bien que lancé par un quotidien national (dont on n'ignore pas cependant la forte inclination éditoriale pour le social-libéralisme), est surtout représentatif de la méthode socialiste à la Lampédusa du « Si nous voulons que tout reste tel que c'est, il faut que tout change »; méthode qui est devenu au PS un art de gouverner pour tout changer sur la forme (la transparence dans ce qui nous occupe ou la "couleur" d'une campagne présidentielle) pour que rien du fond (le principe même de la réserve parlementaire mais aussi, plus généralement, la structure inégalitaire du capitalisme), ne change. Avec, au résultat, le maintien en
l'état, en consensus significatif avec la droite, des règles de fonctionnement d'une démocratie "pyramidale" largement gagnée au "clientélisme" sur fond d'"électoralisme", comme ose le formuler Midi Libre, où l'argent public, par-delà les affichages altruistes, s'émancipe de tout vrai contrôle public. La transparence n'étant ainsi qu'un ersatz de contrôle démocratique...Il va de soi que, pour nous, NPA 34, la seule chose qu'il convient de faire, c'est de supprimer la réserve parlementaire avec la conscience cependant qu'il en faudra bien plus pour rompre avec cette démocratie monarchique et fonder une démocratie digne de ce nom. Une démocratie qui commence déjà par se poser incontournablement comme sociale !
Aveyron : dans les coulisses de la réserve parlementaire
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