Charte des langues régionales : "l'inquiétude" des défenseurs
L'Indépendant Le 04 mai à 6h00 par Mathilde Contié
"C'est un mépris républicain face aux langues régionales". Alors qu'il s'était engagé à ratifier la charte européenne des langues régionales et minoritaires -c'était son engagement 56 lors de la campagne présidentielle de 2012-, François Hollande vient d'annoncer qu'il y renonçait. Et moins d'un an après avoir appelé à voter pour le leader socialiste, "Régions et peuples solidaires", voit dans ce choix "un signal extrêmement négatif donné aux défenseurs des langues et cultures régionales". Pour Gustave Alirol, président de "Région et peuples solidaires", "ce mépris" à l'égard des langues régionales "de la part du pouvoir politique" a de quoi décevoir. "Je suis inquiet car cette question revient périodiquement sans jamais être abordé de façon sérieuse". Pour les défenseurs de l'occitan, du catalan, du basque, du breton, de l'alsacien, du corse - et l'ensemble des langues du territoire national, "si la signature de la charte n'a qu'une valeur symbolique", le gouvernement "se réfugie derrière l'argument -qui n'en est pas un-, qu'on ne peut pas ratifier le texte car c'est contraire à la Constitution française. Et si le Conseil d'Etat donne des droits à des groupes particuliers, la République irait contre le principe d'unité nationale", concèdent-ils.
Un statut pour les langues
Si la bataille s'annonce difficile, "Régions et peuples solidaires" s'est engagée "à donner aux langues régionales un véritable statut" et lance un appel à la mobilisation citoyenne de la Bretagne à la Catalogne, de l'Occitanie au Pays Basque.
L'article sur le site de L'Indépendant
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