Combattons l'offensive contre "le genre" et le réarmement moral antiféministe et homophobe qu'elle charrie !
Rassemblement lundi 17
juin à 19h30 Place Paul Bec (quartier Antigone)
L'ex-députée européenne
UMP, Elisabeth Monfort, présidente du Nouveau Féminisme
Européen , invitée par la Manif pour tous, tiendra une
conférence sur « Le Gender : qu'est-ce ? » à
Montpellier, le lundi 17 juin au soir à l'Hôtel Mercure
à Antigone. Cette conférence s'inscrit dans une
offensive contre le féminisme et dans la poursuite des
mobilisations sexistes contre l'homophobie, la
lesbophobie et transphobie.
Étudier la construction du genre ne consiste pas à “nier
qu’il y ait des différences entre un garçon et une
fille”, ce qui n’aurait aucun sens. Étudier le genre,
c’est comprendre comment se perpétuent et se
reproduisent les différences non biologiques entre les
sexes (différenciation sexuée des rôles, comportements,
compétences, activités, attributs, caractères, …)
construites socialement et associées/attendues par la
société selon le sexe d'un sujet. La catégorisation qui
en découle enferme et détermine femmes et hommes dans un
rôle et une trajectoire prédéfinis, et institue une
différenciation sociale hiérarchisante des deux sexes.
Comme c’est le cas dans tous les discours discriminants,
celles et ceux qui veulent maintenir cet ordre social
tentent de le légitimer en naturalisant le débat : les
hommes et les femmes auraient par nature des qualités ou
des aptitudes différentes et complémentaires, les femmes
seraient naturellement douces, calmes, coquettes et
organisées tandis que les hommes seraient insensibles,
forts et bons en géométrie. Cette approche est
problématique pour deux raisons différentes. En premier
lieu, si les femmes étaient effectivement
“naturellement” inférieures aux hommes, faudrait-il pour
autant accepter qu’elles aient moins de droits (salaires
inférieurs, moins de place dans l’espace public, moins
de responsabilités et d’accès à la prise de décisions
publiques...) ? Faudrait -il approuver qu'elles soient
systématiquement l'objet de violences conjugales et de
viols ? Par ailleurs, s’il existe des distinctions
biologiques entre hommes et femmes (notamment
morphologiques), l'état de supériorité et de domination
qui y est associé, lui, n'a lui rien de naturel. Les
rapports de sexe sont bel et bien le fruit d'une
construction sociale. Si l’on naît bien mâle ou femelle
pour la plupart d’entre nous, on ne naît ni femme ni
homme, on le devient..
Nous pensons important de réagir face à une
montée toujours plus importante des discours
réactionnaires, masculinistes et anti-féministes. Nous
ne laisserons pas ce courant idéologique véhiculer une
telle désinformation au service d’une pensée rétrograde
qui renforce la domination patriarcale, impose
l'hétérosexualité comme seule norme acceptable et qui au
nom du concept de différenciation relègue les femmes
dans un rôle que nous refusons : reproduction, sphère
privée et mise à disposition du corps des femmes par la
condamnation de l'avortement.
Premiers signataires : La Collective 34,
Coordination des Groupes anarchistes, NPA34,
FASE 34, Osez le féminisme 34, Solidaires étudiants 34
FASE 34, Osez le féminisme 34, Solidaires étudiants 34
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