Montpellier : 7e jour de grève chez Renault Retail group
L'Hérault du jour mercredi 26 juin 2013
Les mécanos et carrossiers de Renault Montpellier en ont ras-le-bol.
PHOTO REDOUANE ANFOUSSI
Mécanos, carrossiers et peintres critiquent les nouveaux horaires imposés par la direction et réclament une hausse des salaires.
Mécanos, carrossiers et peintres critiquent les nouveaux horaires imposés par la direction et réclament une hausse des salaires.
"Ils nous envoient droit dans le mur". Au 7e jour de grève, une trentaine de mécanos, carrossiers et peintres de Renault Retail group (100% de l'atelier), se sont rassemblés ce mardi 25 juin midi aux Prés d'Arènes pour dire leur ras-le-bol. "Rien n'est fait dans le bon sens pour développer Renault Montpellier" critique Jean-Louis Peguet.
Cela fait des mois que le changement d'horaires ne passe pas. Jusqu'à la mi-2012, la moitié des salariés de l'atelier et du magasin travaillaient de 7h45 à 12h et de 13h30 à 18h du lundi au jeudi. Et l'autre moitié d'équipe compensait le vendredi (de 8h à 16h30). Depuis, c'est cinq jours pleins pour tout le monde (8h/12h ; 13h30/16h30). Et ce, parce que la direction estimait que la semaine de quatre jours était "source de fatigue, de risques et d'accidents", rapporte la CGT.
1280€ net par mois après 10 ans de boîte
Le syndicat critique la nouvelle organisation du travail. "Elle ne respecte pas le client" assure J-L. Peguet. "On compte plus d'une demi-heure d'attente tous les matins" confirme M. Roussel.
Autre point de tension : le statut social et le fait que seuls les cadres conservent la capitalisation de leurs congés lorsque les arrêts maladies n'excèdent pas 90 jours.
A cela s'ajoute un gel des salaires en 2013 qui reste en travers de la gorge alors même que le coût de la main d'oeuvre est depuis peu facturé 5 euros de plus l'heure. Ainsi, un jeune carrossier avoue-t-il gagner 1280 euros net après 10 ans de boîte. A peine plus de 1 500 euros net pour J-L. Peguet qui compte 37 ans d'ancienneté. "Le Smic est devenu le salaire de référence à l'embauche" déplore M. Roussel pour qui les trois sites du grand Montpellier sont en "sous-effectif flagrant". "On est passé de 165 à 145 salariés en quelques mois".
Rémy Cougnenc
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