Montpellier : mobilisation pour ouvrir un jardin fermé depuis deux siècles
Marie-Claude Passouant et François Baraize ont lancé la pétition.
(D.R)                          
L’association Sauvegarde du jardin de la Reine est née la semaine 
passée, pour défendre un lieu qui tient du patrimoine et de l’histoire 
de Montpellier. Situé entre le Faubourg- Saint-Jaumes et les rues du 
Carré-du-Roi et du Jardin-de-la-Reine, ses 1 200 m2 sont la propriété de
 l’État et inscrits sur la liste des Monuments historiques depuis 2009.
"Ça fait deux siècles qu’on le regarde de loin"
"Il était le pendant du Plantier du roi, ancêtre de notre actuel 
jardin des Plantes, le plus ancien jardin botanique de France, joyau 
patrimonial de Montpellier et témoin privilégié de l’histoire de la 
médecine, de la flore et de l’histoire de la ville", argumente François 
Baraize, membre de l’association qui compte 80 membres et dont la pétition a, en une semaine, recueilli 500 signatures.
La genèse de cette mobilisation remonte au 9 mai dernier. "Un article 
dans Midi Libre évoquait la vente du bâtiment (relié au jardin par une 
passerelle), par le rectorat, à un promoteur parisien...", explique 
Marie-Claude Passouant. Un truc fantasmatique, selon François Baraize, 
pour qui le jardin doit redevenir public. "Ça fait deux siècles qu’il 
est fermé aux Montpelliérains, qu’on le regarde de loin."
Et de raconter comment le rectorat en a pris possession. "Pendant les 
cent jours, sous Napoléon, Candolle, directeur du jardin des Plantes, 
s’est décrété recteur et en a fait sa maison. Le rectorat l’a gardé 
comme jardin de fonction, le bâtiment comme bureau du recteur puis 
logements d’inspecteurs d’académie et, depuis quinze ans, il est 
inhabité. Il est hors de question que quelqu’un puisse acheter le tout 
et privatiser le jardin. On ne peut vendre ainsi le patrimoine." 
L’association a vocation à porter ce message auprès des collectivités, 
Elle sera reçue par Michaël Delafosse, adjoint à l’urbanisme, jeudi 
20 juin.
Un espace inconstructible
Ce dernier évoque "un jardin sanctuarisé. C’est un espace protégé par le
 plan local d’urbanisme et sauf modification, ce à quoi je me refuse, il
 est inconstructible."
Aujourd’hui, les riverains ont des idées pour l’habiter. L’ouvrir au 
public, jardins partagés, un espace pédagogique pour les botanistes du 
jardin des Plantes qui pourraient y accueillir des scolaires. "On a créé
 un comité scientifique pour réfléchir à ce qui est possible de faire." 
Et d’abord, un pique-nique, mercredi, dans le jardin. Si le jardin ne 
vient pas à eux...
L'article sur le site de Midi Libre
 NPA 34, NPA











