NPA 34. 6 heures pour l'anticapitalisme. 6 heures d'échanges (et de convivialité !) pour ouvrir des perspectives antisystème !
Correspondance NPA 34
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Sérieux, écoute, argumentations poussées, expression de doutes ou de divergences, vérification des points d'accord, voilà ce qui dominait dans lesdits ateliers qui ont regroupé de 30 à 40 participants. On relèvera en particulier que cette tonalité constructive des débats a émergé de la rencontre de militants qui n'ont pas toujours l'occasion ni le temps d'échanger sur le fond des choses puisque étaient présents, aux côtés des militants du NPA, des syndicalistes ou non syndiqués engagés dans les luttes (Sanofi, chercheurs précaires, Haribo Uzès...), des défenseurs de la gestion par régie publique de l'eau, de la cause animale, des monnaies locales, de la sortie du nucléaire, du refus des gaz de schiste, de la biodiversité, des éco-hameaux, etc.
Ne nous cachons pas l'ampleur du défi qu'il y a, sinon à unifier, au moins à articuler, toutes ces problématiques en particulier, pour ce qui concerne le NPA, dans un projet d'écosocialisme. Mais nous sommes conscients que celui-ci ne peut que s'enrichir des réflexions mais aussi des pratiques communes avec ceux qui, d'une façon ou d'une autre, rejettent, comme nous, la parcellisation et la dénaturation-neutralisation des actions contestant le (dés)ordre existant. Ces ateliers sont donc un pas, nous l'espérons, pour construire des cadres de confiance préludant à la mise en place de nouvelles coopérations pratiques, politiques, voire théoriques, au renforcement de celles qui existent déjà.
Après une pause repas appréciée de tous, pendant laquelle nos amis et camarades Jean-Marc Rouillan, Karak et Tristan Cabral dédicaçaient leur oeuvres sur un beau stand de livres, s'est ouvert un meeting introduit par Anne et Thomas du NPA 34 et Philippe Poutou. Ont ainsi été récapitulés nos constats sur une offensive patronale largement relayée ou même anticipée par le gouvernement Ayrault. Recroisant les problématiques abordées dans les ateliers sur l'urgence de relancer l'action collective, elle-même nourrie aux revendications de défense des services publics, de rejet de l'austérité, de refus de payer la dette, d'opposition aux agressions antiécologiques, etc., nos camarades ont permis un échange fructueux avec la centaine de présents.
Des représentants du Parti de Gauche sont venus affirmer leur volonté de travailler dans l'unité avec le NPA, ce qui a suscité une discussion, parfois un peu vive, sur le contenu de cette unité :
Tel pourrait être en somme le sens de ces belles 6 heures anticapitalistes : le NPA 34 est prêt à approfondir la réflexion avec les divers acteurs sociaux sur la/les lutte(s); il est disponible aussi pour mener et engager des discussions unitaires avec toutes les forces se situant à la gauche du PS prêtes, par-delà des divergences, à travailler réellement à bâtir une alternative au capitalisme.
Vu sur le 19/20 de France 3 Région samedi 1er juin 2013
Karak accro au crayon
Jean-Marc Rouillan (à gauche) avec Gérard
Le stand de la Libre Pensée
Contre la répression antisyndicale à Haribo Uzès
Jean-Marc Rouillan (à gauche) avec Gérard
Le stand de la Libre Pensée
Table ronde "Biens communs,
antiproductivisme, démocratie"
Eléments de synthèse
Engendrée
par le capitalisme et le productivisme, la crise écologique est un danger pour
l’humanité et réinterroge le projet socialiste. Le caractère limité des
ressources nous oblige à réfléchir à un projet de société fondé sur la
satisfaction des besoins sociaux. Que devons nous produire et comment ?
Les biens communs
La
privatisation et la marchandisation des éléments vitaux pour l'humanité et pour
la planète, sont plus fortes que jamais. Après l'exploitation des ressources
naturelles et du travail humain, ce processus s'accélère et s'étend aux
connaissances, aux cultures, à la santé, à l'éducation, aux communications, au
patrimoine génétique, au vivant et à ses modifications. Le bien-être de tous et
la préservation de la Terre
sont sacrifiés au profit financier à court terme de quelques-uns.
Une
prise de conscience émerge qu'il y a des biens d'usage commun à tous les êtres
humains, et à la nature elle-même, lesquels ne peuvent en aucun cas être privatisés
ou considérés comme des marchandises.
Les
biens communs doivent faire l’objet de règles d’accès et de règles d’usage. Il
peut y avoir des conflits d’usages : exemple l’eau usage domestique et
usage agricole.
Cette
notion n’existe pas aujourd’hui dans le droit européen.
Exemple
des gaz de schiste : le sous sol ne doit appartenir à personne et doit être
considéré comme un bien commun. Le problème de l’exploitation des gaz de schistes se
pose autour de plusieurs biens communs : l’eau, le sol, l’air.
En débat :
-
Des êtres humains aux êtres vivants : humanisme, défense de la cause
animale ou de tout être vivant.
Idée
de ce qu’on laisse aux générations futures et à la planète : exemple des
déchets nucléaires
-
l’expertise : certains avancent la nécessité de bien connaître les
questions sur un plan technique pour être crédible auprès de services
d’administratifs ou d’élus. A discuter car même quand les militants sont
très biens renseignés, les autorités ne répondent pas à leurs arguments.
Idée
de l’expertise citoyenne et d’usage.
Participer
ou pas aux consultations organisées par les pouvoirs publics ? Un moyen de
s’exprimer ou un piège ?
-
les questions démocratiques
Qui
est légitime pour décider des règles d’accès et d’usage aux biens communs :
ni l’Etat seul, ni les sociétés privées... Les usagers, les habitants d’un
territoire, les salariés ?
Comment
faire émerger de nouvelles formes de démocratie ? On ne se reconnaît plus
dans la démocratie représentative. Démocratie directe, autogestion dans la
société sur les lieux de travail.
Aujourd’hui il n'y a aucun contrôle démocratique vis-à-vis des projets inutiles (débat sur la
« dictature » de la notion de projet). La préoccupation démocratique
peut nous rassembler dans une convergence des luttes écologiques : c’est un
combat commun.
-
Les expériences locales anticapitalistes
Eco
hameaux
Monnaie
locale complémentaire à Montpellier (association ADESL)
Les
luttes locales : difficultés
à tenir dans les luttes sur la longueur face aux entreprises privées soutenues
par les collectivités locales. Exemple de la Salamane à Clermont-l’Hérault où la centrale
système U a été imposée malgré la mobilisation avec au final la non utilisation
d’une grande partie de la surface expropriée et un déficit d’entreprises
implantées : mensonge sur les promesses d’emploi.
Il
y a des luttes victorieuses quand il y a des mobilisations, nécessité du rapport de force
vis-à-vis des élus et bonne connaissance des sujets pour porter les propositions
alternatives.
Nécessité
d’élargir le cercle militant pour se mobiliser. Etre prêts à aller vers d’autres
formes de luttes, vers la désobéissance civile. Exemple NDDL qui est un succès de mobilisation.
Collectif
non à Hinterland, arrière-port de Sète. RDV le 15/06 à 11h pour un apéro-manif
devant la mairie de Poussan
Autres
débats à venir : revenu inconditionnel d’existence
Anne
D'où l'importance de sortir du marché du travail pour enfin pouvoir décider ensemble ce qu'on veut produire et comment.
Comment convaincre tous les salarié-e-s de participer aux luttes ? Question qui embraye sur celle de l'unité syndicale, au niveau confédéral, mais aussi local. Le point de vue défendu par le NPA pendant l'atelier : aucun problème pour une unité d'action; le problème apparaît lorsque la CGT sacrifie ses revendications au nom de l'unité avec la CFDT.
Globalement il s'est exprimé une méfiance vis-à-vis des confédérations : à Sanofi aucune aide n'est venue de la confédé.
Au niveau local, le jeu des majorités au CE fait que la lutte fonctionne en intersyndicale, c'est plus difficile quand on se retrouve seul ou quand on est minoritaire (CGT-Sud à Sanofi). Du coup, le premier travail à faire c'est de militer dans les entreprises pour renforcer les structures défendant les intérêts des salarié-e-s.
La question des médias et de la reconquête des idées : pas simple à traiter ! La proposition du NPA consiste à prendre appui sur tous les exemples existants nationaux (exemple : la retraite pour démontrer que la socialisation complète du travail est possible), ou locaux (Scops et autres) pour donner confiance et démontrer que la révolution c'est "simplement" l'extension de l'existant.
IIl est important de se battre ensemble : exemple des Licenci'elles ou de la manifestation nationale unitaire sur la santé, à Paris, le samedi 15 juin 2013.
Une question clé : la difficulté financière de se lancer dans des grèves longues. En réalité, cela a toujours été difficile alors qu'aujourd'hui la société est bien plus riche qu'avant. Il faut atteindre un certain niveau de confiance dans la victoire ou un certain niveau de maturité et, après, plus personne ne se pose de questions. Il se met en place alors une solidarité inespérée.
Notes de synthèse sur l'atelier "Luttes"
Etaient présents, entre autres, des représentants de Sanofi (CGT-Sud), CGT Haribo Uzès, CGT CHU
Toulouse, Collectif des précaires de la recherche. 35
personnes au moins ont participé aux échanges.
L'accord s'est fait sur le constat : le capitalisme nous mène à l'impasse et nous fait faire ou produire des choses détestables, sans logique sociale, avec la seule logique du profit à très court terme.
L'accord s'est fait sur le constat : le capitalisme nous mène à l'impasse et nous fait faire ou produire des choses détestables, sans logique sociale, avec la seule logique du profit à très court terme.
D'où l'importance de sortir du marché du travail pour enfin pouvoir décider ensemble ce qu'on veut produire et comment.
Comment convaincre tous les salarié-e-s de participer aux luttes ? Question qui embraye sur celle de l'unité syndicale, au niveau confédéral, mais aussi local. Le point de vue défendu par le NPA pendant l'atelier : aucun problème pour une unité d'action; le problème apparaît lorsque la CGT sacrifie ses revendications au nom de l'unité avec la CFDT.
Globalement il s'est exprimé une méfiance vis-à-vis des confédérations : à Sanofi aucune aide n'est venue de la confédé.
Au niveau local, le jeu des majorités au CE fait que la lutte fonctionne en intersyndicale, c'est plus difficile quand on se retrouve seul ou quand on est minoritaire (CGT-Sud à Sanofi). Du coup, le premier travail à faire c'est de militer dans les entreprises pour renforcer les structures défendant les intérêts des salarié-e-s.
La question des médias et de la reconquête des idées : pas simple à traiter ! La proposition du NPA consiste à prendre appui sur tous les exemples existants nationaux (exemple : la retraite pour démontrer que la socialisation complète du travail est possible), ou locaux (Scops et autres) pour donner confiance et démontrer que la révolution c'est "simplement" l'extension de l'existant.
IIl est important de se battre ensemble : exemple des Licenci'elles ou de la manifestation nationale unitaire sur la santé, à Paris, le samedi 15 juin 2013.
Une question clé : la difficulté financière de se lancer dans des grèves longues. En réalité, cela a toujours été difficile alors qu'aujourd'hui la société est bien plus riche qu'avant. Il faut atteindre un certain niveau de confiance dans la victoire ou un certain niveau de maturité et, après, plus personne ne se pose de questions. Il se met en place alors une solidarité inespérée.
Thomas
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