Après la mise en liquidation judiciaire prononcée par le tribunal de
commerce de Nîmes vendredi dernier, un dossier va être prochainement
déposé devant les prud’hommes pour licenciements abusifs de tous les
salariés.
Alors que le tribunal de commerce a pris, vendredi dernier, la décision
de placer la société saint-christolenne en liquidation judiciaire, une
cinquantaine de salariés de Call Expert s’étaient réunis lundi matin à
la Bourse du travail d'Alès pour préparer leur riposte. Et ils ne se
laisseront pas faire.Face à l’ordonnance de quitter les lieux donnés vendredi également, "on est partis de suite, on n’allait pas continuer à assurer la sécurité des locaux qui n’appartenaient plus à Call Expert", explique Stéphanie Mallia, délégué syndical CGT.
Pour se défendre, un dossier couvrant l’ensemble des 105 salariés concernés va prochainement être déposé aux prud’hommes pour licenciements abusifs.
"On a toutes les cartes pour montrer la responsabilité de l’employeur", rajoute Stéphanie Mallia. "C’est une banqueroute qui a été organisée. Cela montre bien que nous (le site de Saint-Christol) ne sommes pas une filiale indépendante mais dépendante d’un groupe", face aux six autres sites existants, notamment à Roubaix et Abbeville.
"Il nous a liquidés comme des moins que rien", Stéphanie Mallia, délégué CGT
Dans le cadre du plan de sauvegarde de l’emploi aussi donc, les salariés réclameront des comptes à Bertrand Delamarre, PDG du groupe.
"Il nous a liquidés comme des moins que rien, rajoute Stéphanie Mallia. Aujourd’hui, nos salaires de juin ne sont pas tombés, nous sommes dans la précarité. Et on va se battre à son encontre. Il a touché énormément d’argent public. Tout le monde était au courant, le préfet, les élus...", estime-t-elle.
Pour Bernard Vire, secrétaire de l’union locale CGT, on est face à "un patron voyou qui a touché des subventions à gogo. Où est passé l’argent ? Les pouvoirs publics doivent en donner les chiffres et les raisons. L’argent gaspillé doit être utilisé pour de véritables emplois."
Quant aux propos tenus par le préfet Hugues Bousiges en direction de l’union locale CGT d’Alès (lire Midi Libre du 2 juillet), "j’ai été choquée", explique Stéphanie Mallia. "L’union locale s’est toujours battue à nos côtés et heureusement qu’elle est là, leur soutien est très important. L’union départementale a dû se perdre en chemin par contre."
Du côté des non-syndiqués, "on n’aurait pas su comment faire, ni comment se défendre, rajoute une jeune femme. On aurait été complètement abandonnés, il n’y a que la CGT (l’union locale d’Alès) qui a été là pour nous défendre."
L'article sur le site de Midi Libre
Bon à savoir
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...comme
hier sous Sarkozy. Vous avez dit alternance ? Battons-nous pour
l'alternative qui impose l'interdiction des licenciements...
Communiqué du NPA du Gard (20 juin 2013)
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